Chiens des Ozarks : Le livre de Eli Cranor
Taggard, Arkansas. Chômage et récession frappent durement cette petite ville des monts Ozarks. C'est là que vit Jeremiah Fitzjurls, un vétéran du Vietnam, en compagnie de sa petite-fille, Joanna, qu'il élève seul au milieu de sa casse automobile. Pour protéger celle-ci d'un monde extérieur de plus en plus hostile, Jeremiah lui a transmis tout son savoir, en particulier sur le maniement des armes et l'autodéfense. Mais aucune ressource n'est suffisante quand les Ledford, une famille de suprémacistes blancs de la région, dealers de meth, décident de s'en prendre à la jeune fille. Jeremiah comprend alors que plus rien n'arrêtera la violence, sinon peut-être la violence.
Avec Chiens des Ozarks, salué dès sa sortie par une critique unanime, Eli Cranor brosse avec un réalisme inquiétant, quasi documentaire, un portrait de la vie dans les monts Ozarks. Entre les forces brutes de la nature et une société plus sauvage que jamais, quel espoir reste-t-il pour l'humain ? Il fallait un écrivain de la trempe d'Eli Cranor pour répondre.
" Eli Cranor est l'un de ces rares auteurs qui savent vous couper le souffle, vous tirer des larmes et vous faire jubiler, et tout ça en un seul paragraphe. "
S. A. Cosby
"
Chiens des Ozarks est un roman fait de bains de sang et de dettes de sang, qui montre jusqu'où on peut aller pour protéger les siens. Eli Cranor est un brasier qui gagne du terrain à chaque livre. "
David Joy
" Un roman qui s'imprime dans votre esprit avec une puissance fiévreuse. Cette histoire de poids familial et d'héritages obscurs est nerveuse et profondément déchirante. Ne passez pas à côté ! "
Megan Abbott
De (auteur) : Eli Cranor
Traduit par : Emmanuelle Heurtebize
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Jazzynewyork
• Il y a 1 mois
Au départ, les Osarks pour moi c’est le titre d’une série télévisée (4 saisons disponibles sur Netflix) que j’ai adoré et terminé à regret, alors ce titre Chiens des Osarks, c’est clair qu’il allait me plaire, d’autant plus qu’il était publié chez Sonatine, qui a déjà dans son “ écurie ” de grands étalons littéraires du roman noir, ceux qui possèdent une plume pleine de rage et de fureur. Des auteurs que vous connaissez très certainement si vous êtes fidèles à cette maison d’éditions. Des auteurs tels que David Joy, Shawn A. Cosby, Gabino Iglesias, Christopher M.Hood, Chris Whitaker, qui nous plongent à travers leurs récits dans l’Amérique qu’ils connaissent tellement bien, même s’ils nous annoncent une fiction, pour les avoir rencontrés et écoutés en conférence au festival America, notamment, on sait qu’il y a beaucoup de vrai dans leurs romans, ce qui est d’autant plus effrayant. Eli Cranor, rejoint mon panthéon d’auteurs américains fétiches, autant pour la qualité de son écriture que pour sa manière de raconter cette histoire déchirante. C’est à la fois sauvage et violent comme toutes les plumes du noir qui se respectent , mais également dépeint avec un grand réalisme, avec des personnages authentiques, sans concessions, prêts à affronter le monde qui les a façonné et dans lequel ils vivent. On pourrait croire qu’il ne reste guère d’espoir, que tout est bon à mettre à la casse, qu’il suffirait de laisser cet endroit aux chiens, mais ne serait-ce pas donner raison à ces sauvages devenus eux-mêmes de vrais chiens ? Fort heureusement, ils restent des combattants, des hommes et des femmes attachés à cette région, prêts à tout pour la défendre et des écrivains tel qu’Eli Cranor pour nous y entraîner, le temps d’une histoire, presque vraie… Lisez Chiens des Osarks, et à l’occasion regardez la série, moi je verrais bien (oui je sais,Encore…) une adaptation de ce roman extraordinaire, va falloir que j’en parle à Taylor Sheridan #x263a
Pennywise
• Il y a 1 mois
Chiens des Ozarks est un roman très noir qui se lit avec entrain et intérêt. Il a la particularité de se dérouler dans un état des E-U rarement visité dans les romans : L’Arkansas. Etat du centre du pays qui regroupe tout ce que l’Amérique fait de bien, ou pas, parmi ses habitants. Un peu à l’image des romans de David Joy, l’auteur nous dépeint des personnages en marge de la société, des laissés pour compte qui doivent se débrouiller seuls et par la force des choses enfreindre les lois. Des personnages qui invariablement, par facilité ou par idéologie se tournent vers les extrêmes. La présence inaltérable du KKK (qui n’est pas un privilège réservé à cet état), les trafics en tous genres, les diverses dépendances aux drogues, à la violence, à la guerre et les rancunes familiales font de ce microcosme une poudrière instable et létale. Le roman pose la question de savoir jusqu’où nous serions prêts à aller pour défendre (venger ?) ceux que l’on aime. C’est légitime mais encore faut-il avoir accès aux moyens pour opérer cette vengeance mais aussi la capacité, les ressources mentales pour passer à l’acte. Il n’est sans doute pas donner à tout le monde de pouvoir mettre fin à une vie ni même ne serait-ce que blesser physiquement une personne. On se laisse donc facilement porter par cette histoire de destins croisés, perdus au milieu d’une chaine de montagnes méconnues, en compagnie de personnages soit attachants, soit détestables. C’est un peu le paradoxe avec ce roman, on se laisse emporter par son atmosphère et son scénario mais le souvenir qu’on en gardera ne sera sans doute pas impérissable.
Shan_Ze
• Il y a 1 mois
A Taggard, dans l’état d’Arkandas, Jo vit aux côtés de son grand-père, Jeremiah, sa mère l’ayant abandonnée et son père étant en prison, dans une casse. Non loin de là vivent les Ledford, des suprémacistes blancs qui vendent de la meth. C’est entre ces deux lieux que se joue ce roman noir. Une histoire très sombre où on alterne entre les différents personnages, entre ceux qui veulent consommer leur relation, d’autres protéger leur petite-fille ou toute vie humaine et même développer un commerce de drogue. Les portraits sont sommairement brossés mais on comprend rapidement les motivations de chacun. Dommage que la trame temporelle ne soit pas très claire, j’étais un peu embrouillée pour marquer les années de certains événements. Eli Cranor décrit bien les ambiances mais un peu moins les actions ou explications, cependant on arrive à saisir son propos. La violence a une grande place dans ce roman, qu’elle soit pour gagner de l’argent, protéger ou se venger.
Kirzy
• Il y a 1 mois
Mon premier coup de coeur de l'année 2024 a été pour Le Sang des Innocents, de S.A.Cosby chez Sonatine. Le premier de 2025 est une nouvelle fois chez cette maison d'édition, encore un roman type rural noir from South. « Eli Cranor est l’un de ces rares auteurs qui savent vous couper le souffle, vous tirer des larmes et vous faire jubiler, et tout ça en un seul paragraphe » en dit justement Cosby. Je plussoie à 10.000% ses mots. Une histoire de vengeance au fin fond de l'Arkansas, dans une petite ville en déclin depuis la fermeture d'une centrale électrique nucléaire. Deux familles ennemies : les Fitzjurl, un grand-père vétéran du Vietnam qui tient une casse, son fils étant en prison à perpétuité, qui élève seul sa petite-fille de 17 ans ; vs les Ledford, suprémacistes blancs fanatiques trafiquants de méthamphétamine associés à des cartels mexicains. Ouais, sur le papier c'est du déjà lu, chez S.A. Cosby, David Joy ou encore Ron Rash. Et pourtant, Eli Cranor parvient brillamment à proposer un roman qui ne sent pas l'énième redite « pas mal ». Il faut dire que tous ses personnages brillent par une complexité et une richesse qui explosent les stéréotypes initialement distribuées, y compris chez les « méchants » Ledford ( le fils, skinhead vegan à l'intelligence aussi affutée que retorse, la mère bien plus sensible que son prénom toxique, Belladona, le laisserait penser ). Mais c'est le mémorable duo grand-père / petite-fille qui prend toute la lumière. Leur relation est magnifiquement décrite, cet amour inconditionnel que porte ce vieil homme à cette jeune femme en construction touche ainsi au plus profond par la ferveur et la rage qui l'animent lui pour la protéger, par la puissance de l'assurance qu'il lui a transmise à elle. « Jeremiah observa sa petite-fille défaire les verrous. Au-delà de cette porte, la violence et les liens du sang étaient bien plus insondables que les grottes de calcaires qui creusaient leurs sillons à travers les Ozarks. Il avait bien tenté de le lui expliquer, essayé de remonter le fil de leur histoire, de traduire en mots ce qui était arrivé, mais il n'y avait guère de mots pour dore le passé. » Chiens des Ozarks a la fureur d'une tragédie grecque. Les personnages deviennent tous des personnes. Le roman ne fait même pas 300 pages mais il est d'une telle intensité psychologique, avec une densité de scènes d'action spectaculaires, que j'ai eu l'impression d'être sous perf' d'un feuilleton addictif sans pour autant me sentir essouffler. Juste totalement immergée dans un tourbillon d'émotions brutes déployé dans une rafale d'insoutenable tension. Et puis j'adore ces romans qui testent les loyautés familiales avec des dettes de sang en remontant jusqu'aux origines d'un cycle de la violence dont on ne sait s'il pourra être brisé là, avec la dernière génération, ou se perpétrer au-delà. Jusqu'à estomper la frontière du Bien et du Mal dans un camaïeu de gris qui met le lecteur au défi de se mettre à la place des personnages, pour se questionner sur ce qu'il aurait fait, lui, pour protéger ceux qu'il aime, jusqu'où il aurait été prêt à aller. La réponse n'est évidemment pas politiquement correcte, mais âpre et rugueuse. On sait le bain de sang inévitable sans être capable, avant le dénouement, de déterminer qui va y survivre. Damnation ou rédemption. Un roman noir qui hante longtemps une fois refermé. Vraiment tout ce que j'adore en littérature nord-américaine. J'attends avec impatience la traduction du premier roman d'Eli Cranor, Don't know tough.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782383991472
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 304
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- Dimensions
- 202 x 141 mm
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22,00 € Grand format 304 pages