La Chambre des diablesses : Le livre de Isabelle Duquesnoy

Toujours lu dans le cadre du grand prix du jury Pocket 2024, il y a de là plusieurs mois! C'est une agréable surprise sans pour autant être un coup de cœur. On est ici sous le règne de Louis XIV, le roman nous relate l'ambiance du moment dans le milieu des sorcières. Tout le quartier d'abord vient voir cette sorcière pour régler ses problèmes personnels. Sa réputation est telle que les membres de la cour du roi viennent à elle pour régler leur petits problèmes personnels (adultère, jalousie et convoitise). Sa réputation augmente de ma même manière que sa fortune. Mais c'est presque un huis clos : on reste principalement dans le foyer de la sorcière qui y vit avec son mari, sa mère et sa fille qui sort de l'adolescence. On y suit sa vie dissolue avec des mœurs peu recommandables pour l'époque. On voit d'ici la fin de cette histoire : une sorcière dont le secret est de connaître les potions qui peuvent empoisonner les gens. Une histoire qui nous dépayse et nous fait voyager dans le temps .

La chambre des diablesses de Isabelle Duquesnoy chez Robert Laffont   Humour cinglant et décadent, un vocabulaire très inattendu qui donne un côté authentique à cette histoire incroyable. Diablesse, avorteuse, diseuse de bonne aventure, de devineresse à empoisonneuse le chemin est mince. Ses femmes craintes ou adulées sous louis XIV, nous allons découvrir l’histoire de l’une d’entre elle brûlée vive sur le Buchet condamnée pour ses actions.   L’escroquerie de La Voisin est d’ampleur à faire pâlir, sa notoriété ne cesse de grandir, les demandes incongrues augmentent considérablement quand ses prédictions se réalisent, lui ouvrant les portes de la noblesse. Les demandent deviennent plus audacieuses, plus délicates, moins voilées et plus directes !   Sa fille nous conte à travers des lettres le double visage de sa mère, ses pratiques, ses nombreux amants, sa vie. On découvre des abominations infames et épouvantables, des supercheries, la fourberie des clientes, les horreurs que dissimulent les couvents. La Voisin côtoie la haute société, cette noblesse perfide et douteuse qui se croit au-dessus des lois et qui est capable des pires aversions. Ce roman nous démontre que La voisin est condamnée pour des actes qu’elle n’a pas commis directement, elle est l’entremetteuse de nombreux nobles sans scrupules qui croyaient pouvoir régler leur problème à coup de sachet plus ou moins délictueux. Je ne minimise pas les horreurs des méthodes peu conventionnelles et extrêmement cruelles pour arriver à ses fins. Ce fut une lecture très intéressante.

La célèbre empoisonneuse « La Voisin » est brûlée vive sur ordre de Louis XIV, Marie-Marguerite, sa fille, se retrouve alors, à son tour dans le collimateur de la justice. À 21 ans, elle doit choisir entre révéler les secrets occultes et scandaleux de sa mère pour sauver sa tête ou se taire et affronter le même destin funeste. Ce livre est une plongée sombre au cœur des intrigues et des superstitions de la cour de France. J’ai beaucoup aimé cette lecture même si le nombre important de personnages m’a parfois un peu perdue, j’ai été immédiatement captivée par le récit. J’ai dévoré la première moitié du roman, mais j’avoue m’être essoufflée par moments en raison de quelques longueurs, tant dans certains passages que dans l’ensemble de l’intrigue. Ce qui m’a attirée avant tout, c’est le sujet historique : les crimes de « La Voisin » et l’effervescence autour des affaires de sorcellerie sous Louis XIV. Grande amatrice de romans historiques inspirés de faits réels, j’ai trouvé cette période extrêmement bien dépeinte. Isabelle Duquesnoy excelle dans l’art de retranscrire les détails historiques ce qui nous permet de nous immerger totalement dans cette époque. L’héroïne, « La Voisin » est brutale et vulgaire, aussi fascinante que dérangeante. L’autrice ne nous épargne ni son langage crû ni les terribles atrocités commises, ce qui ajoute une authenticité troublante au récit. Cette plume fluide et audacieuse rend la lecture fluide malgré son intensité. En résumé, c’est un roman idéal pour les passionnés d’histoire. Je suis curieuse de découvrir d’autres œuvres de cette autrice.

Après lecture, ce roman est tout à fait pour moi. #61656; Une période de l’histoire qui m’intéresse #61656; Une écriture, un langage 0 #61656; Des personnages truculents Et surtout…une histoire (vraie) et quelle histoire !!!!! • Celle de Catherine Deshayes , dite « La voisin ». Un CV long comme le bras : diseuse de bonne aventure , sage-femme , avorteuse, messes noires , empoisonnements et autres « diableries » • Celle de son emprise sur sa fille Marie-Marguerite. • Celle de l’affaire des poisons On y croise du beau monde , du très beau même. La grande noblesse. Noblesse du sang ,pas des bonnes manières en tout cas. Ça complote à tout va , ça se jalouse et pour garder sa place près du bon dieu ( Louis XIV en l’occurrence) on est prêt à toutes les bassesses , voir à s’acoquiner avec « la voisin » . Cette dernière, parce qu’elle aime l’argent, et qu’elle a besoin de protection, ira crescendo dans l’horreur pour satisfaire les commandes de ses riches clientes. Ce roman est un vrai régal . .J’ai adoré suivre l’histoire de « La voisin » racontée par sa fille . Cette dernière , libérée du joug de sa « serial killeuse » de mère, pourra t’elle sauver sa peau en donnant les secrets de « La voisin » ?. Ames sensibles , s’abstenir. Cette histoire est hors norme , cruelle , violente, crue et terriblement vraie. Bref , un vrai bonheur !