Et si les chats disparaissaient du monde... : Le livre de Genki Kawamura

Lorsqu’à 30 ans, on vous annonce un cancer du cerveau, c’est un véritable séisme qui bouleverse votre existence et vous plonge dans un abîme de questionnements. Mais si un pacte avec le diable pouvait prolonger votre vie, jusqu’où seriez-vous prêt à aller ? Ce roman aborde la mort avec une justesse désarmante, teintée d’humour et de délicatesse. À travers un scénario fantastique, il nous ramène à l’essentiel : la vie, avec ses peurs, ses éclats soudains, ses malentendus et ses regrets. L’écriture, à la fois tendre et incisive, captive immédiatement. Les échanges entre le narrateur et le diablotin offrent des débats d’une profondeur étonnante, invitant à des réflexions universelles sur la condition humaine. Progressivement, le récit dévoile les fêlures d’une vie, ces moments de bonheur fragiles et parfois négligés. On y explore des thématiques majeures comme l’amour, la transmission et l’importance des choses simples, le tout servi par une plume aussi percutante que sensible. J’ai été émue par la mise en scène pleine de légèreté, qui parvient à susciter une prise de conscience salutaire. Ce sursaut de lucidité et de sagesse qui en découle est à la fois poignant et inspirant. Comment résister à l’attrait d’un diable omniscient, capable de remettre en question nos certitudes les plus profondes et de nous confronter à nos choix les plus intimes ? Ce personnage, à la fois espiègle et perspicace, agit comme un miroir dérangeant, mais nécessaire. Ce récit, aussi ludique que philosophique, se dévore d’une traite. Il porte des valeurs intemporelles, invitant chacun à redécouvrir ce qui compte vraiment. Ne laissez pas le temps vous filer entre les doigts : apprenez à chérir l’essentiel avant qu’il ne soit trop tard !

Très beau livre d’un auteur qui SAIT comment finir ses œuvres. Que feriez-vous si, un jour, il ne vous restait plus beaucoup de temps à vivre et que le Diable toque à votre porte en vous proposant un marché, supprimer une chose de la Terre et des esprits en dehors du votre, en échange d’un jour en plus à vivre chaque jour ? Évidemment, on aurait l’habitude de penser que cela ne changerait pas grand chose, mais sans le savoir, un objet peut nous rappeler énormément de souvenirs, et on finirait très vite par regretter, après tout, ce Diable, qui est bizarrement le portrait craché du protagoniste, ce serait-ce pas notre propre égoïsme, notre propre orgueil en tant qu’humains ? Ou meme notre propre ignorance ? Et si ce qu’on appelle le Diable ne serait juste pas nous rejetant la faute sur ce que l’on veut pour nous rassurer de notre propre monstruosité ? C’est un livre qui prône la vie et le fait de manière sublime. « A quoi cela sert-il de chercher un sens ? On s’en fiche, du sens. Vivre, c’est beau, c’est merveilleux. Même pour les méduses !  Sûrement. Où que l’on soit, la vie vaut d’être vécue pour chaque chose. Qu’on soit une méduse, un petit caillou sur le bord de la route, ou bien, pourquoi pas, un cæcum (Qu’on m’arrête si je vais trop loin) N’est-ce pas un crime impardonnable de les effacer, toutes ces choses ? Même les méduses trouvent un sens à leur vie. Et moi, qui n’en trouve pas, je vaux bien moins qu’elles. »