Là où je nous entraîne : Le livre de Isabelle Desesquelles
La Corse, la Méditerranée. Rachel et Paulina, 12 et 13 ans, sont deux soeurs complices et joyeuses. Leur mère, Zabé, est traductrice. Leur père, Louis, artisan. Il y a des rires et des courses à pied dans le maquis, il y a la mer qui tend les bras pour y nager le plus loin. La maison entourée d'oliviers centenaires abrite un bonheur que deux gamines croient éternel. Au cours de l'été, un secret surgi du passé bouleverse leur existence. La violence menace. Jusqu'à ce jour d'août. À l'aube ils sont quatre, à la fin de la journée ils seront deux. Entre le lever et le coucher du soleil, il y a ce que les journaux appellent un fait divers.
De (auteur) : Isabelle Desesquelles
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Amundsen
• Il y a 2 ans
"" Les premie#768;res semaines après la mort de notre me#768;re, je fixais le plafond, le soir, allongée dans le noir, et j’arrivais a#768; l’isoler de l’obscurite#769;, une forme se détachait. Je me suis blottie un nombre incalculable de fois dans nos retrouvailles, je ne croyais pas que cela arriverait, mais en parvenant a#768; retrouver l’instant ou#768; je me jetterais contre son ventre et rien d’autre n’existerait, j’exhortais cette seconde a#768; ne pas finir et je m’endormais. "" On croit tout savoir dès les premiers mots et bien non, il faudra attendre la toute fin pour connaître le sort que réserve la narratrice aux protagonistes du roman. Une famille en Corse, les parents, et leurs deux filles. Isabelle Desesquelles entremêle avec brio deux histoires le même jour d’une fin d’été. Dans l’une, c’est la mère qui disparaît, dans l’autre on ne sait pas jusqu’au bout, on redoute de comprendre ce qui va arriver. Ce qui est étrange, c’est que l’on sort de cette lecture secouée et en même temps plus fort car aussi noire soit l’histoire, deux histoires en fait, celle qui les écrit est toujours du côté de la lumière. S’appuyant sur celle de la Méditerranée, de l’île de beauté, mais surtout sur l’amour qui unit un père et ses deux filles et ils traversent la vie. C’est Là où elle nous entraîne Isabelle Desesquelles, dans ce qui unit et sépare ceux qui ont grandi, vieilli ensemble, ceux qui se sont aimés absolument, et puis moins, et puis mal. C’est un livre tout plein des liens qui unissent deux sœurs et ce couple qui leur a donné vie comme ici celle qui les écrit, les raconte. 1ère fois que je lis un roman de cette autrice je suis scotché !
Cricri08
• Il y a 2 ans
En août 1976, la narratrice, encore enfant, traverse une épreuve bouleversante : sa mère Gisèle décède alors qu’elle est en vacances avec sa sœur chez leur tante. Devenue adulte, elle décide de s’inspirer de cet événement pour écrire un roman. Ainsi vont naître Louis et Zabé, les parents, ainsi que Rachel et Paulina, les deux filles. Deux structures familiales en miroir et deux tragédies dans les couples également. Le roman traite du thème de la création littéraire, de la limite fragile entre fiction et réalité. J’ai aimé les va et vient entre ce qui est arrivé à la narratrice et la famille fictive, chapitres dont la limite est bien marquée par un choix de polices différentes. Cependant, malgré cette rupture typographique nette, la séparation est de plus en plus floue et cette frontière devient perméable, autorisant ainsi le passage d’éléments entre les deux récits. J’ai trouvé cette idée très plaisante même si hélas l’autrice a fini par me perdre un peu et je me suis ennuyée sur la fin du roman, espérant un dénouement, une révélation finale qui n’est pas arrivée.
Drogo99
• Il y a 2 ans
J’ai découvert Isabelle Desesquelles avec son Prix Fémina des Lycéens, et Je voudrais que la nuit me prenne. J’ai vu après qu’elle avait écrit plusieurs livres déjà. J’ai tout lu et ma libraire m’a prêté en avant-première son nouveau roman, Je ne l’ai pas lâché. Quel choc, on ne le voit pas venir et puis tout d’un coup on en est sidéré. Dans Là où je nous entraîne, il est question d’une famille. Ils ont tout pour être heureux et ils le sont. Nous sommes en Corse, avec la Méditerranée pour horizon, avec un père qui apprend à ses filles la course à pieds dans le maquis, et une mère qui leur apprend à chatouiller une anémone des mers. Une enfance, pourtant, sous une menace et on la redoute. Il y a aussi MyPrecious, le chien des filles. Alors que l’on est embarqué dans l’histoire de Rachel et Paulina et leurs parents, la romancière nous embarque dans une autre famille. La sienne. Un autre drame vécu là aussi un jour d’été, et très vite, la magie opère entre les deux histoires qui finissent par n’en faire qu’une. La force de Là où je nous entraîne, c’est d’emprunter au réel et à la fiction le meilleur des deux. On observe, fasciné, comment la réalité et l’imaginaire se rencontrent, on entre dans ce mystère : d’où viennent les romans. On assiste à la fabrication de la fiction. Ce livre est une déclaration d’amour à la littérature. Et chapitre après chapitre, un suspense diffus monte, nous happe... jusqu’à la dernière page, bouleversante. C’est tellement romanesque. Et vertigineux. Tellement inattendu aussi, profondément émouvant. À la fin, il y a cet étrange sentiment d’une paix, d’une tranquillité que procure parfois une lecture que l’on est pas prêt d’oublier et qui se dépose, avec cette sensation de ressortir plus fort, et moins vacillant, malgré la tempête traversée.
LaBibliothequeDeReb
• Il y a 2 ans
« Quel est la plus grande présence qu’une absence qui vous hante ? » Le livre, point de jonction de cette famille fracassée. L’enfant lit un livre qui se termine bien malgré la maladie de la mère fictive. Puis, la vraie mère de cette enfant meurt. La réalité emboîte la fiction et inversement. Deux voix, deux typographies nous entraînent dans ce roman tragique. Les deux voix s’entremêlent pour nous raconter comment la famille a explosé quand un vieux souvenir a été découvert. Cette famille c’est un père, Louis / Luiii, qui fait cohabiter chasse et course à pied dans son quotidien, il vit entre la traque et le dépassement de soi. Sa femme, Zabé, n’a d’yeux que pour ses livres, ses traductions, Tolstoï. Elle lit, traduit, boit et mange dans son « lit-bureau » et l’idée d’etre le guide de ses filles ne semblent l’intéressée que trop peu. Tolstoï avant tout, la Russie comme obsession. Pourquoi ? Rachel Paulina, leurs deux filles, qui naviguent entre ces eaux, entre ces deux parents aux névroses accentuées. Comment ne pas dériver quand le secret de famille fini par éclore ? Les enfants trinquent, en premier. Comment faire autrement d’ailleurs quand les adultes ont encore leurs enfants intérieurs qui hurlent, pleurent, crient, inconsolables. La famille est tout sauf un écrin. Quel livre ! Isabelle Desesquelles nous embarque entre fiction et réalité dans une histoire infernale aux douleurs psychiques et physiques. Les repères spatio-temporels tombent et s’effritent, comme si elle avait imbriquer deux livres en un. La douleur transperce les pages. La tragédie est increvable, l’engrenage familiale démarre dans les gênes. J’ai été déroutée, touchée, séduite, apeurée. Wow ! « J’ai toujours cette ivresse de charger mon sac de livres dès l’instant où je m’éloigne de mon antre, continue de bénir le poids au bout de mes bras quand je sors d’une librairie, d’éprouver la joie sans pareil d’une gamine dans la bibliothèque avec dans les mains deux inconnus, deux amis. »
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782266336277
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 304
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- Dimensions
- 180 x 110 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
8,70 € Poche 304 pages