Le printemps reviendra : Le livre de Nour Malowé

Grand format

Editions Récamier

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Ils peuvent tuer toutes les hirondelles, le printemps viendra quand même.
(Proverbe afghan)

Afghanistan, juillet 2021. Kaboul s'habille pour la guerre. Les troupes américaines ont déserté et les talibans sont aux portes de la ville. Marwa, chirurgienne et mère de trois adolescents, le sait : les autrefois sont des lendemains.
Ses enfants connaîtront ce qu'elle a vu, vingt ans auparavant. Comment les protéger ? Comment empêcher ceux qui viennent de tout détruire ?
Les femmes revêtent leur burqa bleue, les commerçants repeignent leur devanture, la musique cesse de retentir.
La peur est une enclume. Pire que la mort.
Même si les causes perdues ne le sont jamais, Marwa peine à entrevoir une issue heureuse. Elle est face à un choix impossible : fuir ou rester. Mais fuir où ? Pour quelle vie ?

D'une écriture fulgurante et poétique, et à travers le regard de Marwa, héroïne du quotidien se battant contre la fatalité de son destin et de celui de toutes les femmes afghanes, Nour Malowé décrit ces jours interminables, du 4 juillet au 15 août 2021, qui scelleront pour longtemps le futur des Afghans.

Prix littéraire de la Grande Mosquée 2024
Première sélection prix André Malraux 2024

De (auteur) : Nour Malowé

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Expérience de lecture

Avis des libraires

Le portrait d'une ville et d'une famille en proie au danger, à la peur et à l'obscurantisme, au fil d'un quotidien qui se dégrade rapidement. Un récit glaçant de réalisme quand on connaît la situation politique de l'Afghanistan et notamment la condition des femmes, privées d'éducation et d'existence dans l'espace public.|Maria
Le Passeur de l'Isle
A la fois poignant et fort, glaçant et universel, ce récit nous fait découvrir la culture afghane et la résistance des femmes pour sauver leur famille|Anaïs
Librairie Espace-Temps
Il aura suffit d'un mois et demi aux Talibans pour réinvestir Kaboul. Marwa nous raconte les jours d'angoisse de l'été 2021, depuis l'annonce du retrait des soldats américains à l'entrée des Talibans dans la capitale. Marwa est chirurgienne, cultivée. Elle connaît la promesse lugubre du retour de ceux qui reviennent. Elle sait, c'est certain ils seront là demain. Elle soigne tant qu'elle le peut, avec des équipes réduites et sous la menace, sans tenir compte de sa fatigue et de sa vie personnelle. Le peuple ne peut pas lutter, l'armée est désuète : ses enfants vont subir ce qu'elle a connu vingt ans auparavant. Elle s'inquiète, particulièrement, pour sa fille à qui elle a inculqué, comme à ses frères, le goût de la liberté et de l'indépendance. Elle-même s'offre quelques rébellions. Un texte puissant, poétique ; je suis en admiration devant ce portrait de femme.|Virginie
Librairie de Paris St Etienne
Compte à rebours !!!!
Afghanistan juillet 2021 les américains vont partir, laisser le pays aux mains des talibans. Marwa est chirurgienne mère de 3 enfants, 2 fils et une fille. Elle sait que bientôt les libertés seront bafouées. Les femmes seront soumises, emprisonnées. Que faire, fuir, rester et résister ? Lisez ce roman indispensable et poignant.|Sandrine Dantard
Fnac Grenoble
Une écriture sublime et poétique. L'un de mes plus gros coups de coeur de cette rentrée !|Virginie
Librairie La Pléiade
Un roman coup de poing que l'on lit avec la gorge serrée|Aurore
Espace Culturel E. Leclerc St-Médard-en-Jalles
D'une écriture fulgurante et poétique, et à travers le regard de Marwa, héroïne du quotidien se battant contre la fatalité de son destin et de celui de toutes les femmes afghanes, Nour Malowé décrit ces jours interminables, du 4 juillet au 15 août 2021, qui scelleront pour longtemps le futur des afghans.
Le Relais de Poche

Avis Babelio

audelagandre

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Avec «#8201;Le printemps reviendra#8201;», Nour Malowé livre un roman qui explore les conséquences humaines et sociales de l’arrivée des talibans à Kaboul en août 2021. À travers le regard lucide de Marwa, une femme médecin, l’auteure capture avec une précision poétique saisissante la transformation progressive d’un monde déjà fragile en un étau d’oppression. Ce roman est un voyage au cœur des espoirs et des luttes intimes face à une liberté menacée. Malgré la menace des pertes de libertés fondamentales, l’écrivaine offre ici une ode à la résilience et à la beauté des lieux qui survivent malgré tout. Dès le commencement, «#8201;Le printemps reviendra#8201;» place son intrigue au bord du gouffre. Nous sommes le 4 juillet 2021. La chute imminente de Kaboul aux mains des talibans est dessinée comme une ombre grandissante, un danger qui s’infiltre dans chaque geste du quotidien. Une tension sourde gagne peu à peu les habitants de la ville. Les informations rapportées par les radios, les rumeurs de voisins, et les décisions politiques internationales s’entremêlent pour former un climat d’attente insoutenable. Marwa, l’héroïne, observe avec inquiétude les premiers signes de cette invasion : les femmes commencent à se dissimuler davantage, les regards des hommes changent, et la ville perd peu à peu son rythme naturel. Nour Malowé détaille comment ce basculement affecte les gestes les plus ordinaires : choisir un foulard, coiffer ses cheveux, acheter du pain, parler à un collègue masculin. La menace n’est pas encore là physiquement, mais elle est omniprésente, tapie dans les esprits. Marwa, chirurgienne et mère a conscience de ce qui est sur le point d’arriver. Elle anticipe les changements que cela imposera dans sa vie et dans celles de toutes les femmes autour d’elle. Ses pensées font écho à l’Histoire : le précédent régime taliban en place, de 1996 à 2001, avec à sa tête le mollah Mohammad Omar avait déjà durement transformé la société afghane en une prison à ciel ouvert, particulièrement pour les femmes. Et cette fois, est-ce que le «#8201;Le printemps reviendra#8201;»#8201;? Comment appréhender la perte progressive des libertés lorsque la ville tombera#8201;? Nour Malowé s’attarde sur ces libertés fragiles que Marwa, comme tant d’autres femmes afghanes, a conquises à force de courage : travailler comme médecin, éduquer ses enfants, parler avec un homme sans chaperon. Ces droits, qui semblent si évidents dans d’autres contextes, en d’autres lieux, deviennent soudain précaires, volatils. À travers des scènes du quotidien, l’auteure de «#8201;Le printemps reviendra#8201;» explore comment ces libertés s’érodent d’abord psychologiquement, puis physiquement, avant même que les talibans ne prennent possession de la ville. Marwa note que certaines de ses collègues ont cessé de porter des vêtements colorés, ou qu’un collègue homme n’ose plus la regarder dans les yeux. Ces détails, presque insignifiants, trahissent la peur croissante qui s’installe dans les esprits. Le plus tragique reste le regard de Marwa sur ses enfants. Pour ses fils, elle s’inquiète de l’endoctrinement à venir, et pour sa fille adolescente, elle redoute une vie de contraintes, d’interdictions et d’effacement. Et d’un mariage imposé. «#8201;Le printemps reviendra#8201;» décrypte avec une justesse glaçante cette transmission des peurs, mais aussi des espoirs entre les générations, en montrant comment chaque parent tente de protéger ses enfants d’un avenir incertain. S’offre alors un choix : partir ou rester. Cette décision, que tant de familles afghanes ont dû affronter en 2021, déclenche une compassion d’une intensité bouleversante. Partir, c’est sauver sa vie et celle de ses enfants, mais c’est aussi abandonner ses racines, sa maison, et un pays qu’on aime malgré tout. Rester, c’est résister, mais au risque de perdre sa liberté et peut-être sa vie. Alors que les forces américaines quittent le pays et laissent derrière elles un vide sécuritaire, que les districts tombent progressivement aux mains des talibans, la peur s’insinue dans chaque fissure et par tous les pores de la peau. Et pourtant… Malgré la dureté du sujet, Nour Malowé parvient à insuffler une douceur presque onirique à son écriture. Sa plume poétique enveloppe les moments les plus sombres d’une lumière fragile, mais tenace. Telles les hirondelles qui habitent encore le ciel de Kaboul, «#8201;Le printemps reviendra#8201;». La poésie, omniprésente dans les gestes et les pensées de Marwa, son amour incommensurablement de la littérature, reflètent une puissante métaphore de la richesse intérieure que nul oppresseur ne peut ravir. Dans «#8201;Le printemps reviendra#8201;», l’invasion talibane devient une expérience intime et viscérale, vécue à travers les yeux d’une femme ordinaire et extraordinaire. Mais, le roman met également en lumière la fragilité des libertés que beaucoup tiennent pour acquises et montre avec quelle rapidité un monde peut basculer dans l’obscurantisme. «#8201;Le printemps reviendra#8201;» m’a bouleversée par son intensité émotionnelle. J’ai ressenti cet étouffement progressif d’une société, particulièrement pour les femmes. Cette privation des libertés individuelles a déclenché une vraie colère, mais aussi une profonde compassion. Quand on aime son pays, ce n’est pas si facile de le quitter… Nour Malowé dépeint avec réalisme et sensibilité, les femmes invisibilisées, et les hommes devenus bourreaux. Je referme le livre avec mélancolie pour un monde qui s’efface progressivement, le sentiment que nos filles devront se battre pour tout. Et pas seulement à Kaboul… Regardez à l’ouest ce que promet la nouvelle ère du nouveau président élu pour le droit des femmes, il y a vraiment de quoi s’inquiéter.

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completement_livresque

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Dans ce roman, l'autrice nous entraîne au cœur de l'Afghanistan en juillet 2021. Les troupes américaines ont déserté et les talibans sont aux portes de Kaboul. Marwa est chirurgienne et mère de 3 enfants. Elle sait ce qu'il va advenir, elle l'a déjà vécu vingt ans auparavant. Ce récit est celui des semaines qui précèdent l'entrée des talibans dans la ville. Le quotidien d'un peuple vivant en apnée. La peur de l'inévitable est partout. Et cette décision à prendre : fuir ou rester. Marwa est une femme libre, éduquée. Elle occupe une profession à hautes responsabilités. Elle représente tout ce que les talibans veulent détruire. A chaque page, on tremble pour elle et pour sa famille. Les femmes particulièrement ont à craindre de cet avenir qui se dessine. L'autrice nous apporte aussi des explications sur le contexte, l'histoire et le rôle des occidentaux dans la situation vécue par le pays. Avec de petites touches discrètes mais utiles, elle nous dessine une tragédie qui se répète. Un livre nécessaire, bouleversant et instructif. Je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ces pages qui reflètent l'actualité tragique d'un peuple abandonné.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Français
  • EAN
    9782385771249
  • Collection ou Série
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    288
  • Dimensions
    207 x 141 mm

L'auteur

Nour Malowé

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20,90 € Grand format 288 pages