Coeur-d'amande : Le livre de Yasmina Khadra, Cédric Dumond

Nestor vit avec sa grand-mère et en prend soin avec l'aide de leur voisine Lucette. Mamie c'est elle qui l'a élevé dans l'amour des livres et en essayant qu'il soit respectueux des autres. Mamie vieillit et devient une source d'inquiétude pour Ness. Il n'est pas seul et les gens du quartier veillent aussi sur lui. Un très joli roman et toujours un grand plaisir de retrouver l'écriture de Yasmina Khadra.

Dans Cœur d’amande, Yasmina Khadra nous raconte l’histoire de Nestor, un homme qui porte en lui la douleur de l’abandon, mais aussi une forme de courage discrète. Né avec un handicap, il est rejeté par ses parents et élevé par sa grand-mère dans un petit appartement modeste du quartier populaire de Montmartre. Ensemble, ils vivent dans une bulle de tendresse, mais aussi d’inquiétudes, notamment avec la maladie d’Alzheimer de la vieille dame. Comme d'habitude, Yasmina Khadra arrive à nous décrire la réalité de ces vies en marge de manière à ce que le lecteur s'ancre dans cet environnement. Nestor, malgré son handicap, n’est pas un personnage pitoyable. Au contraire, c’est un homme calme, qui apprend à observer le monde sans vraiment y prendre part. Il semble toujours un peu à distance, comme s’il voyait la vie se dérouler autour de lui, mais d’un point de vue plus apaisé, plus sage. Le quartier est un autre personnage du livre, un lieu où, malgré la dureté de la vie, une forme de solidarité existe. Les gens s’aident, se soutiennent, chacun à sa manière. Ce n’est pas un roman sur la misère sociale mais sur l’humanité dans un monde qui pourrait facilement oublier ces petites existences.

C'est la première fois que je lis un ouvrage de l'auteur (oui, je sais, honte à moi#128584;) ; quoiqu'il en soit, ce fut un régal ! Je n'avais pas d'attente particulière pour ce roman. Il me faisait juste de l'œil, je l'avais repéré à l'étalage de ma libraire habituelle et vu passer quelques fois sur les réseaux sociaux. Quand je l'ai aperçu dans le catalogue de @netgalleyfrance , je n'ai pas hésité plus longtemps et, j'ai bien fait car ce fut un #119836;#119848;#119854;#119849; #119837;#119838; #119836;œ#119854;#119851; pour moi ! J'ai été emportée par l'histoire dès les premières phrases ; je n'ai pas trop les mots pour expliquer mon ressenti ! Ce qui est embêtant quand on chronique des livres#128517; Je me suis attachée très rapidement à Nestor appelé Cœur d'Amande, par ses proches. Cœur- d'Amande est atteint de nanisme, d'abord abandonné par sa mère et un peu plus tard par son père, il est élevé par sa grand-mère maternelle. On le rencontre alors qu'il a une trentaine d'années. Par faute de moyens financiers, son patron vient de le mettre à la porte. Sa grand-mère qui lui a tout appris, dont l'amour des mots, emprunte le chemin irréversible de la vieillesse. J'ai tout aimé : les amitiés et les amours de Nestor, les thèmes abordés tels que la maladie, le deuil, la résilience, l'amour de soi et de l'autre, la plume de l'auteur qui font réfléchir aux questions de tous les jours et à celles qui son existentielles, les touches d'humour présentes dans le texte, le langage parlé des personnages ; j'ai aimé chacun d'eux tendrement ! Big up spécial pour Léon #129782; #127911; J'ai, de suite, été captivée par ma lecture audio, interprétée d'une voix de maître par Cédric Dumond que je ne pense pas encore avoir rencontré lors de mes lectures audios. J'ai trouvé que sa voix grave et chaude correspondait tout à fait à l'ambiance du roman. Pour moi, on ressent dans sa voix et ses intonations, la lumière et le positivisme dont fait preuve Cœur-d'Amande#9825;

Gros coup de cœur pour ce livre ! On suit la vie de Nestor, atteint de nanisme, à la fois dans sa vie aux côtés de sa grand-mère, seule famille qui lui reste, mais aussi aux côtés de ses amis. Un récit plein de tendresse, un gros hommage à l’amour familial et à l’amitié.