Et chaque fois, mourir un peu - Livre 2 Trauma(s) : Le livre de Karine Giebel

J avais adoré "et chaque fois, mourir un peu", j avais pleuré, crié de colère, de haine, tremblé... et la avec "Trauma" j ai versé beaucoup de larmes, j ai hurlé de rage, de désespoir de lire toutes ses horreurs, toute cette folie de l être humain. Karine Giebel est une autrice qui fait tellement bien vivre ses personnages qu on ne les oubliera jamais : Grégory, Paul, Zina, Anton, Severine, charlene. C est un roman qui rend hommage à tous ces soignants, ces humanitaires qui au péril de leur vie essaient de sauver quelques vies jusqu a en perdre la raison. Roman dur et magnifique qui me marquera à jamais.

Comme j’avais mal en lisant ce deuxième opus ! Blast m’avait déjà bien retournée, je me demandais ce qu’il allait bien arriver durant le tome 2. Il est vrai qu’avec Giebel, il faut toujours s’attendre au pire. A la douleur sans fin. A l’escalade et parfois oui, la surenchère du malheur. J’ai dû poser le livre plusieurs fois, car trop dur à supporter. Mais à aucun moment je ne me suis lassée. J’adore cette auteure, elle me remue les tripes.

Traumas est la suite de " Et chaque fois mourir un peu " de Karine Giebel. Nous retrouvons Grégory, infirmier de CICR , en Afghanistan avec son ami Paul , medecin au CICR Si le premier tome m' avait décontenancée, celui-ci m' a beaucoup plus émue même si sa lecture a été longue car difficile émotionnellement. Je ne veux pas trop en dire pour ne pas divulguer l' histoire mais ce roman est beaucoup plus centré sur la vie personnelle de Grégory et ses traumatismes psychologiques. Il se passe essentiellement en France. On comprend que pour Grégory, l' humanitaire est toute sa vie et pourquoi il va de guerre en guerre aider ceux qui en ont besoin. Il va être accompagné dans ce roman de tous ceux qu'il a réussi à sauver mais surtout ceux qui n' ont pas pu l' être. Un grand choc émotionnel. Karine Giebel sait me séduire par ses récits oú le travail sur la psychologie des personnages est si important . Je sais que Gré gore et Paul ne vont pas me quitter de si tôt comme d’autres personnages de Karine Giebel.

Le résumé en 4ème de couverture du livre "Traumas" de Karine Giebel ne laisse pas deviner le récit dont il est fait; volontairement je n'avais pas lu les critiques de ce roman pour ne pas être influencé. Et ce que j'y ai trouvé est très loin de ce que j'imaginais. Ce roman est très, très, très long. À force de détails, dont Karine Giebel ne nous épargne aucun sur la vie délirante au sein d'un établissement psychiatrique, on passe son temps sur plusieurs centaines de pages à observer l'attitude des malades, leurs délires et les soi-disant soins qui leurs sont prodigués; et c'est avec eux qu'est enfermé Grégory, l'infirmier humanitaire déjà rencontré dans le premier tome de cette série "et chaque fois mourir un peu ". Le voici donc placé là, avec les démons qui le hantent à travers son syndrome post-traumatique ! Ceci dit, c'est quand même un excellent roman. Il s'agit donc de suivre la reconstruction psychique de Grégory, l'un des deux protagonistes de l'histoire. Son meilleur ami, Paul, ne vit plus que pour l'aider à se reconstruire. Et c'est cet aspect du roman qui a fait toute mon admiration: l'amitié inébranlable de ces deux humanitaires. Au fil des pages, petit à petit, j'ai réussi à survoler les lourdeurs de la vie des malades psychiatriques et à contrario je me suis attardé sur les formidables rencontres des deux hommes, jusqu'à un rebondissement final parfaitement réussi.