Le Petit Voleur d'ombres : Le livre de Marc Levy, Fred Bernard

J’ai vraiment hâte de découvrir la version « jeunesse » du roman Le voleur d’ombres (Marc Levy – 2010) et était très septique à l’idée de pouvoir contenir une intrigue « viable » en moins de 80 pages. Mes craintes persistent à la fin de ce premier « tome » tant en étant émerveillé par la perspective d’une suite aux péripéties de ce jeune voleur d’ombres. Ce premier livre de la série est introductif et pourrait décevoir de nombreux lecteurs où le manque d’une conclusion nette peut manquer. Et pourtant, on prend conscience, page après page, que nous devons le confident le plus intime de ce jeune héros et sommes les seuls à détenir le plus grand des secrets. Ce rôle de complice dévoué se poursuit une fois le livre terminé, un peu comme si le lecteur se voyait confié une mission d’accompagner ce jeune garçon à travers les épreuves qu’il aura à affronter dans les années à venir. J’ai vraiment hâte de pouvoir exploiter ce roman avec mes enfants, mais aussi avec mes élèves qui, je l’espère, parviendront à saisir les nombreuses valeurs véhiculées par l’auteur et son illustrateur. Il s’agit d’une véritable pépite à mettre entre les mains de tous les enfants lecteurs. Le récit est enrichi de magnifiques illustrations qui viennent, en toute subtilité, orienter le lecteur dans la bonne interprétation des émotions de l’auteur et de ses personnages. Je me suis surpris à admirer la simplicité des linéaments des silhouettes.

J'ai lu et apprécié "Le voleur d'ombres" du même auteur, alors lorsque j'ai vu qu'il y avait un avant destiné à un public jeunesse, je me suis dit pourquoi pas. En toute franchise, ce premier tome place le contexte et manque un peu de pep's. Il va d'ailleurs un peu trop vite dans la compréhension et l'appropriation du don du personnage principal. Ça manque de construction. Pour autant, ça se laisse lire. Les illustrations sont également appréciables. Le thème fantastique, celui du harcèlement scolaire et celui de la séparation des adultes parleront aux plus jeunes.