Le clash : Le livre de Benoît Séverac

Nicolas et son fils Aurélien sont partis faire une randonnée dans les Pyrénées, seuls tous les deux. C'est l'occasion que va saisir le père pour raconter une expérience très particulière qu'il a vécue lors d'un séjour linguistique en Angleterre. Pourquoi ce séjour ne dura-t-il que 10 jours et pas un mois ? 1978. Nicolas a 15 ans et il est envoyé parfaire son anglais au Royaume-Uni. Accueilli dans une famille ouvrière de Birmingham, il y rencontre Tom, le fils aîné. Et la fascination de Nicolas, jeune provincial sage, pour ce punk anarchiste va les mener tous les deux fort loin. Nicolas découvre le rock des Sex Pistols mais aussi la violence des skinheads, enne.mis des punks (précision pour les petits jeunes qui n'ont pas connu cette époque). Si on résume, les Anars contre les Fa.chos. Oui, je sais, c'est un peu plus compliqué que ça. Victime d'un racket, Nicolas raconte la chose à Tom et la réaction de ce dernier va tenir de "la bombe nucléaire", je cite. Leurs vies vont exploser. Le séjour tourne à la fugue sans issue et le jeune Français se retrouve plongé dans le milieu punk, la bière et les squats. Tom sera face à ses contradictions, lui qui n'est pas un imbécile saura-t-il assumer ses propos ? Nicolas va découvrir la vie, les filles, la trahison, la peur.. lui, le raisonnable, saura-t-il faire face ? Voudra-t-il faire face aux conséquences de ce qui s'est passé ? Benoît Séverac fait preuve ici de beaucoup de pédagogie. Un père raconte à son fils une erreur de jeunesse et ce qui s'en est suivi. Un fils découvre que son père parfait ne l'a pas toujours été, que le monde existait avant sa propre naissance -même s'il le sait théoriquement-, que les choix qu'on fait ont des conséquences parfois gravissimes. Nicolas a pris une leçon de vie, il la transmet à Aurélien de manière forte et honnête mais jamais moralisatrice, Aurélien la reçoit avec surprise et le naturel brut de décoffrage des jeunes d'aujourd'hui. Un roman bienveillant, initiatique et plein d'enseignements à la fois sur cette époque des années 70 et sur la relation père-fils, sur l'amour (quoi!? nos parents ont une se.xualité ?) (quoi! ? ils en parlent plus facilement que leurs ados ?). On sourit (oui, j'ai connu les années 70, j'aurais pu être Nicolas), on rit, on est ému devant l'amour filial et la sévérité d'un père, on tremble même si on a deviné que ça finira bien. Votre ado ne va pas s'ennuyer (ne lui faites pas lire cette chronique), il s'identifiera facilement à Nicolas mais aussi à Aurélien. Il va vivre cette aventure et peut-être même avoir envie d'aller découvrir.. les petites anglaises ! Et si votre ado est une fille... ça marche aussi ! LOL

Alors qu’Aurélien s’apprête à partir en Angleterre pour un stage d’été, son père profite d’une randonnée dans les Pyrénées avec lui pour lui partager l’un des événements les plus marquants de sa vie. Birmingham, 1978, lors de son propre stage d’été, Nicolas découvre le mouvement punk. Une fascination qui va l’entraîner dans des situations très délicates. Un duo père-fils mêlant complicité et drôlerie qui nous emmène explorer les méandres de l’adolescence.