Le Portrait de mariage : Le livre de Maggie O'Farrell

Une plume poétique, c est incontestable, une capacité de description imagée telle qu elle réussit à éveiller les sens du toucher, de la vue : j ai encore la sensation du velours ou des autres étoffes entre les doigts, j'ai une image précise des sous sol du palais de Florence où se cache une bête sauvage ( une de mes scènes préférées du roman ) ainsi que d'un petit tableau peint par Lucrèce ... On partage les interrogations, les espoirs, les appréhensions de Lucrèce, jeune adolescente, mariée pour des raisons politiques à un homme qui a à peu près le double de son âge... seulement c'est long ... beaucoup trop ... au regard de quelques scènes géniales... et j ai perdu au cours des pages ma fascination pour l' histoire de cette jeune princesse ... Dommage . Je réessaierai malgré tout cette autrice.

Un roman historique dans l’Italie du 16e siècle entre Florence et Ferrare. L’ambiance de la renaissance est bien décrite avec ses intrigues. Le personnage principal Lucrèce,qui a réellement existé mariée à 13 ans au duc Alfonso d’Este,est attachant. Par contre l’histoire est un peu lente et répétitive et j’ai eu un peu de mal à être motivée jusqu’à la fin.

Dans ce roman historique mi-fiction mi-réel nous suivons la brève histoire de Lucrèce de Médicis, fille de Cosme Ier et d’Eléonore de Tolède. Mariée à Alphonse II en remplacement de sa soeur décédée (sympa le côté bouche-trou en plus du mariage forcé) on assiste très lentement à son déclin dans l’Italie de l’époque. En général, un roman historique période Renaissance avec un personnage féminin en protagoniste je suis bonne cliente. Mais là je me suis un peu ennuyée… Je voulais des intrigues de cour, des jeux de pouvoir et des retournements de situation. Des trahisons, des alliances, en clair un peu d’action quoi ! Il n’en est rien. On sent d’emblée que sa destinée est sans issue et tout au long des pages, on se demande qu’une chose : Quand est-ce que sa fin arrive ? (Et c’est long !) J’ai mis trois petits coeurs parce que cette époque est chère à mon coeur et que le roman est malgré tout bien écrit. Mais je n’ai pas été transportée plus que ça.

Vers la moitié du XVIe siècle, en pleine Renaissance, Lucrèce de Médicis est une jeune fille rebelle, farouche et sauvage comme une tigresse, emmurée dans le palais de son père à Florence, où elle a passé presque toute sa jeune existence. Comme tant d'autres femmes issues de noble lignée, elle est mariée à l'âge de quinze ans à un homme de pouvoir, en l'occurrence Alphonse II d'Este, duc de Ferrare. Alors que les premières semaines de sa vie maritale, environnées par la beauté de la villa Delizia, lui laissent enfin présager la liberté inespérée de s'adonner à sa passion pour l'art et la peinture, l'étau se referme lentement, cruellement, quand le temps s'écoule sans qu'elle ne donne le jour à l'héritier mâle tant attendu. S'ensuivent l'arrivée à la dangereuse cour de Ferrare, puis son exil dans une lugubre forteresse où, malade et terrifiée, la jeune fille se sent sur le point d'être assassinée. Je découvre l'écriture poétique et suave de Maggie O'Farrell, et j'ai tellement savouré ce roman ! Les descriptions sont un flot d'émotions, de couleurs et de formes jetées sur le papier. On plonge dans cette analyse d'un mariage malheureux, dans l'intimité et les souvenirs de cette héroïne vibrante de sensibilité et de passion, piégée dans cette tour qui verra peut-être ses derniers instants. Le cadre historique minutieusement détaillé, les intrigues de cour et la violence d'une noblesse prête à tout pour arriver à ses fins rendent l'histoire de cette duchesse italienne terriblement captivante, d'autant que le mystère qui l'entoure ne fut jamais élucidé par les historiens. "Le portrait de mariage" est un livre à découvrir absolument !