La maison aux sortilèges : Le livre de Emilia Hart

#128038;#8205;#11035;Chronique#128038;#8205;#11035; « On raconte qu’une Weyward a été jugée pour sorcellerie dans les années 1600. » On le sait, les femmes sont toujours accusée à tout-va. Que ce soit pour une raison ou pour une autre, c’est monnaie courante depuis la nuit des temps, elles prennent cher. Mais il semblerait que la désignation Sorcière suive ensuite, sur des générations. Comme une malediction. On ne se défait pas si vite de cet attribut, même s’il n’est fondé sur rien. Parce que être sorcière, finalement, qu’est-ce que c’est? Au regard de ce que j’ai pu voir jusqu’à présent, ce sont des femmes, proches de la nature, et animées par l’envie de liberté. Et Altha Weyward, c’est exactement cela, une femme, avec une corneille sur l’épaule, qui connaît le pouvoir des plantes et soulage son prochain avec ce savoir. Je n’y vois là, que bienveillance, mais à l’époque, on ne le voyait pas du même œil…Bref, la sentence tombe, elle est accusée de sorcellerie, et nous allons suivre son histoire, ainsi que celle de sa famille, jusqu’aux années 2000… La Maison aux sortilèges c’est une histoire de femmes. La Maison aux sortilèges c’est un refuge. La Maison aux sortilèges c’est un lien magique entre femmes et sécurité: c’est le foyer des Weyward. En suivant ces trois femmes à trois époques différentes, nous verrons à quel point, la condition féminine n’a guère évolué, et les problématiques d’hier sont encore celles d’aujourd’hui, car le patriarcat ne veut rien céder sur ses privilèges… Alors que reste-t-il à ces jeunes femmes, victimes de la domination de leur père, de leur mari, de la société? Un petit espoir. À peine une demoiselle#128030;. Mais c’est bel et bien cette petite chose qui sera la clef de leurs bonheurs… Nous resterons donc aux côtes de Altha, Violet et Kate, à les regarder se débattre dans un monde d’hommes qui pensent pouvoir disposer allègrement de leurs corps et de leurs âmes en toute impunité. À moins que… Elles ont quelque chose qu’ils ne pourront pas leur prendre: une chose qu’elles se transmettent de génération en génération. Une chose qui les relie par-delà le temps et l’espace, et on espère qu’il durera éternellement… C’est un roman fort en émotion, sensible, engagé, poignant, dans l’air du temps. Ses héroïnes,dans leur élan sororal, et en communion avec la nature ont ensorcelé mon cœur, et je vous laisse donc, ici et maintenant, ce coup de cœur!

J'ai envie de te proposer un roman que j’aime beaucoup. Oui, ça fait du bien de parler, même plusieurs mois après ma lecture de ce roman que j'ai kiffé ! Le titre, "La maison aux sortilèges#8201;», laisse croire qu’il y a de la magie, des sorcières et un lieu sacré. Écrit par l’auteure australienne Emilia Hart, il m'a transportée dans trois époques différentes. Ce livre possède plusieurs éléments clés, selon moi, pour une expérience de lecture réussie: - une ou plusieurs femmes fortes, qui surmontent leurs difficultés#8201;; - Un bâtiment emblématique, ici une maison, qui sert de lien entre les personnages et constitue un élément central de l’intrigue. - Une double chronologie qui se transforme ici en triple, entremêlant les trois destinées, pour le plaisir ou la confusion du lecteur. Attention aux amateurs de récits linéaires, qui risquent de s'y perdre. - une touche de mystère, de pouvoirs sacrés et de sororités… - Un savoir ancestral à partager, - Une écriture séduisante qui instaure un décor mystérieux, laissant place à l’imagination du lecteur pour concevoir son propre univers. -... L'Angleterre est un terreau idéal pour les histoires de sorcières. Pourtant, elles étaient présentes partout en Europe au XVIIe siècle. La brume, le paysage, les chaumières ont toujours un goût différent lorsqu'ils sont anglais. J'ai remarqué avec plaisir la connexion subtilement évoquée puis renforcée entre Altha, Violet et Kate. Cette image d'oiseau, présente sur la couverture, symbolise leur lien intemporel. Au-delà de cet ange gardien, ces trois femmes sont liées par le sang : celui des Weyward. Ce nom de famille me plaît beaucoup. Il en jette, n’est-ce pas#8201;? Bref, je m'éparpille beaucoup. Derrière cette incroyable illustration se cache un récit subtilement classique qui devrait séduire les adeptes de la littérature historique et mystique. Le titre «#8201;La Maison des Sortilèges#8201;" ne désigne pas seulement un livre, mais il symbolise plutôt un refuge pour une force et un pouvoir autrefois considérés comme surnaturels. Cette force se trouve ancrée profondément dans les tripes de chaque femme, tandis que ce pouvoir est enfoui sous les conventions. Il s’agit d’une énergie puissante… la confiance en soi! Au fil des âges, les femmes ont lutté pour protéger leur famille, leur foyer et leurs réserves de nourriture, leur intégrité. "La Maison des Sortilèges#8201;" met en évidence l’importance de croire en cette énergie, en ce pouvoir qui se transmet de génération en génération, ou bien qui reste enfoui sous les injonctions. Le concept de "girl power" ne date pas d'hier. Il est l’héritier de ces sorcières, de ces femmes assez fortes pour se débrouiller seules et pour rejeter les dictats d'un monde dominé par les hommes. Ce roman, bien qu’il s’éloigne de la réalité, est un moyen remarquable de nous faire prendre conscience de cela. L’ouvrage, publié par Les Escales en 2023 et disponible en format poche chez Pocket, t’attend dans les librairies. Serais-tu intéressé à renouer avec ton passé pour trouver la force d'être une femme indépendante et confiante au début du 21e siècle?

Je vous l'annonce tout de suite : ce roman est un gros coup de cœur ! Je l'ai dévoré ! 3 femmes, 3 époques. En 1619, Altha est emprisonnée et en attente de son procès pour sorcellerie. En 1942, Violet vit recluse et tente de retrouver les souvenirs de sa mère, décédée mystérieusement. En 2019, Kate fuit son mari, violent, et trouve refuge dans une vieille maison de famille, léguée par sa tante, Violet... Un soupçon de magie, un grand bol de nature, une pincée de mystère, beaucoup de courage et de force et 3 femmes qui luttent dans un monde où les hommes font mal ! Voici les ingrédients de ce roman puissant et percutant, un des meilleurs romans que j'ai pu lire cette année ! Que ce soit dans le passé avec Altha et Violet ou dans le présent avec Kate, j'ai été absorbée dans leur histoire et elles n'ont pas quitté mes pensées quand je devais les laisser... J'ai admiré leur force, leur courage et leur capacité à faire ce qui devait être fait. J'ai pleuré pour Altha, j'ai crié pour Violet, j'ai tremblé pour Kate... Bien que ces 3 femmes doivent faire face à la violence d'une société où la domination des hommes transpire, elles finissent pas trouver le courage de se relever et démontre une combativité puissante. J'ai trouvé que l'autrice avait cherché à montrer un peu de nuance grâce à quelques hommes qui relèvent le niveau (Graham, notamment, m'a beaucoup touchée). L'histoire des 3 femmes Weyward restera gravée en moi et je suis vraiment heureuse d'avoir lu ce merveilleux roman ! Un coup de coeur et un roman inoubliable !

La Maison des Sorcières d’Emilia Hart est un roman qui mêle avec succès mystère, sorcellerie et évolution de la femme dans un cadre immersif et poétique. L’auteur parvient à explorer la sororité et la transmission entre femmes, à travers trois héroïnes de différentes époques, qui partagent un lien mystérieux et puissant avec la nature et les cycles de la vie. Cet aspect de la connexion au monde naturel, ainsi que l’idée d’un héritage spirituel et intuitif qui passe de femme en femme, est l’un des points les plus forts du livre. Toutefois, la façon dont les personnages masculins sont dépeints manque parfois de nuance. Les hommes, dans leurs rôles souvent hostiles ou antagonistes, donnent l’impression d’un schéma répétitif, où chacun devient presque un obstacle à la croissance ou la liberté des héroïnes. Cela peut créer une vision un peu unilatérale des relations entre les sexes, laissant une impression de distance et de méfiance qui aurait pu gagner en subtilité. La Maison des Sorcières reste une lecture marquante, avec des thèmes forts et une atmosphère envoûtante qui parlent aux lecteurs et lectrices sensibles aux récits de transmission et de résilience féminine, même si elle aurait peut-être gagné à offrir des portraits masculins plus diversifiés.