Les Liaisons dangereuses : Le livre de Choderlos de Laclos
LES GRANDS TEXTES DU XVIIIe SIÈCLE
Inspirée par le génie du mal, voici la correspondance entre un libertin machiavélique et sa criminelle muse. Complices soudés par leur liaison passée, le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil, chasseurs et stratèges de la cruauté, choisissent comme cible des innocents. La pure et naïve Cécile de Volanges, la vertueuse et brûlante Mme de Tourvel seront les victimes de leurs œuvres de vengeance et de destruction morale. Au nom de la seule jouissance, ils s'allient pour bafouer l'amour et les sentiments, jusqu'à la reddition totale.
Les lettres " douces et dangereuses " de deux monstres parfaits composent ce sensationnel chef-d'œuvre romanesque.
@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
De (auteur) : Choderlos de Laclos
Expérience de lecture
Avis Babelio
mathieuamyot94
• Il y a 2 mois
Si l'on aime ou pas ? Telle n'est pas l'objectif de cette lecture à demi-teinte qu'on aimerait mieux qu'elle soit libre. Le machiavélisme d'auteur et la tonitruante passion qui se déchaînent des personnages construisent l'architecture de ces lettres piquantes, mais aussi légères comme une facilité de lecture, une virtuosité de la dramaturgie épistolaire.
lebazardeclemence
• Il y a 3 mois
L'histoire dans ce roman épistolaire est absolument scandaleuse, une bonne raison de l'adorer ! L'amour et ses formes les plus éloignées y sont représentés par des personnages charismatiques, allant de l'innocente jeune femme au chevalier amoureux, mais aussi à la Marquise et au Vicomte libertins. Les lettres de ce livre sont passionnées et passionnantes, on y découvre la complexité des relations amoureuses (d'autant plus au 18e siècle) ainsi qu'une critique de la vertu et de la société d'apparence. "Aimer" n'a pas la même signification pour tout le monde, Laclos nous le démontre bien. On peut aimer le corps, l'esprit, sans forcément vouloir vivre avec la personne fréquentée. Et puis l'amour peut également être trompeur, passager, à en faire tomber de chagrin, comme il peut être naïf et calme. Là, ne s'arrête pas le roman, qui est non seulement voué à éduquer autour du sujet de l'amour qui était un thème tabou, d'autant plus pour les femmes de l'époque, mais il s'agit aussi d'un écrit qui montre la pression mise sur les femmes et leurs actions tandis que les hommes sont moins punis de leurs écarts. S'il y a bien un classique que je recommande, c'est celui-ci ! Une très bonne lecture d'hiver.
Daniel_Sandner
• Il y a 3 mois
Retour de lecture sur “Les liaisons dangereuses”, roman épistolaire écrit par un officier d'artillerie à ses heures perdues, Pierre Choderlos de Laclos et publié en 1782. Cette œuvre sous-titrée “Lettres recueillies dans une société et publiées pour l’instruction de quelques autres” est une œuvre littéraire majeure du XVIIIe siècle, elle fait partie des chefs-d’œuvres de la littérature française bien qu’elle fût tombée en oubli au XIXe siècle pour réapparaître au XXe. Sa forme, assez courante à l’époque puisqu’on la trouve également chez Rousseau et Montesquieu, paraît néanmoins originale de nos jours puisqu’elle est constituée de 175 lettres datées, qui permettent de suivre les intrigues d’un duo pervers, le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil, deux nobles du siècle des lumières, sans scrupules, ni moralité. Ces deux personnages sont d’anciens amants et de grands libertins, ils se confient par lettres sur leurs projets de conquêtes amoureuses. La marquise demande à son ancien amant de séduire la pure et gracieuse Cécile Volanges qui est destinée à épouser le comte de Gercourt, qui a jadis abandonné la marquise, ce qui permettra de le ridiculiser et d’en faire la risée de Paris. Valmont, véritable Don Juan, poursuit lui un autre but, puisqu’il s’est donné comme défi de faire “chuter” une femme mariée, réputée pour sa vertue, sa pudeur et sa chasteté, la présidente de Tourvel. S’en suivent une succession d’intrigues amoureuses et de manipulations au cours desquelles l'amour, la trahison et le pouvoir s’entrelacent. Leur vision de l’amour est totalement désacralisée, pour la marquise de Merteuil “l’amour est comme la médecine, seulement l’art d’aider la nature”. Ce roman longtemps censuré est souvent considéré comme l’aboutissement de cette forme de roman par lettres, chaque élément ayant son importance et son style. C’est un roman polyphonique, à travers des correspondances écrites croisées, qui est scindé en quatre parties pour former un récit très cohérent et très bien structuré jusqu’à un dénouement qu’on peut interpréter de différentes manières, ambiguë ou moralisateur suivant le point de vue retenu. Ce qui frappe en premier lieu lors de cette lecture est la qualité de la langue, puisque tout est écrit avec un français de l’époque, très beau, avec son vocabulaire et ses constructions de phrases si typiques, même s’il n’est pas toujours évident à comprendre. Il y a un contraste saisissant entre cette écriture, très belle, et la moralité inexistante des principaux auteurs de ces lettres. La construction du roman est quasi-parfaite, malgré quelques très rares redondances, les différentes lettres écrites par des personnages à chaque fois différents, s’imbriquent et s’appellent les unes les autres dans un enchaînement parfait pour garantir une très bonne dynamique de lecture avec un bon suspens. La vision que l’auteur porte sur le comportement amoureux de cette noblesse, ces libertins, basée uniquement sur des intrigues, est d’une désespérance totale puisque qu’on y trouve que rivalité, trahison, hypocrisie et cynisme. C’est un livre qui est très instructif sur les conditions de vie de cette noblesse au comportement pathétique. On est surpris de constater qu’à une époque où l'espérance de vie devait tourner autour de 40 ans, ces gens nantis, arrivent à avoir des préoccupations d’une futilité aussi affligeante. C’est une société obsédée par le paraître et toutes les valeurs morales semblent sacrifiées au profit d’un plaisir éphémère. L’auteur nous livre une satire au vitriol de cette haute société et montre aussi la dépravation et la corruption de ses élites. On peut également y trouver, malgré le portrait volontairement provoquant de la marquise de Merteuil, une critique sociale qui met en évidence les inégalités de genre et la condition des femmes, totalement dépendantes des normes sociales et du contrôle des hommes. Les personnages sont tous superbement bien définis, on est impressionné par la profondeur des fonctionnements psychologiques, notamment pour les deux principaux qui se complaisent dans la cruauté et la destruction des autres, cela à tel point que la lecture en devient par moments malaisante. Un livre qui ne fait en aucun cas l'apologie du libertinage, comme on a pu quelquefois le lire, puisque les libertins de ce roman n’auront finalement pas le dernier mot, bien au contraire. Une mention particulière pour le réalisateur Stephen Frears qui a fait le choix de faire interpréter Valmont par John Malkovich dans son excellente adaptation cinématographique de 1988, on ne pouvait clairement pas choisir mieux et même si on a vu le film il y a plus de 30 ans il est impossible de lire le livre sans y voir les traits de cet acteur. C’est pour finir un livre sulfureux d’une très grande richesse, que ce soit pour la forme ou pour le contenu, intelligent et agréable à lire. Comme cela est déjà mentionné plus haut, c’est une œuvre majeure et incontournable de la littérature française. Un petit bijou. __________________________ “On s'ennuie de tout, mon Ange, c'est une loi de la nature ; ce n'est pas ma faute. Si donc je m'ennuie aujourd'hui d'une aventure qui m'a occupé entièrement depuis quatre mortels mois, ce n'est pas ma faute. Si, par exemple, j'ai eu juste autant d'amour que toi de vertu, et c'est sûrement beaucoup dire, il n'est pas étonnant que l'un ait fini en même temps que l'autre. Ce n'est pas ma faute. Il suit de là, que depuis quelques temps je t'ai trompée : mais aussi, ton impitoyable tendresse m'y forçait en quelque sorte ! Ce n'est pas ma faute. Aujourd'hui, une femme que j'aime éperdument exige que je te sacrifie. Ce n'est pas ma faute. Je sens bien que te voilà une belle occasion de crier au parjure : mais si la nature n'a accordé aux hommes que la constance, tandis qu'elle donnait aux femmes l'obstination, ce n'est pas ma faute. Crois moi, choisis un autre amant, comme j'ai fait une autre maîtresse. Ce conseil est bon, très bon ; si tu le trouves mauvais, ce n'est pas ma faute. Adieu, mon ange, je t'ai prise avec plaisir, je te quitte sans regret : je reviendrai peut-être. Ainsi va le monde. Ce n'est pas ma faute.”
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782266289177
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- Collection ou Série
- Littérature - Classiques
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 576
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- Dimensions
- 178 x 109 mm
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4,50 € Poche 576 pages