Et ils vécurent heureux malgré tous leurs enfants : Le livre de Raphaëlle Giordano

"Et ils vécurent heureux malgré tous leurs enfants" ou comment Raphaëlle Giordano modernise le conte de la parentalité à travers un prisme inédit : la téléréalité. Avec "Et ils vécurent heureux malgré tous leurs enfants", Raphaëlle Giordano revient une fois de plus surprendre et émouvoir ses lecteurs dans un registre qui semble être sa marque de fabrique : le roman feel-good. Depuis son premier succès international "Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une" (Ed. de La Loupe, 2015), l'auteure n'a cessé de captiver ses lecteurs avec des histoires profondément humaines et des personnages auxquels on s'attache immédiatement. Et ce dernier ouvrage ne fait pas exception. La plume de Raphaëlle Giordano se révèle créative, inspirée et inventive, offrant une lecture véritablement rafraîchissante. Son écriture, par moments légère et empreinte d'humour, parvient à aborder des sujets profonds avec une aisance désarmante. L’histoire nous plonge dans le quotidien d’Andrea, une mère confrontée à la complexité des relations familiales. Andrea est la maman de Suzanne, seize ans, avec qui les relations sont tendues et difficiles. Ayant tant donné à sa famille, Andrea se sent seule et mal récompensée. Les tensions familiales et l'incompréhension sont au rendez-vous, et avec son mari, c'est le calme plat des amours mortes. Cette solitude au cœur de sa propre famille est un thème central du roman, illustrant avec finesse le malaise que peuvent ressentir de nombreux parents. L’intrigue prend une tournure inattendue avec une opportunité surprenante : un casting national pour "La Darons Academy", une nouvelle émission de téléréalité. Ce projet devient alors une parenthèse enchantée pour Andrea, lui offrant une chance de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas sur les défis parentaux. Quelle est la véritable intention de cette téléréalité qui inverse les rôles ? Cette question intrigue et tient le lecteur en haleine. Au fil de cette aventure, Andrea fait des rencontres déterminantes qui bousculent le cours de son existence. L’émission devient un déclic, lui rappelant que derrière chaque parent se cache un être de rêves et de désirs. Raphaëlle Giordano réussit à aborder des thèmes cruciaux comme la parentalité et le malaise adolescent avec une sensibilité et une profondeur véritables. L’adolescence trouble de Suzanne est une illustration poignante des éléments qui forgent les relations familiales et du parcours de chaque individu, qu’il soit parent ou enfant. Mais ce roman n'est pas seulement un feel-good. Il soulève des questions profondes et universelles sur la parentalité, comme en témoigne cette citation marquante : « Jusqu’où les parents doivent-ils se sacrifier pour leurs enfants ? Est-ce qu’ils doivent aller jusqu’à s’oublier et tout leur donner quoi qu’il advienne ? » (page 186). Raphaëlle Giordano pousse la réflexion au point de remettre en question ce que chacun de nous a été, ce que chaque parent a été en tant qu'enfant, et ce qui les a forgés. La lecture est captivante et étonnamment digeste pour une œuvre qui traite de sujets aussi profonds. L'équilibre entre légèreté narrative et pertinence des thématiques fait de ce roman une lecture accessible tout en invitant à la réflexion. En conclusion, "Et ils vécurent heureux malgré tous leurs enfants" est une lecture à ne pas manquer. Raphaëlle Giordano réussit une fois de plus à nous toucher en plein cœur, à travers une histoire authentique et bouleversante. Même si le genre feel-good n'est pas a priori votre tasse de thé, ce roman a de quoi vous étonner par sa profondeur et sa qualité narrative. Une belle découverte littéraire et une réflexion sincère sur la parentalité et les défis du quotidien.

Une lecture hyper originale. J’ai bien aimé le fait de voir le rôle de parent au cœur de l’histoire, mais surtout la mise en jeu un peu de manière stéréotypée m’a particulièrement plu. J’ai trouvé Suzanne et Andréa très attachantes. Cette histoire de jeu de télé-réalité sur les « darons » j’ai trouvé ça hyper drôle. Même si tout ce qui va se passer à l’intérieur est loin de l’être ! Un livre qui se lit très vite et qui permet de passer un agréable moment.

Rencontre avec Andréa, une mère au bout du rouleau assaillie par trop de charge mentale, par l'indifférence de son mari et de ses enfants... Un roman feel-good qui parle de parentalité, d'éducation, de charge mentale et de perte de soi-même. L'interprétation de Léovanie Raud est juste et donne du corps et du volume à l'histoire. J'ai aimé son ton pétillant. J'ai beaucoup aimé chacun des romans de Raphaëlle et malgré le sujet qui me touche de plein fouet, la mayonnaise n'a pas tout a fait pas pris cette fois. Ce démarre bien, un bol dair pour notre héroïne, avant de tomber dans quelques clichés. Puis, on pense revoir les frasques de certains visages connus de la télé-réalité. L'histoire est prévisible comme un conte de fée. Les personnages sont plutôt attachants et l'écriture très fluide. Cependant, je l'ai trouvé très à l'image de notre société actuelle avec ces liens familiaux distendus où chacun aujourd'hui peine à trouver sa place au sein de son foyer, où la communication est difficile. La charge mentale de la femme dans le foyer y est aussi abordé et je crois que chaque daronne entre 40 et 50 ans ayant à la maison des adolescents peut s'identifier à Andréa. Une vie à 2000km/h où l'on s'oublie au profit des autres, tout en gérant le boulot et l'intendance. Bref, un roman optimiste qui nous propose de reprendre notre destin en main et sortir de ce cercle.

Coup de #10084;#65039; #11088;#65039;#11088;#65039;#11088;#65039;#11088;#65039;#11088;#65039; Savoureux est le premier mot que je trouve à la lecture de ce roman. Drôle, et pourtant tellement vrai. Jubilatoire si on a eu des ados ressemblant fortement à Suzanne, et si parfois, on a eu les mêmes pensées qu’Andréa envers ces petits anges. Sur un ton léger, l’auteure a su mettre des mots sur la dure réalité de « daronne », sur ses limites, sur le regard des autres également. Jubilatoire ! Je recommande à toutes les jeunes daronnes afin qu’elles ne tombent pas dans le piège, à toutes les « vieilles » comme moi qui s’y retrouveront par moment, et surtout à tous les gosses de daronnes, peut être pour leur ouvrir comme pour Suzanne les yeux.