La Cité aux murs incertains : Le livre de Haruki Murakami
La Cité aux murs incertains - Trailer
Tu dis : " La Cité est entourée de hauts murs et il est très difficile d'y pénétrer. Mais encore plus difficile d'en sortir.
- Comment pourrais-je y entrer, alors ?
- Il suffit que tu le désires "
La jeune fille a parlé de la Cité à son amoureux. Elle lui a dit qu'il ne pourrait s'y rendre que s'il voulait connaître son vrai moi. Et puis la jeune fille a disparu. Alors l'amoureux est parti à sa recherche dans la Cité. Comme tous les habitants, il a perdu son ombre. Il est devenu liseur de rêves dans une bibliothèque. Il n'a pas trouvé la jeune fille. Mais il n'a jamais cessé de la chercher... Avec son nouveau roman si attendu, le Maître nous livre une œuvre empreinte d'une poésie sublime, une histoire d'amour mélancolique entre deux êtres en quête d'absolu, une ode aux livres et à leurs gardiens, une parabole puissante sur l'étrangeté de notre époque.
Traduit du japonais par Hélène Morita.
Un nouveau roman dans la lignée des grands succès d'Haruki Murakami,
Kafka sur le rivage,
1Q84,
La Course au mouton sauvage,
Au sud de la frontière à l'ouest du soleil,
Le Meurtre du commandeur,
Des hommes sans femmes,
L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage,
Abandonner un chat,
Première personne du singulier ou encore
La Ballade de l'impossible.
De (auteur) : Haruki Murakami
Traduit par : Hélène Morita, Tomoko Oono
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
soniaboulimiquedeslivres
• Il y a 1 mois
Bienvenue dans l’univers énigmatique et poétique de Murakami. L’auteur japonais a retravaillé une nouvelle publiée en 1980, qu’il jugeait immature et inachevée. Dans ce roman, il passe donc de 150 à 550 pages, et rajoute deux parties au récit initial. Tout commence avec l’amour de deux adolescents. La jeune fille lui parle de la Cité, lieu mystérieux et caché où l’on découvre son « vrai moi ». Elle travaille au sein de la bibliothèque de cette Cité, et pense que le jeune homme a toutes les qualités requises pour devenir un « liseur de rêves« . Lorsque la jeune fille disparaît, elle laisse derrière elle un vide insupportable, poussant le narrateur à entreprendre un voyage périlleux vers cet endroit étrange, avec l’espoir de retrouver celle qu’il considère comme l’amour de sa vie. Une fois dans la Cité, il perd son ombre, une perte symbolique de son essence ou de son lien avec la réalité. Il y devient « liseur de rêves », lisant dans des crânes des fragments de souvenirs et de pensées. Cette activité le plonge dans des réflexions profondes sur l’existence, la mémoire et l’oubli. Son désir de retrouver la jeune fille ne faiblit jamais, donnant au récit un élan mélancolique et obstiné. « Les bibliothèques du monde entier, grandes ou petites, anciennes ou modernes, dégagent toutes la même atmosphère particulière. » Murakami excelle à brouiller les frontières entre les mondes. La Cité, avec ses hauts murs et ses habitants privés d’ombres, symbolise un espace à la fois mental et spirituel. Elle rappelle certains de ses précédents ouvrages, où l’inconscient prend une forme tangible. La bibliothèque, autre élément récurrent chez Murakami, est ici un sanctuaire de mémoire et de mystère. Chaque crâne que lit le liseur de rêve dévoile des fragments d’histoires passées, comme si l’auteur nous invitait à réfléchir sur notre propre rapport à la mémoire : que gardons-nous et que choisissons-nous d’oublier ? Murakami est passé maître dans l’art de créer des mondes où la frontière entre rêve et réalité s’efface. La Cité est fascinante par son étrangeté et son atmosphère unique. Elle est un personnage à part entière : elle enferme autant qu’elle protège, reflétant les peurs et les désirs inconscients de ses habitants. Murakami ne décrit pas tout explicitement, laissant des zones d’ombre. J’ai ressenti une réelle fascination pour cet univers, mais aussi une certaine inquiétude quant à pénétrer dans ce monde qui semble familier et inconnu à la fois, un peu comme un écho des rêves que l’on peine à saisir au réveil. Le thème de la quête identitaire est au cœur du roman. La Cité devient une métaphore de l’intériorité : y pénétrer, c’est plonger dans ses propres émotions et souvenirs. Le narrateur s’y aventure pour découvrir qui il est réellement. En perdant son ombre, il se dépouille d’une partie de lui-même, son ancien « moi ». Cependant, cette quête n’est jamais dénuée de douleur. La disparition de la jeune fille incarne la perte irrémédiable, cet espace vide qui nous pousse à avancer même quand nous savons que nos efforts pourraient rester vains. L’histoire questionne aussi la nature du souvenir et son influence sur l’identité. Que reste-t-il de nous lorsque nos souvenirs s’effacent ou se déforment ? La perte de l’ombre représente peut-être l’abandon des liens avec le passé, tandis que le métier de liseur de rêves dans la bibliothèque montre l’importance de ces souvenirs dans la construction de soi. L’amour dans « La Cité aux murs incertains » n’est pas passionnel ou romantique au sens classique. Il s’agit d’un amour transcendant, presque spirituel, où la quête de l’autre devient le moteur de la compréhension de soi. La jeune fille est-elle réelle ou n’est-elle qu’un écho du propre désir du narrateur ? Murakami laisse cette question en suspens, fidèle à son écriture ambiguë et ouverte. Toutes ces thématiques rappellent que nous sommes, d’une manière ou d’une autre, en quête de notre place dans le monde et du sens à donner à nos expériences. Murakami parvient à capturer cette quête de manière universelle, tout en restant profondément personnelle. La plume de Murakami est poétique, minimaliste et introspective. Les descriptions de la Cité, avec ses rues silencieuses, ses habitants sans ombres et ses paysages irréels, captivent et troublent à la fois. L’atmosphère est teintée d’une mélancolie profonde, renforcée par des dialogues courts et chargés de sous-entendus. « D’après mon expérience, les choses les plus importantes de la vie arrivent toujours quand on s’y attend le moins. Et la mort est sans doute l’une des choses les plus graves de la vie. » Murakami a une façon unique de rendre les détails banals significatifs. Par exemple, le rôle de l’ombre perdue, symbole du lien entre le corps et l’âme, ou le travail du narrateur dans la bibliothèque, qui illustre la manière dont nous cherchons à reconstruire notre identité à partir de fragments de souvenirs. L’auteur joue sur la musicalité et le rythme, alternant moments contemplatifs et dialogues brefs mais percutants. Son écriture invite à ralentir, à savourer chaque mot et chaque image, à laisser l’atmosphère se déployer pleinement. Ce roman est une réflexion sur l’existence, le souvenir et le prix de la vérité. En entrant dans cette Cité, le narrateur accepte de perdre une partie de lui-même pour en retrouver une autre, plus authentique. Mais à quel prix ? La disparition de l’ombre illustre les sacrifices nécessaires pour se libérer des illusions du passé et embrasser une vérité plus profonde, même si elle est douloureuse. « La Cité aux murs incertains » est profondément introspectif et poétique, et ravira les amateurs de Murakami comme ceux qui découvrent son univers. Cette œuvre nous pousse à nous interroger sur ce que signifie vraiment « être soi-même » et sur les sacrifices nécessaires pour atteindre cette compréhension. Entre rêve et réalité, Murakami nous offre une expérience de lecture unique, envoûtante et bouleversante. Chacun peut projeter ses propres émotions et pensées dans cet univers, ce qui rend l’expérience de lecture profondément personnelle. Si vous cherchez une histoire qui vous transporte dans un univers introspectif et onirique, ce roman est fait pour vous. Pour autant, j’ai bien conscience que si vous êtes plutôt en quête d’une intrigue plus linéaire, vous allez rester perplexes face à ce voyage métaphorique et poétique. Murakami signe ici une nouvelle œuvre où chaque mot est une porte ouverte sur l’infini. « Quand on fait l’expérience d’un amour pur, sans mélange, une part de votre cœur se retrouve irradiée, pour ainsi dire. En un sens, elle a été consumée. Surtout quand cet amour lui a été arraché, pour une raison quelconque. Un amour de ce genre est à la fois la bénédiction suprême et la malédiction la plus tragique pour qui en est atteint. » #Lacitéauxmursincertains #HarukiMurakami #Belfond
Edouardal
• Il y a 1 mois
Or donc, le retour de Murakami, reconnaissable dès les premiers mots. Toujours le côté poétique distillant une angoisse sourde, sur la vie, la mort, le rêve et le réel. Une intrigue qui progresse à la vitesse de l'escargot dans une pente raide, ce qui donne le temps de philosopher avec l'auteur sur l'existence.
julie254
• Il y a 1 mois
J’ai adoré cette sensation d’être emportée dans un tourbillon de pensées, sans savoir où il me mènerait. Une lecture que je recommande vivement à ceux qui aiment se perdre dans les méandres de l’esprit humain. Une lecture que je recommande vivement à ceux qui aiment se perdre dans les méandres de l’esprit humain.
joseph_jourdan
• Il y a 1 mois
J'ai été touché dans une zone profonde de mon esprit, là où les questionnements sur le sens de la vie et la nature de l’existence prennent une forme plus vague et pourtant intense. C’est un roman qui pousse à la réflexion, sans jamais forcer la main.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782714404305
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 560
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- Dimensions
- 225 x 146 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
25,00 € Grand format 560 pages