Les petites filles modèles : Le livre de Sophie de Comtesse de Ségur, Claire Degans
Modèles, Camille et Madeleine de Fleurville le sont assurément ! Âgées de 8 et de 7 ans, ces deux sœurs sont si bonnes, si généreuses et si aimables qu'à leur contact la petite Marguerite de Rosbourg, qui vit avec elles au château, apprend à modérer ses emportements. Même Sophie, la malheureuse orpheline battue par sa belle-mère Madame Fichini et dont les bêtises sont innombrables (et mémorables !), tentera de progresser pour plaire à ses douces amies...
De (auteur) : Sophie de Comtesse de Ségur
Illustré par : Claire Degans
Expérience de lecture
Avis Babelio
DB18
• Il y a 3 ans
La Comtesse de Ségur est encore aujourd'hui une auteure inévitable des romans pour enfants, qui sont toujours d'actualité dans les librairies et qui a bercé l'enfance de plusieurs générations. On y suit des enfants (des petites filles dans ce livre-là), qui apprendront de leurs erreurs, qui feront des rencontres étonnantes, et mettront leurs différends de côté pour devenir amies. Je pense que ça peut paraître un peu niais et vieillot pour ceux qui le découvrent à l'âge adulte, mais c'est un roman parfait pour un enfant!
la_plume_d_isabelle
• Il y a 3 ans
Durant mon enfance, Les petites filles modèles était mon préféré de tous les romans de la comtesse de Segur. Chaque bêtise de Sophie me faisait réfléchir. J'étais heureuse de ne pas avoir des comportements comme ceux de cette fillette. Je m'identifiais d'avantage à Madeleine et sa soeur.
tibwalovesstory
• Il y a 3 ans
Et c’est reparti avec le second tome de la trilogie de Fleurville, de la Comtesse de Ségur. Après le classique Les malheurs de Sophie, relu il y a quelques mois, je me suis attaquée ce samedi 17 avril matin à la relecture de Les petites filles modèles, un roman dont les héroïnes, Camille et Madeleine, m’avaient moins marquée dans ma jeunesse, le personnage de Sophie me paraissant beaucoup plus distrayant et flamboyant. Aujourd’hui, la maturité me fait apprécier davantage les deux sœurs, de véritables modèles pour leur nouvelle amie Marguerite et surtout Sophie, que j’ai retrouvée avec plaisir. Une Sophie qui souffre bien des coups et punitions souvent injustes que lui assène sa belle-mère, Mme Fichini. Elle trouvera son salut en rejoignant le château de Fleurville, Camille et Madeleine ayant une excellente influence sur elle. J’ai retiré de cette relecture que si l’éducation donnée par les parents joue un grand rôle dans le développement des enfants, chacun demeure cependant responsable de ses actes. Il nous appartient donc de choisir d’être la pire version de nous-mêmes... ou la meilleure.
Jenndrix
• Il y a 4 ans
Ma libraire m’a récemment dit qu’elle était étonnée que j’ai choisi d’acheter la trilogie de Fleurville à ma fille de six ans, sachant bien les lectures qui m’animent et mon positionnement clairement féministe. Depuis j’y réfléchi et l’en remercie car il est toujours bon de questionner ses intentions profondes ou son absence de réflexion le cas échéant. Alors oui La trilogie de Fleurville c’est un dressage d’enfant pour rendre conforme, voir de la violence éducative ordinaire, voir carrément de la maltraitance pour y arriver. Bien plus présent d’ailleurs dans les petites filles modèles que dans les malheurs de Sophie ou la prégnance du Christianisme fait finalement dire à Mme de Réan (la maman de Sophie) que de toute façon sa fille finira par payer ses bêtises. C’est aussi une assignation à un rôle pour la femme qui tourne autour du maintien de la maison. Un espace domestique envahit d’ailleurs par les bonnes qui font la part belle aux violences de classe également. Paul le seul personnage masculin est droit respectueux des règles et tente de les soumettre à Sophie qui s’en moque, mais en prime il est chevaleresque et vient à la rescousse. Tout à fait le bon discours de l’homme adapté en devenir. Alors oui, les personnages sont méga stéréotypés, les livres sont empreint de morale, d’écrasement des genres y compris dans les strates inferieurs de la société. Oui les petites filles doivent respecter les règles, se conformer, « travailler » à la couture et autre ouvrages assignés au féminin. Il y a parfois de vrais actes de cruauté envers les animaux, les autres, réprimés au demeurant avec culpabilité à la clef. Pour ma part j’estime que ce n’est pas parce que l’on ne voit pas que cela n’existe pas et il me semble donc important de savoir pour appréhender au mieux la vie. Car oui la trilogie de Fleurville c’est -rappelons-le tout de même- une écriture au début du 19 ème siècle. Cependant encore aujourd’hui beaucoup de parents estiment détenir des droits sur leurs enfants les autorisant à pratiquer des châtiments corporels pour les « éduquer ». C’est-à-dire que ce qu’ils n’accepteraient pas envers eux, d’un autre adulte, ils estiment pouvoir le pratiquer sur leurs enfants. Il faut rappeler que l’enfance est l’âge tendre et friable ou l’on peut modeler, vampiriser, voir martyrisé l’enfant vulnérable. Rappeler aussi que le modèle est l’adulte référent et que si l’amour passe par la violence physique dès tout petits, on ne peut pas s’attendre a ce qu’en grandissant il fasse la part des choses et décide d’aimer sans violence (sic des violences intrafamiliales, conjugales, infanticides, féminicides) La trilogie de Fleurville est une série de livres qui touche l’âme, qui apprend à réfléchir, à interroger, qui développe l’esprit critique. Indépendamment de maman qui dit que c’est comme ça qu’il faut penser. J’aime l’appréhension que ma fille a lorsqu’elle se demande comment va réagir Mme de Réan a l’énième facétie de Sophie. J’aime son incompréhension de ce qu’est un fouet pour corriger Sophie,. J’aime les questionnements que cela entraine et les discussions qui élève ma fille et la pousse à devenir elle-même. A grandir en se forgeant ses opinions, ses valeurs, sans coller uniquement aux miennes, parce qu’elle pense que c’est ce qu’elle doit. Je souhaite que ma fille comprenne seule ce qu’à de délétère la violence dans le rapport à l’autre, ce qui peut opprimer l’autre (les femmes et les plus fragiles et démunis entre autres). Je souhaite qu’elle comprenne pourquoi nous choisissons une éducation plutôt qu’une autre et pourquoi parfois c’est bien plus complexe qu’il n’y parait de ne pas soumettre autrui dans ses relations. Ma fille n’étant pas encore lectrice je profite de cet entre deux possibles pour en faire nos histoires longues du soir et développer sa compréhension des œuvres plus complexe. Nous avons lu le feuilleton d’Artémis auparavant et même si l’autrice a apporté indéniablement une touche féministe la mythologie c’est plutôt costaud niveau relation, violence, soumission etc… Finalement La trilogie de Fleurville s’aborde bien plus facilement ! Je conseille donc La trilogie de Fleurville en lecture accompagnée relativement tôt pour justement ouvrir à l’analyse du fonctionnement humain et par rayonnement débuté ses réflexions sur plus vaste que soit dans l’histoire, dans le territoire, dans les possibles.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Enfants , Roman Enfant 8-12 ans
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- EAN
- 9782700032352
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- Collection ou Série
- Lectures de toujours
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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7,49 € Numérique 240 pages