Kaleb - tome 1 : Le livre de Myra Eljundir

Kaleb de Myra Eljundir qui n'est autre que Ingrid Desjours sous un pseudo, elle a troqué les thrillers psychologiques pour s'intéresser à la littérature young adult on va dire car à priori le livre est déconseillé aux moins de 15 ans même si dans ce premier volet je ne vois pas trop pourquoi, m'enfin... Alors disons que j'ai une petite déception, je m'attendais à autre chose, quelque chose de plus sombre au vu du résumé et de l'avertissement mais que nenni et puis la fin a suscité un peu plus mon intérêt car je dois dire que bien que la lecture soit fluide je m'ennuyais légèrement. Et j'ai été plutôt surprise de la tournure car finalement c'est bien de la bit lit et je ne savais pas trop comment le situer au départ. Alors un bilan en demie teinte, d'un côté je ne suis pas super emballée mais la fin attise un tant soit peu ma curiosité et c'est bien suffisant pour continuer... mais pas de suite.

A mon plus grand étonnement, j'ai un avis plutôt mitigé sur ce roman. J'avais entendu énormément d'avis positifs, je pensais donc que ce premier tome serait un coup de cœur, mais ce n'est pas le cas. Mon ressenti est tout de même positif, cependant il n'est pas aussi dithyrambique que je le pensais. La première raison est que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire et à vraiment m'intéresser aux événements. Ma lecture était donc assez laborieuse au début et cela m'a un peu gênée. De plus, je pensais m'attacher à Kaleb comme ce fut le cas pour presque tout le monde. Même si le protagoniste est en réalité un anti-héros, beaucoup de lecteurs (ou devrais-je dire lectrices) l'ont apprécié. Malheureusement, moi pas réellement. Bien sûr, il est décrit comme un Apollon tombeur de filles, mais je n'ai pas accroché à lui tant que ça. Cependant, ce roman m'a plu pour d'autres aspects, et plus particulièrement pour l'univers. Je l'ai trouvé très original et j'ai adoré cette histoire d'empathe, d'Enfants du Volcan et de SENTINELLE. Il y a également beaucoup d'actions et de rebondissements, ce qui est très appréciable. Je n'ai donc pas été totalement conquise par ce premier tome qui pose tout de même de bonnes bases pour la suite; j'espère donc que le deuxième tome sera à la hauteur des mes attentes.

Il s’agit de Kaleb, personnage éponyme islandais, qui n’est autre qu’un garçon de 19 ans venant d’emménager en France avec son père, après d’incessants déménagements aux quatre coins du monde. Les relations entre lui et son père sont quelque peu houleuses, on découvre rapidement que Kaleb est un garçon en colère contre son paternel, et ce tout en sachant que ce dernier l’aime. Cet amour a d’ailleurs été un véritable rayon de lumière dans cette fiction obscure. J’ai aimé voir Franck l’aimer et s’inquiéter pour son fils quoiqu’il fasse. Même si tout a une limite… Rapidement, le jeune homme se découvre une particularité : le don d’empathe. Il peut entrer dans votre tête, ressentir vos émotions, et vous manipuler. Ce qui le rend irrésistible. Mais également dangereux ; pour les autres comme pour lui-même. Car ce flux perpétuel et considérable le pousse à des pulsions violentes qu’il n’arrive pas à contenir. Ce que j’en ai pensé ? Les mots me restent en travers de la gorge tellement je ne sais comment les utiliser. J’ai aimé, c’est certain. Mais je ne sais pas si je l’ai aimé pour les bonnes raisons, et c’est ce qui est le plus déroutant ! Ce fut pour moi une lecture dérangeante – d’ailleurs la quatrième de couverture nous met tout de suite en garde, puisqu’il est déconseillé aux moins de 15 ans, et je comprends maintenant pourquoi. On lit un livre cruel et quasiment dénoué de bons sentiments. Nous sommes face à un personnage qui n’est pas bon. Il nous le prouve continuellement et nous sommes témoins, voire complices, de ce côté démoniaque qui l’habite et qui prend souvent le dessus sur sa sensibilité. Malgré tout, on ne peut s’empêcher de l’aimer et de le suivre, d’éprouver de la compassion envers lui. C’est exactement ce qui me désarçonne et me fascine. L’auteur a un sens des mots et des ressentiments tout simplement extraordinaire. Elle nous plonge dedans jusqu’au cou, et on frissonne, parce que nous sommes Kaleb. Toute cette méchanceté et cette violence qui nous explosent à la figure, tout ce qui est tabou dans notre société est ici décrit de manière si réaliste que c’en est troublant. On se rend compte qu’on a beau être « bon », on peut tous basculer d’un simple claquement de doigt. C’est ce que j’ai retenu de cette lecture. La limite entre le Bien et la violence inouïe est infime, et n’importe qui peut se retrouver du mauvais côté. Quelques fois, on se dit: « Non, il ne va pas aller jusqu’au bout, c’est impossible ». Après tout c’est un livre, le héros doit se faire aimer de nous, chers lecteurs. Sauf que non, ça ne se passe pas comme ça. Pourtant, on sent également une bonne et douce partie qui se bat contre la plus grande… En espérant que l’amour d’une succube saura l’apaiser ! En conclusion : un univers complètement fou et déconcertant qui m’a tenue en haleine jusqu’au bout – moi qui aime tout ce qui touche aux incubes, empathes etc, j’étais servie. Seul bémol: j’ai trouvé ça un peu monotone par moment, surtout au début, mais je suppose que c’était parce qu’il s’agissait du premier tome et que l’auteur se devait de poser le décor. En tout cas, la deuxième partie a rattrapé le tout, principalement avec l’arrivée d’un deuxième point de vue féminin.

Kaled, tome 1 : C'est si bon d'être mauvais... Voici un titre déroutant... Une couverture qui n'exprime pas tant de choses... mystérieux roman dont la première phrase est celle-ci: "Un coup de poing dans l'oreiller. Son premier réflexe. Pas sa première envie, non. C'est plutôt..." J'ai lu cette phrase plusieurs fois et je me suis plongée dans cette atmosphère atypique, auprès de ce héros qui est presque un anti-héros puisqu'il vit le mal et le déclenche. Ses sentiments sont forts, peints avec précision. C'est un adolescent rebelle, violent... Ce livre est étrange. Le scénario est intéressant. Ce nouveau monde est attirant. J'avoue que j'ai hâte de connaître la suite.