Dry - Edition française : Le livre de Neal Shusterman, Jarod Shusterman

Nous sommes plongés dans le Tap-out " crise d'eau " en Californie. Nous suivons Alyssa, son frère Garette et leurs voisins Kleton au moment où les robinets s'arrêtent de couler... il s'ensuit des moments de peur, de solitude et de drame... Dans ce genre de crise, les gens sont prêts à tout mais jusqu'où ? Je me suis demandé à plusieurs reprises ce que j'aurai fait à leur place. Serais-je allée aider cet homme qui se faisait casser la figure pour 30 cl d'eau ? Aurais je donné ces bouteilles à mes voisins ? Au moins, si cela nous arrive, vous aurez quelques pistes pour trouver de l'eau, ou bien commencer à faire des réserves. Ce roman addictif nous montre le reflet de la nature humaine en manque d'eau et ce qu'elle serait prêt à faire pour obtenir rien qu'une seule goutte-d'eau... et je peux vous dire après cette lecture que cela fait très peur ! Ce livre est également rempli de messages destinés aux lecteurs sur la conséquence de notre utilisation excessive d'eau. Ce récit nous fait ouvrir les yeux sur le type d'histoire qui pourrait très bien arriver dans un futur proche si nous ne faisons pas plus attention à notre planète et notamment à notre eau. Vous le savez l'eau est indispensable à la vie, il faut donc la préserver, l'économiser. Dry est un livre qui marque ! Il est très effrayant par le réalisme de ce qui pourrait se produire demain ou après demain qui sait !

Je ne me suis malheureusement pas attachée aux différents personnages. Et c'est malheureusement pour moi un point faible car in fine je me suis ennuyée du début à la fin. J'ai trouvé le livre creux, sans saveur, sans texture.... C'est donc un coup d'épée dans l'eau pour cette lecture...

Dry est un livre que j'avais envie de découvrir depuis presque sa sortie au vu de sa thématique post-apocalyptique et j'avais aussi entendu beaucoup de bons avis sur celui-ci depuis. J'ai donc enfin eu l'occasion de le lire... Dès le début, nous découvrons les personnages Alyssa (16 ans), Garrett (10 ans), Kelton, et leur vie juste avant que la sécheresse ne devienne une catastrophe (appelé le Tap-Out). L'histoire est écrite à la manière d'un journal au jour le jour. La lecture est fluide et s'enchaîne rapidement à travers les actions. Le roman passe d'un récit d'un personnage à un autre, ce qui m'a posé des difficultés au départ pour arriver à comprendre qui était les individus, et surtout à ne pas décrocher de l'histoire ou encore à m'attacher aux héros. Par la suite, les conditions commencent à être de plus en plus difficiles. Les personnages deviennent, peu à peu et de manière contraint par la situation, plus autonomes et à devoir se battre pour leur survie. Sur leur chemin, ils vont rencontrer de nouveaux protagonistes qui pourront les aider, mais aussi découvrir l'inhumanité de la population. Tout au long du roman, il y aura des rebondissements. Petit à petit, on va ressentir de l'empathie pour certains personnages et en détester d'autres... Enfin, l'auteur va nous surprendre à plusieurs reprises sur la dernière partie du roman, jusqu'à choquer, et nous proposer une fin haletante, avant un épilogue plus doux. Même si le début a été un peu compliqué face aux changements de personnages/de narration et des actions plutôt "calme" pour poser le cadre. La suite m'a embarqué pour enfin, que je ne lâche plus le roman jusqu'au bout! J'ai bien aimé ma lecture, qui a aussi abordé un sujet intéressant postapocalyptique qui fait réfléchir à notre rapport à l'eau et au futur.

Un roman jeunesse qui m'a énormément fait pensé à la trilogie "Chroniques de la fin du monde" de Susan Beth Pfeffer, autant par les personnages principaux, leurs actions, leur situation de survie, les dangers auxquels ils font face, etc. Seule la prémisse de départ n'est pas la même (dans la trilogie, il s'agit d'une catastrophe liée à un astéroïde, alors que dans ce roman, c'est une catastrophe écologique produite par l'Homme). Si l'idée de départ est beaucoup plus réaliste dans le roman "Dry", c'est bien le seul point où ce roman est meilleur. Pour le reste, j'ai eu l'impression de lire la même histoire en moins bien. Il est bien difficile pour les auteurs jeunesse de dystopie de renouveler le genre, j'en suis consciente, mais il est quand même désagréable d'avoir un sentiment de déjà-vu (déjà lu) alors qu'on sait qu'on n'a pas lu le roman auparavant. Si la situation que vivent les adolescents de "Dry" est intéressante en soi (fascination pour les événements dramatiques voire violents se produisant lors d'une catastrophe - tant que ça reste de la fiction), il y a plusieurs longueurs inutiles au récit. de plus, la fin est vraiment exagérée et décevante, car si l'on veut bien considérer comme possible que des adolescents (surtout ceux d'aujourd'hui pas tellement dégourdis!) survivent tout seuls au chaos social produit par la pénurie de ressources vitales, il est franchement impossible de croire à la réunion des familles complètes à la fin du roman (après les émeutes mortelles, la déshydratation quasi totale, le pillage des maisons et la violence dans les rues). Que tout le monde se retrouve à la fin et qu'en plus la situation se rétablisse (pour l'eau et pour l'ordre social) en moins de deux semaines pour un "Happy end", ça je n'achète pas du tout! Même l'oncle à l'article de la mort rendu à la moitié du roman s'en sort et revient miraculeusement à la fin. C'est franchement trop. Les personnages aussi sont problématiques, particulièrement Henry (jeune de 13 ans) laissé seul dans une grande villa alors que ses parents sont en croisière (déjà ça, ça n'est pas crédible) et a réussi à arnaquer tous ses voisins (des adultes plus forts physiquement) en leur vendant de l'eau embouteillée à fort prix (contre une voiture, par exemple!) sans qu'il ne soit dévalisé, violenté, etc. pour obtenir par la force les ressources. Même un adulte fort et armé n'aurait pu réussir cela sans représailles. Il semble aussi fort peu probable que des adultes le moindrement intelligents aient laissé à la maison des enfants/ados dans un quartier dangereux en pleine crise sans qu'un des deux ne soient resté avec eux à la maison ou sans qu'ils les aient laissé en sécurité chez une personne de confiance. Je passe sous silence toutes les autres choses incohérentes du roman et je mets trois étoiles en ayant en tête la lecture qu'en ferait un adolescent (public-cible), car si c'est un lecteur adulte qui profite de ce récit, je ne peux mettre plus de deux étoiles.