Les Hauts de Hurlevent : Le livre de Emily Brontë

Ce roman a été ma première découverte des Soeurs Brontë. C'est pour moi un livre qu'il faut absolument lire au moins une fois dans sa vie! Un grand classique de la litte#769;rature britannique ! Beaucoup de poe#769;sie dans ce roman, puissant, plein d'e#769;motions. L'amour destructeur, pour les amateurs de romans d'amour, vous serez servis. Je suis loin d'e#770;tre fan des romances et pourtant comment ne pas e#770;tre touche#769;(e) par ce re#769;cit, si bien e#769;crit ? La langue est magnifique, un re#769;gal pour les amoureux du verbe. Pour moi, ce roman reste une des plus belles histoires d'amour jamais e#769;crites.

Que dire de ce livre autre que quel chef d’œuvre. Ce n’est pas une découverte mais une relecture. J’ai lu ce livre pour la première fois à l’âge de 12 ans, puis l’ai relu à la fin de l’adolescence. Puis j’ai décidé de le relire à différentes périodes de ma vie, vers 25 ans, vers 35 ans, puis aujourd’hui à nouveau. J’avais à cœur de voir si mon ressenti sur le texte évoluait au fil du temps mais le constat est clair et net : quelle que soit l’époque de vie où je lis, je reste fascinée par cette histoire, sombre, intense et belle.   L’histoire se passe en huis-clos entre le domaine des hauts de Hurle-Vent occupé par la famille Earnshaw dont le père recueillera un jeune orphelin, Heathcliff et le domaine de Thrushcross Grange appartement à la famille Linton. Les faits se déroulent à la fin du 19ème siècle. Toutefois, aucune indication politique ou sociale n’apparait dans ce roman laissant une impression d’une histoire qui s’inscrit hors du temps, et même hors de tout de part son côté huis-clos.   L’autrice écrit une histoire sombre et violente et met en place un projet de vengeance machiavélique. Les scènes majeures du livre se déroulent la nuit pour ajouter à la noirceur. Les tirades en monologue y sont sublimes. Deux extraits : Catherine décrit son amour pour Heathcliff comme ressemblant « aux rochers immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente mais nécessaire ». Elle ajoute « Je suis Heathcliff ! Il est toujours, toujours dans mon esprit ; non comme un plaisir (…) mais comme mon propre être ». Et Heathcliff clame à la mort de Catherine « puisses-tu ne pas trouver le repos tant que je vivrai ! Tu dis que je t’ai tuée, hante-moi alors ! Les victimes hantent leurs meurtriers ».  

Il est très intimidant de partager un avis sur un classique quand on n’a pas fait d’études de littérature. Mais après tout, je peux bien faire comme avec les autres romans, partager mon ressenti de profane et c’est tout. #129299; J’ai trouvé le style d’écriture très captivant, d’autant que je m’étais renseignée sur Emily Brontë en amont pour connaître les grandes lignes de sa (courte) vie. Et c’est ce qui est d’autant plus fascinant dans ce livre. Comment de tels personnages peuvent-ils émerger de l’esprit d’une jeune femme qui se complaît dans la solitude et dans une existence très protégée ? D’où provient la noirceur et la sauvagerie de ce livre ? C’est une lecture dense, et intense. La cruauté du personnage de Heathcliff est saisissante, et le macabre de certaines scènes y est pour quelque chose. D’ailleurs, la mort est omniprésente. C’est l’histoire d’une vengeance, de familles vivant dans l’isolement au milieu des landes, de cruautés qui engendrent des monstres… Il est difficile de s’attacher aux personnages tant ils méritent tous des claques à plusieurs moments de leur vie. Sans en dire trop, seule la jeune Catherine apprend à corriger son comportement, et il me semble que de là nait la résolution de toute cette histoire atroce.

Une histoire de haine et de vengeance. Pour ma part j’ai préféré les hauts de Hurlevent à certains Jane Austen, que je trouve trop plats. Mais je n’ai pas non plus adoré ce roman qui, au final se résume à l’amour et à la haine qui se répète encore et encore.