Le Maître et Marguerite - Édition annotée : Le livre de Mikhaïl Bulgakov

Poche

Robert Laffont

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Une nouvelle édition de l'un des titres phares de la collection " Pavillons Poche ", le chef-d'œuvre de Mikhaïl Boulgakov, Le Maître et Marguerite, qui voit ici sa traduction de Claude Ligny augmentée d'un appareil critique et d'une introduction de la spécialiste de la littérature russe Marianne Gourg.

Pour retrouver l'homme qu'elle aime, un écrivain maudit, Marguerite accepte de livrer son âme au diable. Version contemporaine du mythe de Faust, transposé à Moscou dans les années 1930, Le Maître et Marguerite est aussi l'une des histoires d'amour les plus émouvantes jamais écrites. Mikhaïl Boulgakov a travaillé à son roman durant douze ans, en pleine dictature stalinienne, conscient qu'il n'aurait aucune chance de le voir paraître de son vivant. Écrit pour la liberté des artistes et contre le conformisme, cet objet d'admiration universelle fut publié un quart de siècle après la mort de celui qui est aujourd'hui considéré comme l'égal de Dostoïevski, Gogol ou Tchekhov.
Cette édition s'accompagne d'un appareil critique et d'une introduction de la spécialiste de la littérature russe Marianne Gourg, qui a également révisé la traduction.

" Le texte-testament de Boulgakov. Un acte de pure folie littéraire comme de pure liberté. " Télérama

De (auteur) : Mikhaïl Bulgakov
Traduit par : Claude Ligny
Préface de : Serguei Ermolinski, Marianne Gourg

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Chrisbookine

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

C'est un peu ardu mais ...Un chef-d’œuvre tellement fantaisiste et profond. j'ai été happée dans cette histoire qui reprend les derniers jours de Jésus, nous présente Ponce Pilate, le diable et d'autres personnages. Quelle claque ! L'auteur est foisonnant avec une imagination débridée et tout pourtant reste cohérent. J'ai adoré les émotions que j'ai ressenti tout du long et j'en garde le souvenir d'une agréable surprise littéraire. Une relecture à coup sûr.

PatriceG

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Ah ! Quand aveuglement nous tient, on ignore même son voisin. J'ai posté l'autre jour sur Valentin Boulgakov, dernier secrétaire et biographe de Tolstoi, sans me rendre compte une seconde qu'il y avait homonymie avec celui que tous les russes connaissent, je veux parler de Michael Boulgakov. Je ne veux jurer de rien, mais non seulement ils ne se connaissaient pas, Michael est plus jeune aussi, mais il n'y avait pas de parenté entre eux. Je ne vais pas laisser comme ça cette parenthèse. Un petit trait d'union me sera utile pour m'amener à Michael par une lecture plus réfléchie. Un replongeon à vrai dire. Ce qui aurait pu les rapprocher, ce sont ces bolcheviks dont il a bien fallu pour les deux faire avec puisqu'ils (les bolcheviks) ne vont pas lâcher le morceau pendant 70 ans. Avec des nuances sur la fin de ce cauchemar, mais trop tard, mes invités exceptionnels ici étaient déjà morts. C'est bien ce qui a fait que Michael a fini par se résoudre à quitter l'Ukraine qui vivait dans un chaudron incertain, pour Moscou, guère plus sûr, mais plus en rapport avec son dessein littéraire et artistique. Petit à petit, par la voie d' Alexei Tolstoi notamment , il va s'insérer dans la Russie soviétique mais sans jamais calmer ses ardeurs « blanches ». Durant toute sa vie, assez courte au demeurant, il aura affaire aux censeurs qui ne lui ficheront jamais la paix ; disons qu'il n'avait pas le profil du candidat communiste de par son sang. Pour se mettre dans l'ambiance, le père de l'écrivain Kazakov se prit 20 ans de goulag pour non dénonciation de crime (politique), la famille Boulgakov s'étant opposée à l'avancée des bolcheviks en Ukraine, lui-même ayant à Kiev rejoint la coalition « blanche », il ne fallait pas s'attendre pour ce dernier à la moindre mansuétude de la part du régime. le moindre pépin pouvait vous tomber dessus et vous mettre au frais pour le restant de votre existence. Pour imposer ses oeuvres au public, il faudra que Michael Boulgakov use d'artifices et de tractations avec l'intelligentsia russe : ses gains de cause étaient entachés d'affreuses censures. À cet effet, il faudra attendre l'après-guerre et l'après -Staline pour voir ses oeuvres en publication intégrale. Bon tout ça, c'est éreintant franchement. Nonobstant, entre deux averses si je puis dire viendra le succès franc et massif auprès du public qui a vu en lui quelqu'un des siens. Il lui fut reproché cela dit son peu d'appétence pour la chose populaire. Ben oui, c'est logique : il n'écrira que ce qu'il a vu avec comme extrapolation le fantastique. Des notes, il en prendra très tôt qui lui serviront pour écrire ses récits, ses pièces. Né dans un milieu de notables issus de la Russie, et assidu dans ses études de médecine, il eût fallu qu'il naisse comme un gueux pour se faire entendre et cocher toutes les cases du parfait bolchevik ? Cela dit, il n'a aucune leçon à recevoir de ces idéologues, car il en a dû manger des pissenlits par la racine pour survivre à Moscou en ce temps là. Quant à notre ami Valentin, il eut à lutter aussi pour s'amadouer les grâces des bolcheviks afin de gérer comme il faut le domaine de Iasnaia Poliana, mais comme Tolstoi Léon cette fois, une sorte d'intouchabilité entourait la personne de l'illustre écrivain sous l'Empire et sous la Russie soviétique par Lénine. Aussi Valentin bénéficia d'une relative impunité à ventiler la mémoire de son maître. J'arrête là la comparaison . Michael était plutôt de la ville, -c'est comme ca-, et sa période ukrainienne, le pays où il est né, ne fit pas de lui quelqu'un d'étranger à son pays ou un électron libre. L'effervescence, le chaudron qu'il y régnait, bien au contraire, et son oeuvre littéraire est avant tout un témoignage de ce point de vue, l'incita à prendre fait et cause contre les bolcheviks qui avançaient face à la coalition nationaliste ukrainienne, en odeur de sainteté des français et des anglais, et on peut même y rajouter les américains. Mettez-y un peu de turcs aussi et la coupe est réglée ! Le livre qu'on m'invita à lire en mettant les pieds pour la première fois en Russie fut le Maître et Marguerite. Cela semblait être le livre qu'il fallait lire si l'on avait quelques prétentions à connaître la Russie. Dans le monde ce fût injure de ne pas connaître ça, et il fallait le lire dans l'urgence. Comme un passeport de bonne conduite..PG.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782221221136
  • Collection ou Série
    Pavillons Poche
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    704
  • Dimensions
    184 x 125 mm

L'auteur

Mikhaïl Bulgakov

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9,00 € Poche 704 pages