La ballerine de Kiev : Le livre de Stéphanie Perez

RL2024#14 Roman également ramené dans ma valise nancéen en septembre passé après une sympathique rencontre avec Stéphanie Perez. Il y a bientôt 3 ans, la guerre a éclaté en Ukraine bouleversant le quotidien de ses habitants. Le milieu artistique n’a malheureusement pas été épargné : du jour au lendemain, les spectacles ont été interrompus. Dans ce roman, il est évidemment question de danse et d’opéra à Kiev – Svitlana et Dmytro y étaient danseurs avant le conflit. Leur vie explose du jour au lendemain et tous deux prennent la voie de la résistance, chacun à sa manière. Un livre criant de vérité, prenant et angoissant. Malgré ce conflit qui s’enlise, il reste l’espoir de revoir ces artistes de retour sur scène un jour.

1000 jours! un récit très prenant... On pourrait croire que cette histoire date de quelques décennies et en fait non elle est inspirée de ces dernières années et encore aujourd'hui ! Tenir le coup, avancer, résister ! Et pourtant on y retrouve de l'amour, de l'amitié et de l'entraide ! Quand est ce que ce conflit va prendre fin...???? En attendant chacun fait ce qu'il peut pour avoir un semblant de vie ! Svitlana et Dmyrto dansent !!! C'est un travail, une vraie passion !!! On ne peut pas rester insensible à cette lecture ! #128214; Février 2022, comme toute l'Ukraine, aux premiers jours du conflit, les danseurs du ballet de l'Opéra national de Kiev sont happés par la guerre. Dmytro, danseur étoile, s'engage dans l'armée sans hésiter. Une fois la terreur dépassée, Svitlana, sa femme également étoile, devient secouriste. Eux qui menaient une existence centrée sur leur corps et leur art découvrent la solidarité, la résistance, mais aussi la peur et la mort. Les corps parfaits sont mutilés, les amitiés qui semblaient solides sont brisées par la trahison. La guerre bouleverse les certitudes et pousse à faire des choix impossibles. Comment remonter sur scène ? Danser a-t-il encore du sens face à la barbarie ? L'art est-il un moyen de résister et de se reconstruire ? Une seule certitude : Svitlana ne dansera plus jamais comme avant...

[(Devoir de) Mémoire*] Que reste-t-il de nos lectures, surtout quand elles sont nombreuses, quelques mois après ? C’est une réelle question tant j’enchaîne les livres, les histoires, les personnages, les genres. Je crois que, plus que l’histoire en elle-même, ce qui reste, ce qui me reste, c’est l’émotion. Par exemple, je parle avec toujours autant de frissons de « Betty », de « Duchess », d’un passage à la fin du « Bureau d’éclaircissement des destins », de mon amour pour Christmas du « Gang des rêves », de mon embarras à la fin de « My absolute darling »… C’est cette passion que j’essaie de transmettre quand je parle d’un livre, ici ou en librairie, plus que l’histoire. De ce roman de la rentrée dont je n’ai pas encore parlé, je retiens cette émotion qui m’a serré le cœur pendant toute ma lecture qui date du mois d’août. Je me souviens de Svitlana et de Dmytro, les personnages principaux, danseurs à Kiev, de leur histoire d’amour mise à mal par la guerre, de leur résistance, chacun à sa manière. Je me rappelle le courage, la peur, la force, la lâcheté aussi parfois et les trahisons, l’amitié et l’amour plus fort que tout, encore et toujours. Alors non, je ne peux pas vous dire plus de choses sur l’histoire, mais je vous conseille tout de même « La ballerine de Kiev » qui a touché mon cœur et qui est pour longtemps associé à des larmes sur une plage au plus doux de l’été… * Titre en double résonnance avec le devoir de mémoire nécessaire à l’heure où certains se vantent de pouvoir régler le conflit en Ukraine en moins de 24 heures et la mémoire qui subsiste après la lecture d’un roman…

L'auteure nous emmène en Ukraine à la rencontre d'un couple de danseur étoile dont le quotidien s'éffondre quand la RUssie attaque l'Ukraine. On est plongé dans le quotidien de la population en temps de guerre, par ces ukrainiens qui se battent et trouvent encore la force de sourire. J'ai également beaucoup aimé le parallèle fait entre danse et armée, deux métiers, mais la même rigueur. Quand danser devient un acte de résistance... Quand danser permet de ne pas sombrer et espérer. J'ai oscillé entre émotion, grâce et espoir. Un magnifique roman.