Et chaque fois, mourir un peu - Livre 2 Trauma(s) : Le livre de Karine Giebel

Le premier volume « Blast » nous infiltrait dans la vie d’un humanitaire. Il s’intéressait aux personnes hors du commun qui donnent leurs vies pour sauver celles des autres. Dans cette seconde partie « Trauma(s) », Karine Giebel fait endurer les pires tortures à son héros et en observe les séquelles. Mais ces deux aventures ne sont en fait qu’un même destin. Le destin d’un homme au grand cœur qui va se battre contre les traumatismes violents que lui ont infligés la vie. Le récit est long. Il n’hésite pas à ressasser les évènements, à multiplier les déboires de son personnage principal. J’ai d’ailleurs ressenti un peu de lassitude au milieu du livre. Mais arrivé au dénouement de l’histoire, j’ai compris que cette profonde immersion était nécessaire pour rendre réelle cette expérience. Au cours des 1200 pages de l’ensemble de l’œuvre, j’ai vécu, souffert, ri, pleurer au plus près de Grégory. Son monde extraordinaire est devenu mon quotidien et je me suis pris en pleine face cette claque émotionnelle. Toutes mes lectures de cette autrice ont en commun de m’exténuer psychologiquement. Ce diptyque ne déroge pas à la règle. Elle nous plonge la tête sous l’eau avec des scènes indicibles, avec de la violence exacerbée, avec de l’injustice insoutenable. Et de temps en temps, elle nous donne une bouffée d’air avec de la fraternité à toutes épreuves et de l’amour inconditionnel. J’ai encore subi, comme dans des montagnes russes, cette multitude de sentiments contradictoires. L’épaisseur des livres peut faire peur, j’en suis conscient. Mais sachez que quand Karine Giebel s’intéresse à un thème, elle ne fait jamais les choses à moitié. Elle crée une réalité dans laquelle votre cœur va sombrer. Elle vous attire vers le fond pour ne plus vous laisser respirer. A travers ces drames extrêmes, votre empathie et votre part d’humanité seront stimulées. Vous en sortirez brisés mais grandis !

Après avoir lu Blast, le premier volet de « Et à chaque fois mourir un peu » de Karine Giebel, j’attendais avec impatience la suite « Trauma(s) » afin de pouvoir retrouver Grégory, empathique infirmier engagé sur tous les fronts sous l’égide de la croix rouge internationale. En compagnie de Paul, son ami de toujours lui-même chirurgien dans le même engagement du CIRC, je les avais quittés alors qu’ils étaient en Afghanistan sur la route qui relie Kandahar à Kaboul dans des paysages magnifiques mais au combien dangereux. Dans leur véhicule conduit par Gul leur guide, ils sont en compagnie de Jawad urgentiste pakistanais. Soudain le 4X4 est subitement arrêté et ils sont mis en joue par des talibans. Ainsi s’achevait Blast et ainsi débute Trauma(s). Pris en otages, torturés jusqu’à l’impensables, Grégory et Paul sont des monnaies d’échanges précieuses pour leurs tortionnaires, contrairement à Gul et Jawad. Commence pour ces humanitaires une longue descente aux enfers jalonnée de privations, d’humiliations, de tortures mentales et physiques. Comment revenir à la vie sain d’esprit après autant de mois de souffrances psychologiques ? Dans Trauma(s), Karine Giebel accompagne ses lecteurs au plus profond de l’esprit humain ou les séquelles liées aux violences subies ne peuvent être que dramatiques. Si dans le premier volume nous avons accompagné Grégory dans ses interminables missions humanitaires sur les divers conflits mondiaux et catastrophes sanitaires, il est dans ce deuxième opus question des traumas psychologiques que toutes ces situations d’horreurs ont infligées à son cerveau. L’enfermement psychiatrique qu’il va subir n’est qu’une descente de plus vers l’enfer. Un roman d’une noirceur absolue et en même temps qui laisse la porte ouverte vers l’espoir. L’espoir d’un sauvetage grâce à l’amitié inconditionnelle de deux hommes liés au-delà de toutes souffrance. Une claque de 800 pages et une autre dimension dans l’écriture de Karine Giebel.

Et bim.... Mille pages... Le coup de poing de giebel dans la figure.... Le blast perdure et dure l enfer.... L enfer de Grégory le tunnel vers la renaissance ou renaît la force ou s effondre le psychisme.... Lisez le je ne devoilerais pas la fin promis.... Heureuse d avoir vécu l humanitaire l humanité l amitié et le temps qui passe.... Et nous traversons les cycles... Pour parvenir à nous même... Tout au bout des mille pages... Merci mme giebel...

Un chef d'oeuvre. Embarqué dans les tourments de Gregory, traumatisé par son vécu au travers de la guerre, par sa séquestration en Afghanistan. Karine Giebel nous plonge au cœur d'une nouvelle torture, la guérison. En passant par les souvenirs, par la douleur la plus intense et profonde qui puisse exister. Cette lecture m'a impressionné, bouleversé, choqué.