Fêlures bleues : Le livre de Jérôme Leroy

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L'amour fou, absolu qui unit Anna et Tristan depuis l'enfance résistera-t-il à l'épreuve redoutable des Fêlures bleues ? Par Jérôme Leroy, lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire 2024.

" J'aimerais pouvoir écrire que les années qui nous ont amenés main dans la main, Anna et moi, vers la Catastrophe ont été belles et insouciantes. Une décennie paisible entre 2062 et 2072 où nous aurions grandi comme grandissait notre amour. Ce ne serait pas vrai, hélas. Le climat était devenu fou, la planète de plus en plus hostile. Notre seule certitude était que rien ne pourrait jamais nous séparer. Pourtant, dans l'ombre d'un laboratoire à Genève, des scientifiques, tels des apprentis sorciers, travaillaient déjà à l'Expérience sur le voyage dans le temps... Et le 14 mars 2072, la Catastrophe a frappé, provoquant l'inimaginable : me séparer d'Anna Vrémia, disparue alors que 4 327 Fêlures bleues déchiraient le ciel. Et moi, Tristan Ravenne, je survis dans l'espoir de revoir Anna de l'autre côté du temps. "

De (auteur) : Jérôme Leroy

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Expérience de lecture

Avis Babelio

domi_troizarsouilles

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Ceci est un énième roman que j’ai déniché sur Lirtuel, la bibliothèque belge francophone en ligne, sans trop savoir à quoi m’attendre et, à l’époque, sans l’avoir repéré ailleurs – entre-temps, je l’ai croisé au rayon jeunesse de l’une ou l’autre librairie par où je suis passée pour mes achats de Noël (eh oui !), avec une certaine surprise, car d’habitude c’est plutôt l’inverse : je repère un livre qui pourrait m’intéresser, et puis me rue dessus si/quand il apparaît au catalogue de Lirtuel ! Bref… Tout commence par un prologue, où l’auteur raconte une de ces fameuses « Fêlures bleues », comment ça se passe, comment certaines personnes le vivent – et il fait cela à travers quelques personnages ciblés, ce qui rend les choses d’autant plus « proches » du lecteur. Cependant, presque jusqu’à la fin de ma lecture, je me suis demandé à quoi avait bien pu servir ce prologue, puisque je n’ai réussi à le raccrocher à rien du roman principal, à aucun moment ! Pour tout dire, ce n’est que maintenant, au moment d’écrire ce commentaire, que je me suis demandé s’il avait bien appelé cet encart « Prologue », tant ça me semblait déplacé dans mon souvenir… Et paf, en le relisant vite fait, je me suis aperçu qu’un des personnages dudit prologue reviendra effectivement, brièvement, plus tard dans l’histoire, ce qui le rend en fait encore plus inutile. Tant qu’à faire, ce personnage-là aurait pu / dû prendre un peu plus d’importance pour faire un vrai lien, mais soit… Après ce prologue, donc, on est plongés dans la vie du jeune Tristan, dans la vie « avant », qui est une vie déjà future par rapport à la nôtre, où on retrouve une situation écologiquement catastrophique, comme nombre d’auteurs actuels décrivent avec des variantes propres à chacun. Ici, les États d’Europe se sont rassemblés en une Fédération centralisée et plus ou moins dictatoriale. Quelques grandes villes survivent tant bien que mal dans un monde qui va de plus en plus mal, ou une « Securwatch » (ou un « Holoperso », maintenant je ne me rappelle plus trop la différence entre les deux !) indique le matin la température (toujours très élevée) et le degré de pollution ambiant ; de nombreuses régions sont sinistrées et, avec les alentours des grandes villes, constituent une zone de non-droit appelées le « Dehors ». Quand une énième catastrophe, cette fois nucléaire, provoquant en plus inondations et tutti quanti, ravage le Sud de la France, les survivants sont relocalisés, si possible, dans les zones encore épargnées, et c’est ainsi que la jeune Anna, Niçoise désormais orpheline, est recueillie par une tante à Lille (qui fait donc partie des villes qui tiennent debout). Or, Anna est différente des autres enfants de son âge. Non seulement presque tout le monde se méfie un peu d’elle (est-elle irradiée ? contagieuse ?), mais en plus, au lieu de s’inventer des mondes imaginaires avec son holoperso au moment des récrés, elle pratique une activité devenue plus que rare : elle lit, de vrais livres de papier ! Comme Tristan, qui privilégie lui aussi une telle activité. C’est ainsi qu’ils se rapprochent insensiblement, jusqu’à devenir inséparables, et vivre ainsi ensemble les événements qui vont peu à peu s’emballer. On commence donc dans un monde futuriste assez peu encourageant d’un point de vue écologique, mais assez « classique » comme je disais plus haut, pour arriver (vers la moitié du livre ? j’avoue que je n’ai pas trop regardé le pourcentage auquel j’étais arrivée à ce moment-là) à une catastrophe, cette fameuse « Expérience » dont parle le synopsis (ce n’est donc pas un spoil), car les gouvernements désespérés ont tenté l’impensable : remonter le temps, revenir à une époque où la planète était encore vivable, et faire le nécessaire cette fois pour qu’elle le reste ! Utopie ? Bien évidemment, un tel projet a été mené par des scientifiques chevronnés, mais pressés par des attentes trop lourdes, des exigences gouvernementales impossibles, et sous le sceau d’un secret qui fait présager le pire – faut-il préciser que ces aspects-là sont sous-entendus plus que réellement évoqués ? Toujours est-il qu’ils agissent ainsi comme des apprentis sorciers, ce dont certains sont conscients, mais bien évidemment (re-), personne ne les écoute, à moins d’entrer dans une espèce de résistance… En vain, car la catastrophe a donc bien lieu, et puis ses suites, guère plus réjouissantes, mais cette fois carrément inventives ! [masquer]J’ai bien aimé, au sens de la créativité, pas de la réalité que ça pourrait être si ces « Fêlures bleues » devaient un jour exister !, l’idée qu’on puisse réellement avoir de tels couloirs spatio-temporels ; les samouraïs face auxquels Tristan se retrouve un moment sont pour le moins surprenants mais d’un réalisme très travaillé, de même que le passage avec les tyrannosaures, tant qu’à faire…[/masquer] La grande force de ce livre, c’est de traverser tous ces éléments à travers des éléments terriblement humains. Certes, la romance (très platonique du début à la fin, même si on comprend un moment qu’ils ont vécu toutes les étapes de leur amour dès l’adolescence) entre Tristan et Anna sert de fil rouge qui ne dévie jamais, et s’il y a ici et là une mini-déviation quand même, c’est pour mieux reprendre ensuite. Mais on a aussi l’attachement, réciproque, de Tristan à ses grands-parents, et notamment à son grand-père, indéniablement nostalgique de l’avant (notre époque actuelle !) et qui est probablement l’un des derniers citoyens qui fume ! (on se demande d’ailleurs où il trouve encore des cigarettes, car on comprend que c’est plus ou moins interdit…) On a la belle amitié qui se crée et perdure ensuite, entre le couple Tristan et Anna, et la jeune Nuage, issue du « Dehors » dans un programme de sauvetage d’enfants pauvres (si l’on peut dire) ; une amitié qui va ouvrir de nouveaux possibles pour tous. Tous les événements sont ainsi vus par le biais d’un amour sans faille, très vite assaisonné de cette amitié qui permet à tous d’avancer, sans jamais tomber dans un monde de bisounours ou trop simpliste pour autant. C’est sans doute pour ça, aussi, que j’ai été plus que dubitative quant à la fin du livre, que je ne vais pas vous révéler ici car ce serait divulgâcher… mais ça m’a donné le sentiment que l’auteur, qui avait tenu la ligne d’un roman d’anticipation catastrophique, à peine adouci par l’espoir que certaines actions humaines (et notamment l’amour !) puisse changer les choses ; un roman d’anticipation donc, au début assez classique si l’on compare avec ce qui se fait actuellement, puis réellement inventif, se perd finalement dans un monde idéal un chouïa gnangnan, bienvenue flower power façon futuriste. Dommage, car ça gâche un peu les choses. Certes, oui, c’est beau, et c’est cohérent avec la romance qui nous est servie depuis le début, mais c’est un peu « trop », on n’y croit pas tout à fait, pas du tout même, tellement peu qu’on n’a même pas envie d’espérer un tel futur comme possible.

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Gally81

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

En 2068, la terre que tu connais n’est plus qu’un mirage. Le pire est arrivé : réchauffement climatique et la pollution de l’air ont atteint de tels niveaux qu’on ne peut sortir sans masque, qu’il faut se confiner lors des pluies acides. De nombreuses zones littorales n’existent plus, d’autres pays ont été rayés de la carte ou mis en quarantaine pour cause d’épidémies mortelles incontrôlables. La faune et la flore ont quasiment disparu. Quel tableau pour Tristan et Anna, deux enfants qui grandissent dans ce monde inhospitalier. Ils sont les rares enfants à lire encore tandis que les autres vivent dans le monde irréel des écrans et des bracelets hologrammes. Ils vont tout de même trouver un rayon de soleil grâce à l’innocence de leur amour… jusqu’à la Catastrophe. Si les romans de fin du monde extrêmes avec une touche de romance et de science-fiction t’intéressent, vas-y !

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Ado & Young Adults , Romans adolescents 13+
  • EAN
    9782748538151
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    432
  • Dimensions
    227 x 158 mm

L'auteur

Jérôme Leroy

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17,95 € Grand format 432 pages