Candide : Le livre de Voltaire

J'ai beaucoup aimé ce récit sarcastique qui nous amène à nous poser des questions sur notre manière de vivre, nos politiques autour du monde, sur la joie de vivre et comment l'acquérir, etc. Ce que j'ai pu noter c'est que ce petit livre est toujours très actuel face à notre vie et nos politiques ,qui n'ont (presque) pas changés, et comme le sarcasme et les histoires qui y sont écrites peuvent encore nous faire sourire de nos jours. Au sujet de la condition des femmes qui est dépeint dans ce récit, par contre, j'ai souvent eu du mal à interpréter s'il s'agissait là aussi de sarcasme ou alors juste de description des événements qui avaient lieu à l'époque mais dans les deux cas je ne peux vraiment critiquer plus que ça cette description car ce livre est avant tout un produit de son époque. Globalement, il s'agit d'un classique intemporel que je conseillerai à chacun.

Deuxième lecture de Candide. La première, il ne m'en restait que des bribes et l'impression d'être passé à côté du sujet. Cette deuxième lecture fut bien plus concluante. Le jeune Candide est chassé du chateau après avoir embrassé Cunegonde, cet amour qui l'obsèdera jusqu'à la fin du conte. De là, Candide parcourt le monde en suivant la philosophie de son père spirituel Pangloss, tout est le mieux dans le meilleur des mondes. D'Allemagne à l'Amérique du Sud, Candide découvre un monde fait d'atrocités, de violences et d'abominations qui sont autant de défis adressés à la morale de Pangloss/Leibnitz. Le ton est caustique, ironique et cinglant. Les piques très nombreuses à l'égard de la religion, de la civilisation et notamment de l'esclavage: c'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe (paraphrase du texte original). Cunegonde qu'il recherche en dépit des dangers et tentations peut se concevoir comme une des nombreuses quêtes de l'être humain, dont celle du bonheur mais on pourrait la remplacer par toute autre. La morale qui termine le conte est peut-être la conclusion la plus cynique et la plus désespérée qui soit. Ne pense pas, ne cherche pas, ne t'émancipe pas, ne teste pas, redevient l'Adam qui cultivait son jardin. Le paradis est pour ceux et celles qui se soumettent à la loi divine. Tout est le mieux dans le meilleur des mondes dès que tu cesses de regarder ce qui se passe autour de toi, dès que tu cesses d'essayer de changer ce monde, dès que tu envisages de le comprendre. Violemment irrévérencieux.