Bonjour Tristesse - Nouvelle édition : Le livre de Françoise Sagan

hey! de retour sur cette jolie application avec un court roman de Sagan! le livre était rapide et agréable à lire, mais malheureusement pas si marquant.. je l’ai lu il y a a peine 2 semaines et mes souvenirs sont déjà un peu flous.. le récit est sympa, c’est l’été, il y a des histoires familiales et amoureuses et tout cela est rythmé par la chaleur du soleil et les vagues de la mer. CEPENDANT ça reste simple et je trouve qu’à la suite de cette lecture ne s’ensuit AUCUNE réflexion, on l’a juste lu, certes on a passé un bon moment, mais bon voila on l’oublie… je vais essayer d’autres romans de Sagan et vous ferais savoir si je pense cela de tous! bisou et à bientôt pour d’autres critiques ;) je reviens sur ma critique quelques jours après l’avoir écrite car j’ai eu une discussion sur ce livre qui m’a fait réalisé que j’ai été un peu dure. En effet, il ne m’a peut être pas marqué personnellement mais il faut rappeler que ce livre a été écrit dans les années 50, et qu’il a fait scandale en traitant l’histoire de femmes libres, et indépendantes qui parlent ouvertement de leur vie amoureuse et de leur pensées presque sans filtre! je peux donc comprendre en quoi ce livre a été apprécié par beaucoup, particulièrement des femmes de cette époque car c’était un signe d’émancipation. je suis finalement chanceuse de m’être presque ennuyée en le lisant ça veut dire que les choses ont changées depuis, et heureusement!

C’est LE roman qui a rendu Françoise Sagan célèbre. J’étais capable de le lui attribuer sans le connaître. Je suis content de l’avoir lu. Cécile raconte un court épisode de sa vie d’adolescente de dix-sept ans, avec une totale innocence et une totale impudence. Son père, à la situation enviable, a confié son éducation à des sœurs, étant devenu veuf très tôt. Revenue vivre avec lui depuis deux ans, Cécile partage en camarade sa vie de célibataire, sortant avec lui en soirée, buvant et fumant, ne jugeant jamais d’un point de vue moral la valse de ses maîtresses. Mais voici qu’un été, alors que le père a loué une belle maison sur la Côte d’Azur entre Cannes et Saint-Tropez, il s’éprend d’une femme différente qui menace cette relation père-fille. Cécile joue alors un jeu subtil mais quelque peu irréfléchi pour faire capoter l’histoire. Je devine que le succès de ce petit roman fut dû à sa nouveauté pour l’époque (1954), qui était de faire porter à une jeune fille de bonne famille un comportement amoral complètement assumé. Depuis lors, des dizaines ou des centaines d’autres, poussés plus loin contre la morale, ont émoussé cette nouveauté et, par conséquent, leur potentiel de scandale. Paru aujourd’hui, il semblerait bien anodin et passerait peut-être complètement sous les radars des critiques et des prix littéraires. Mais l’écriture est soignée et le récit nous plonge complètement dans l’ambiance de son époque et dans la chaleur d’un été provençal. Lecture agréable en résumé.

Dans ce roman, Françoise Sagan nous plonge au cœur de la bourgeoisie parisienne en vacances au bord de la Méditerranée. On suit les méandres des pensées et des intrigues de Cécile, une adolescente élevée par son père, un homme frivole, séducteur et adepte des liaisons sans lendemain. Leur existence insouciante est bouleversée par l’arrivée d’Anne, une femme élégante, intelligente et bien ancrée dans les valeurs traditionnelles, qui vient s’opposer à leur mode de vie hédoniste et léger. Cécile, dans un mélange de jalousie, de crainte et de défiance, entreprend de déstabiliser et d’écarter cette femme qui menace son fragile équilibre familial. Ce roman m’a profondément touché, car il met en lumière les tourments d’une adolescence à la croisée des chemins, entre légèreté et gravité, entre erreurs irréparables et regrets poignants. Sagan dépeint avec justesse les contradictions de Cécile, une jeune fille libre et insouciante en apparence, mais en réalité traversée par le doute, le chagrin et les dilemmes moraux. C’est une jeune fille complexe qui incarne l’ambiguïté de cette période de vie où l’on cherche à se définir tout en naviguant dans un monde d’adultes souvent déroutant. Ce qui rend ce roman particulièrement marquant, c’est son audace. Sagan, âgée de seulement dix-sept ans lorsqu’elle écrit Bonjour tristesse, dote son héroïne d’une liberté sexuelle et d’une quête de plaisir qui, pour l’époque, choque et dérange. Cécile est un personnage qui porte sur ses epaules une réalité qui vient en opposition avec un idéal. Elle porte sur ses épaules toute les adolescentes que la société juge « de morale légère », mais qui, pourtant, ne devrait pas subir ce type de jugement pour simplement découvrir à tâtons la vie, l’amour, et le doute. L’écrire est simple et élégante, le décors est planté petit à petit, et chaque pièce du récit s’imbrique parfaitement dans cette vaste toile. Le dénouement, poignant et inéluctable, fait écho à la phrase inaugurale et donne tout son sens au titre de l’œuvre : Bonjour tristesse, comme une invitation à apprivoiser cette émotion universelle, à la rendre à la fois belle et nécessaire.

J’ai voulu l’emprunter à la bibliothèque, mais même en le réservant, ça n’a pas été possible. J’ai fini par l’acheter 2€ à l’une des librairies Emmaus en ligne. Pourquoi « Bonjour Tristesse » ? Vu qu’elle ne nous rend pas sympathique du tout cette Anne. Ce devrait être « Triste regrets »… Triste vie que celle de Sagan, entre excès de toutes sortes. Triste fin que la sienne. J’ai aimé La Laisse. Plus que celui-ci. Ça se lit vite, un ou deux jours.