18 Barnfield Hill : Le livre de Robert Goddard
1977. Huit jeunes étudiants activistes se partagent une maison au 18 Barnfield Hill, à Exeter. Ils y prônent le pacifisme, le féminisme, le socialisme. Jusqu'au jour où deux d'entre eux, Alison et Peter, disparaissent dans des conditions étranges.
2019. Umiko Wada travaille pour un détective privé tokyoïte. On lui demande de se renseigner sur le suicide d'un homme d'affaires japonais dans une chambre d'hôtel londonienne, à la fin des années 1970. Rapidement, son enquête s'oriente vers les ex-locataires du 18 Barnfield Hill. Si pour la plupart ceux-ci se tiennent aujourd'hui à distance de leurs idéaux de jeunesse, il suffit de bien peu pour faire resurgir les fantômes du passé.
Conjuguant à merveille le suspense et l'Histoire dans une intrigue passionnante aux rebondissements multiples, Robert Goddard ébauche le portrait fascinant d'une génération en proie à d'irréductibles contradictions. Conteur plus diabolique que jamais, il nous livre avec 18 Barnfield Hill un de ses romans les plus palpitants.
À propos d'
Heather Mallender a disparu :
" Un pavé à suspense à devenir asocial et insomniaque. "
Elle
De (auteur) : Robert Goddard
Traduit par : Claude Demanuelli, Jean Demanuelli
Expérience de lecture
Avis Babelio
RomansNoirsEtPlus
• Il y a 2 mois
Je vous disais dans une précédente chronique que j’aimais les récits où l’on plonge dans l’histoire dès les premières pages. Eh bien j’apprécie également les auteurs comme Robert Goddard dans lesquels l’intrigue prend corps progressivement. C’est d’ailleurs le propre de cet écrivain britannique de laisser maturer ces histoires protéiformes afin que ses lecteurs prennent peu à peu la dimension du récit. Ce nouveau roman ne fait pas exception à la règle. Du Japon, en passant par le Royaume Uni et l’Islande on suit deux personnages principaux : Umiko Wada et Nick Miller. Wada est l’assistante d’un détective privé, Kodaka. Elle vit seule et ne s’est jamais remariée, depuis le décès de son mari qui n‘est jamais sorti d’un long coma consécutif à l’attentat au Sarin commis dans le métro de Tokyo en mars 1995. Wada fait plus qu’accueillir les clients ou leur servir le thé, elle aime s’impliquer dans les affaires de son patron. Ce dernier la charge d’ailleurs d’une mission un peu spéciale dans laquelle elle pourra mettre à profit son anglais : se rendre à Londres afin de rencontrer un certain Martin Caldwell. Celui-ci pourrait lui communiquer des informations sur Peter Evans qui aurait côtoyé le père de la cliente qui a confié l’affaire à son patron. Une photo les montre d’ailleurs ensemble posant fièrement devant la cathédrale St Paul. Cet Evans saurait potentiellement la vérité sur la mort mystérieuse du père de la cliente en 1977, soit quarante ans plus tôt, sachant que le père en question aurait pu être mêlé à un groupe de criminels. La mission de Wada va prendre soudain un tournant dramatique quand elle va apprendre la mort trouble de Kodaka quelques jours après son départ pour l’Angleterre alors même que le rendez-vous avec Martin Caldwell restera lettre morte, Caldwell lui ayant posé un lapin. Nick Miller n’a jamais connu son père, qu’il n’a vu que sur une photo floue. Il a été élevé par sa mère Caro et sa compagne April. Il reçoit un jour un message de Martin Caldwell, un ancien ami de sa mère, qui avec sa mère et d’autres étudiants avaient partagé une maison à Exeter, au 18 Barnfield Hill. Caro, April, Miranda, Martin, Alison et Peter, des étudiants réunis autour d’idéologies pacifistes et écologiques prêts à défendre leurs causes via des actions sur le terrain. Caldwell souhaite le rencontrer pour lui parler de son père mais comme pour Wada, Caldwell ne se présentera au rendez-vous fixé. Comme si tous les deux étaient liés par ce même homme, jusqu’ici invisible, qui semble avoir disparu de la circulation, mais pour quelles raisons ? Une nouvelle fois l’auteur dans cette histoire m’a entrainé dans cette passionnante histoire aux multiples ramifications. Si l’on suit les pérégrinations de nos deux principaux protagonistes qui se vont se révéler des plus dangereuses, on va découvrir la vérité sur de lourds secrets datant de plus de quarante ans et qui ont des répercussions encore aujourd’hui. On va également faire connaissance avec de vrais méchants qui ne reculent devant aucune barbarie afin que nul ne puisse déterrer leurs terribles secrets. Comme dans ces précédents ouvrages, la mécanique de précision qui sert cette intrigue de haute volée, opère à nouveau. Outre la force et la densité des personnages qui égaient le récit, je reste en effet toujours agréablement surpris par ce scénario finement travaillé afin de maintenir le suspens intact mais aussi de nous surprendre avec son lot de rebondissements qui rebattent soudain les cartes. En fil rouge enquête et quête de la vérité s’entremêlent avec bonheur, portées par l’écriture toujours efficace de l’auteur que je suis avec autant de plaisir depuis des années.
Galna
• Il y a 2 mois
Lire un livre de Robert Goddard est s’assoir au bord d’une rivière et regarder le temps passé. Pas d’actions palpitantes, pas de meurtres sordides mais une récit qui se déroule lentement faitde personnages, comme vous et moi, pris dans un imbroglio dont il va falloir dérouler le fil. Le style narratif de l’auteur facilite l’immersion dans un récit bien construit. Au fil des pages naît l’envie de connaître l’histoire et d’arriver au final avec une certaine hâte. Et le petit rebondissement ultime ne gâche rien au plaisir de lecture de ce livre.
PGilly
• Il y a 3 mois
Je vis toujours la même chose avec Robert Goddard. Les débuts sont emballants, puis il s'égare dans des chemins de traverse, il musarde, délaye, puis se secoue et reprend le collier d'une histoire, tirée par les cheveux, toujours intrigante. L'élégance d'écriture, la distance britannique, la culture cosmopolite sont les marques de fabrique d'un habile conteur, fluide sur tous les continents, au rythme palpitant malgré un faible pour les épanchements, publics ou intérieurs, souvent à contretemps, juste pour retarder le dénouement. Le point faible, à mes yeux, c'est Wada, japonaise intrépide qui raisonne comme une européenne. Les péripéties traversées la laissent de marbre ou presque, résolue à forcer sa nature jusqu'alors apparemment effacée. J'arrête de cracher dans la soupe du plaisir éprouvé à parcourir 406 pages avec mon veux pote Robert. La vraie question s'impose maintenant : vais-je acheter Les dernières pages", paru en poche, qui, à nouveau mélange deux époques et maints secrets de famille, avec le couple franco-algérien en toile de fond.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782383991106
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 408
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- Dimensions
- 222 x 141 mm
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23,00 € Grand format 408 pages