La Ferme des animaux : Le livre de George Orwell

Je me suis récemment mise au défit de lire plus de romans « classiques ». En commençant par La ferme des animaux de Georges Orwell, je savais ne pas être déçue car je l’avais déjà apprécié au collège lors des cours de français. Le roman étant très court et adressé à un large public, il est très facile à lire. J’ai beaucoup apprécié redécouvrir cette œuvre avec un esprit plus mature, je suis allée bien au delà des apparences. Je me rappelle qu’à l’époque, j’avais du mal à me détacher du côté « animal » des personnages pour voir au delà. Cette relecture a été très intéressante mais aussi plus déprimante… Un classique que je recommande donc vivement, surtout après avoir pris en maturité pour en comprendre toute les nuances.

Les animaux d’une ferme ont chassé le fermier Martin, en prennent le contrôle et la baptisent La Ferme des Animaux. Leur tentative d’autogestion est vite avortée par le putsch réussi du camarade Napoléon le cochon, alias Staline. La dictature des cochons se pare alors des attributs patriotes: un drapeau vert avec le sabot et la corne, ainsi que l’incontournable hymne révolutionnaire Bêtes du monde. Beaucoup de comités Théodule sont alors dissous pour le pouvoir d’un seul, Napoléon, alias le Guide maintenant… Tous les ressorts et mécanismes du système totalitaire sont dénoncés avec une ironie mordante: la terreur comme instrument, l’abrutissement au travail, la planification des objectifs intenables, l’intimidation et le rationnement, la désinformation, la désignation de bouc émissaire et la réécriture de l’histoire. Tout y est! Les animaux d’Orwell ont hérité de l’intelligence et de la bêtise de leurs ancêtres des fables de La Fontaine. Humains donc, avec plein de défauts. Cependant, la puissance évocatrice de la fable d’Orwell va bien au-delà en proposant une féroce allégorie du système communiste et de tout système totalitaire plus généralement. Propagande, désinformation, intimidation, privation de liberté, répression, culte de la personnalité sont autant de caractéristiques du pouvoir dans La Ferme des Animaux qu’on retrouve 80 ans plus tard en Russie et en Chine. Et les animaux sont cette fois bien humains. J'ai souri, j'ai ri, j'ai dévoré ces pages, sombres parfois mais tellement burlesques. Ecrire un tel texte en 1945, quelle performance.

Un classique de la dystopie qui dépeint la mise en place d'un régime totalitaire inspiré du régime stalinien où il est mis en lumière comment le manque d'éducation facilite le contrôle des esprits. On retrouve la propagande et la manipulation des opinions parfaitement illustrées dans cette ferme dirigée par les cochons et notamment Napoléon. Le récit est plus brut, moins subtil que dans 1984 mais également probablement plus accessible. J'aurai tendance à conseiller de commencer par celui-ci pour quelqu'un peu habitué à lire de la dystopie et d'ensuite lire 1984 qui est pour moi la référence du genre.

Bonjour tout le monde, Je commence ce vendredi avec un retour concernant « la ferme des animaux » de George Orwell. Le livre était disponible gratuitement sur l’application « livres » d’Apple j’ai du coup sauté sur l’occasion de découvrir ce roman mythique dont tout le monde parle. Je ne regrette en rien cette découverte. Mais je reste encore choquée de celle-ci et profondément amère. George Orwell fait référence au pouvoir et à sa prise de possession sur l’autre. Peu importe les espèces finalement, ce qui compte c’est qu’il y aura toujours des êtres qui s’estimeront plus forts, plus estimables que les autres. Ce qui est flagrant ici, c’est que les animaux ont toujours été montrés du doigt comme n’ayant pas de libre arbitre. Et ça se confirme bien ici. Certaines bêtes seront toujours dociles malgré les immondices qui leur sont proférées. Un animal restera fidèle même s’il subit les pires injustices. De plus la mémoire à court terme pour la plupart des protagonistes n’arrange rien. George Orwell nous dépeint un tableau de la politique plutôt sombre. Où les honnêtes travailleurs ( et parfois la plupart en paient de leurs santés) ne sont là que pour nourrir et protéger les petits sièges dorés des dirigeants. Peut-être également un coup de gueule suite à une fin de guerre qui a engendré je ne sais combien de victimes. Et des régimes qui en ont immergés et qui étaient également présents tels que : le totalitarisme( là en cause il ne peut subsister que les animaux et le communisme ( tout partager, mais au final est-ce la réalité ?) L’auteur abordera des sujets complexes comme l’illettrisme et la persuasion par la manipulation. Puisque finalement quand nous ne pouvons ni penser par nous-mêmes, et que nous ne savons pas lire nous devenons une proie pour n’importe quel loup qui se présente à notre porte. Vous l’aurez compris il s’agit d’un roman funeste et extrêmement réaliste de la société. Il y a d’ailleurs un passage assez significatif que j’aimerais vous partager : « Tous les animaux sont égaux. Mais certains animaux sont plus égaux que d’autres. » J’ai refermé la dernière page avec un sentiment de tristesse. Car l’auteur nous résume tellement bien ce que nous vivons et ce que nous vivrons dans les siècles à venir. Et ce qui est ahurissant dans tout ça c’est que ce bouquin a été écrit en 1945. Bonne journée