Les 13 mystères : Le livre de Georges Simenon

LE COFFRE-FORT DE LA S.S.S. Joseph Leborgne nous propose d'élucider une deuxième énigme. Cette fois-ci, il s'agit du cambriolage de la Société du Sucre Synthétique (S.S.S.) sise au boulevard Haussmann. Il n'y a pas de victimes à déplorer si ce n'est un coffre-fort qui a été vidé de son contenu : des titres d'une valeur d'un million de francs environ ainsi qu'une enveloppe contenant la formule de la fabrication du sucre synthétique. Comme d'habitude, nous prenons connaissance des coupures de presse relatant cette affaire. Installé par Jean-Baptiste Canelle, le monteur du constructeur, le coffre-fort n'a pas été forcé. Il était doté de trois serrures à secret et seuls trois administrateurs de la société en détenaient les clés. Si le vol est incontestablement le mobile du forfait, quelle est l'identité du cambrioleur ? Germain Massart, un homme d'affaires marron ? Henry Leprin, un garçon à tout faire ? Morowski, un escroc russe ? Ou bien Jean-Baptiste Canelle, un brave homme qui connaît le secret de la plupart des coffres-forts de Paris ? Voilà ! Les ingrédients de cette nouvelle affaire sont à notre disposition et ils n'attendent plus qu'à être cuisinés… Mais c'est sans compter sur le talent de notre « chef cuisinier », Georges Simenon, qui s'ingénie à mélanger, délicatement et fort judicieusement, les indices en présence puis à les faire mijoter, tout doucement et à température ambiante. le récit très bref nous fait saliver mais l'énigme est encore une fois compliquée à solutionner et le dénouement laisse le lecteur pantois. Personnellement, j'ai raté la recette. J'ai dû oublier d'ajouter les épices ! En fin psychologue, le romancier nous a encore bluffés et s'il faut trouver une morale à cette histoire de cambriolage, un proverbe de Jean de la Fontaine suffit et je n'en vois qu'un seul : Tel est pris qui croyait prendre » !

L' AFFAIRE LEFRANÇOIS Oscar Lefrançois, un financier dans la force de l'âge, plutôt bel homme et multipliant les conquêtes féminines, est abattu d'une balle en plein coeur dans son studio de la rue de Mirosmenil. Des coupures de presse résumant les faits et un plan des lieux du crime sont rassemblés dans un dossier que Joseph Leborgne nous tend…. Il ne nous reste plus qu'à en prendre connaissance afin de trouver le coupable. Facile à dire mais pas à faire. de prime abord, l'affaire qui nous intéresse paraît simple et le vol semble être le mobile du crime puisque 70 000 francs ont été dérobés à la victime. Mais qui est le coupable ? Jeannine Morel, la jeune et jolie maîtresse d'Oscar qui s'apprêtait à le quitter pour partir avec un autre amant ? Cet amant lui-même ? Un cambrioleur inconnu ? Et pourquoi pas le concierge ? Une fois de plus, le romancier nous bluffe en nous égarant dans un dédale d'indices, tous aussi nébuleux les uns que les autres. Mais, comme le disait bien souvent ma mère : « c'est la première poule qui chante qui a pondu l'oeuf », cette constatation vaut aussi en matière criminelle et « L'Affaire Lefrançois » nous le prouve !