L'île de Maria : Le livre de Victoria Hislop, Gill Smith
Comme tous les étés, la petite Londonienne Rita rend visite rendre à sa grand-mère, Maria Petrakis, en Crète.
Alors qu'elle regarde de vieilles photos de famille, Rita interroge sa grand-mère sur sa jeunesse. C'est l'occasion pour Maria de se replonger dans ses souvenirs et de raconter son histoire.
La vie de Maria a basculé le jour où sa mère et son meilleur ami et voisin Dimitris ont contracté la lèpre et ont dû être confinés pour se soigner cette terrible maladie sur l'île de Spinalonga.
Grâce aux lettres et aux dessins de sa mère et de Dimitris, Maria apprend tout de la vie sur l'île.
Mais au fil des années, les lettres se font rares car la santé de sa mère décline. Celle-ci finit par succomber à la maladie.
Quelques années plus tard, Maria, malade à son tour, est envoyée sur l'île où elle retrouve Dimitris.
Désireuse d'aider, elle rejoint les infirmières et assiste un médecin venu tester un nouveau traitement pour sauver les habitants de l'île.
Plus tard, c'est avec le médecin devenu son mari, qu'elle voyagera dans le monde entier pour aider à vaincre cette redoutable maladie.
Au fil des pages de cet album magnifiquement illustré par Gill Smith, on passe, avec Rita, de la tristesse et du désespoir au bonheur et à l'espoir.
Cette histoire fabuleusement racontée à hauteur d'enfant est inspirée de L'Île des Oubliés de Victoria Hislop, autrice aux 6 millions de lecteurs.
De (auteur) : Victoria Hislop
Illustré par : Gill Smith
Traduit par : Alice Delarbre
Expérience de lecture
Avis Babelio
Shaynning
• Il y a 2 ans
Incontournable Juillet 2022 Voir un album jeunesse naitre d'un roman adulte est toujours une joie, car il peut être accessible aux plus jeunes. Après "La Tresse" ou "Les Glorieuses", me voici sur le cas de "L'Île de Maria", version album jeunesse de "L'Île des oubliés", de Victoria Hislop. L'album est un hybride, plus exactement, car il revêt le texte du roman, amalgamé aux illustrations et au format de l'album jeunesse typique. Rita visite chaque été sa grand-mère Maria, en Crète ( En Grèce) et en observant des photographies, la jeune demoiselle interroge sa "giagia"( Grand-mère) sur sa famille. Lorsqu'elle évoque Plaka, son village d'enfance , Rita demande si elles peuvent d'y rendre. Une fois sur place, l’aïeule commence un récit, celui de son enfance, où au début du 20e siècle, une maladie commençait à se rependre dans le pays: La lèpre. Source d'inquiétude en raison de son absence de traitement et la nature même de la maladie, une autre composante s'ajoute à l'angoisse d'en être porteur/porteuse: Le rejet social. Vu comme une punition divine, une marque d'impureté, les habitants contaminés sont aussitôt envoyé des quatre coins de la Grèce sur l'île de l'autre côté de Plaka, Spilalonga. Mais la quarantaine imposé aux condamnés n'est pas la seule marque de la maladie. Les proches des malades sont aussi évités, comme si la honte frappait ceux qui avait le malheur d'être affiliés à des lépreux. La propre sœur de Maria, Anna, vaniteuse et égocentrique, n'a pas hésité à rompre le contact avec sa mère, puis sa soeur, pour cette raison. Maria voit en effet sa mère rejoindre Spilalonga, lorsqu'une tache insensibilisée est trouvée sur sa nuque, peu de temps après le meilleur ami de Maria, Dimitris. La femme et le jeune garçon quitteront d'ailleurs Plaka ensemble pour cette île qui rassemble les condamnés lépreux, pour qui, hélas, aucuns traitement ne peut les sauver. Mais après plusieurs années de correspondance entre mère et fille, Maria pleure sa mère, décédée des suite de la maladie. Peu de temps après, Maria est infectée à son tour et part pour l'île. Elle retrouve Dimitris, qui est entretemps devenu professeur de l'île et ensemble, se bâtisse une vie, sur cette île étonnamment magnifique et fonctionnelle. Les choses vont changer quand un médecin, non-lépreux, vient sur l'île avec l'intention de trouver une cure pour cette maladie. Je préçise ne pas avoir lu le roman qui est à l'origine de ce roman-album jeunesse. Cela-dit, l'histoire, même raccourcie et adoucie ( du moins je le présume) demeure pertinente, touchante et bien ficelée. On ne parle que très peu de la maladie dans ses symptômes, en réalité. On mentionne à peine deux ou trois fois que les gens perdent des membres, mais on ne perd pas de temps sur sa "laideur". L'accent est mit sur la famille, sur la correspondance entre deux îles si près et pourtant si loin, entre une petite fille qui cultive l'espoir et sa mère qui cultive la beauté de la vie. Une correspondance qui s'accompagne de dessins et de salutations de la mains et du châle, chaque matin. À travers la maladie, les deux côtés travaillent à garder contact et c'est ce qui est touchant. Alors que les autres gens détournent les yeux de ces malheureux qui ont été contaminés ( et non pas "maudits") Maria refuse cette attitude. Maria, donc, va se retrouver sur l'île, c'est en quelque sorte le second volet de cette histoire. Optimiste infatigable et scientifique dans l'âme, elle tente de se faire une science par elle-même au moyen de manuels et de magazines scientifiques. Son objectif: trouver un moyen de guérir la maladie. Alors quand M.Kyritsis débarque un beau jour avec la même idée en tête, l'espoir connait un regain. Maria a fait de rigoureuses prises de données, a participer activement aux recherches du médecin et l'aura assisté durant les essais cliniques, en tant qu'assistante. Dans l'histoire, M.Kyritsis ramène un traitement expérimental pour les patients et devant les pronostics peu encourageant, Maria se propose pour l'essai. Après des fièvres coriaces et beaucoup de faiblesse, la tache à son mollet a disparu. Elle est guérie. L'île pourra laisser ses patients reprendre leur vie, même si les préjugés à leur endroits vont certainement être un gros défis pour eux. Maria et le médecin auront entretemps développer une complicité qui s'est mue en affection et ensemble, auront parcouru le monde en tant que couple, afin d'aller guérir d'autres gens ayant la lèpre. Petit fait historique: C'est la chimiste Alice Augusta Ball, première afro-américaine à faire une maîtrise de Chimie et c'est à elle que l'on doit le remède, même si l'homme qui a compléter ses recherches, à son décès prématuré, n'aura pas spécifié que le remède était le résultat du travail de mademoiselle Ball. Je joins plus bas le lien qui résulte de cette petite parenthèse. Les illustrations sont douces, elles ont une palette de couleurs différentes selon l'époque. la palette du présent est vive, avec un bleu lavande à l'honneur. La palette du passé est dans les tons sépia, avec des ocres, des bruns, des noirs, des gris et du corail foncé. J'aime cette distinction, ça lui donne un cachet un peu "vintage". Le trait a un côté enfantin, comme des dessins d'enfants, mais avec une gravité d'adulte. Je pense que le crayon de bois côtoie l'aquarelle, l'un plus pour la texture et tracer les détail, l'autre pour le remplissage et l'ombre et lumière. C'est sobre et cela sert bien l'histoire. J'aime bien ces cadres qui suivent les pages avec des motifs lavande et corail, on dirait que le récit est suivi par de la broderie. En somme, on se laisse attendrir par la beauté de ces relations entre personnage, que ce soit entre Maria et Dimitris, Maria et sa mère, Maria et son père. Et par le panorama aussi, j'ai rarement la chance d'une histoire se déroulant en Grèce. Maria est un personnage tranquille, qui ne fait pas de remous au début, mais qui se montre tenace sur les sujets réellement importants. Elle a une grande maturité et fait preuve de beaucoup de courage. En outre, il est bon de rappeler que la maladie fait doublement de ravage quand elle est marquée d'incompréhension et de fausses croyances. Ce n'est pas en rejetant qu'on s'en prémunie et ce n'est pas en niant que la solution va se manifester. Bref, une belle histoire, qui traite de tolérance, d'amour sincère, d'espoir et de l'importance de la démarche scientifique. Pour un lectorat à partir du troisième cycle primaire, 10-12 ans. Lien National Geographic : Alice Ball, la scientifique qui a découvert un traitement contre la lèpre, a failli tomber dans l'oubli : https://www.nationalgeographic.fr/sciences/alice-ball-la-scientifique-qui-a-decouvert-un-traitement-contre-la-lepre-a-failli-tomber-dans-loubli
Leslecturesdemamannature
• Il y a 2 ans
Rita, petite Londonienne, retourne en Crête tous les étés pour retrouver sa grand-mère Maria. Cet été là elle va pour la première fois passer deux jours seule avec sa Giagia. Rita va alors tomber sur une photo, l'occasion pour sa grand-mère de se replonger dans son passé. L'enfance de Maria a été marqué par la lèpre, elle habitait face à Spinalonga, l'île où étaient exilés les malades. L'histoire est marquée par certains évènements tragiques et il faut donc le prendre en considération avant d'entamer la lecture vos enfants. Cet album est plutôt destiné à être lu vers 8-9 ans mais même s'il est accessible car les chapitres sont courts, de nombreuses illustrations parsèment l'histoire la plume est belle sans être trop simple, certains mots pourront poser problème aux plus jeunes lecteurs, tout comme la typologie choisie pour le prologue et l'épilogue. De plus pour la raison énoncé au début je vous conseille d'accompagner vos loulous dans cette découverte surtout avec l'évènement sanitaire que nous vivons et qui pourrait faire écho en eux. La lecture du roman "L'île des oubliés" est un souvenir fort, j'avais en plus eu l'occasion de me rendre à Spinalonga et bien entendu cette histoire résonnait en moi, lors de cette excursion, je suis donc ravie d'avoir pu découvrir l'adaptation jeunesse grâce aux Editions Gründ et Babelio. Je trouve que d'avoir adapté ce roman pour les jeunes lecteurs est une très belle idée car il leur permet de découvrir cette maladie oubliée chez nous et de voir comment les choses se sont passée à l'époque car Spinalonga n'est pas la seule île où les lépreux ont été exilés. L'objet en plus est vraiment magnifique et de qualité, un grand format qui permet d'avoir de grandes illustrations qui m'ont beaucoup plu, de jolis détails et sur la fin un point sur la lèpre à notre époque qui permet d'ouvrir le dialogue avec nos enfants. A découvrir!
LevoyagedeLola
• Il y a 2 ans
Rita est une petite londonienne qui passe tous ses étés en Crète, chez Giagia, sa grand-mère adorée. Cet été là, Rita trouve au milieu des photos de famille, des clichés de gens qu'elle ne reconnaît pas. Maria décide alors de l'emmener à Plaka, son village natal, pour lui raconter son histoire. Entre 1904 et 1957, l'île de Spinalonga a accueilli les lépreux crétois. En 1901, les autorités avaient décidé de l'arrestation et de l'expulsion de tous les malades vers l'île afin de protéger les gens sains. Les malheureux malades durent tout quitter et s'isoler jusqu'à la fin de leur jour. C'est ce qui arriva à Eleni, la mère de Maria qui contracta la terrible maladie, et dû laisser ses deux filles aux bons soins de son mari. Ce fut une période terrible que tous supportèrent grâce aux rares échanges permis, lettres et dessins. Puis Eleni mourut. Et Maria, à son tour, contracta la lèpre et rejoignit son meilleur ami Dimitris sur l'île. Heureusement, de nouveaux traitements virent le jour et Maria réussit à vaincre la maladie. L'île des oubliés est devenue L'île de Maria, sous la plume de l'auteure Victoria Hislop, passant d'un roman adulte à un roman graphique pour la jeunesse. Et c'est une réussite ! Les illustrations de Gill Smith sont délicates et expressives, les couleurs poudrées harmonieuses et le texte fidèle au roman et très bien adapté au jeune public. En 26 chapitres, Maria nous raconte une histoire bouleversante et très intéressante. Un très joli livre à offrir et à lire ! #9829;
Marieemmy
• Il y a 2 ans
Après le roman, puis le roman graphique pour adultes, voici le roman graphique pour les enfants!! Comme tous les étés, la petite Londonienne Rita rend visite rendre à sa grand-mère, Maria Petrakis, en Crète. Alors qu'elle regarde de vieilles photos de famille, Rita interroge sa grand-mère sur sa jeunesse. La vie de Maria a basculé le jour où sa mère et son meilleur ami et voisin Dimitris ont contracté la lèpre et ont dû être confinés pour se soigner cette terrible maladie sur l'île de Spinalonga. Grâce aux lettres et aux dessins de sa mère et de Dimitris, Maria apprend tout de la vie sur l'île. Mais au fil des années, les lettres se font rares car la santé de sa mère décline. Celle-ci finit par succomber à la maladie. Quelques années plus tard, Maria, malade à son tour, est envoyée sur l'île où elle retrouve Dimitris. Désireuse d'aider, elle rejoint les infirmières et assiste un médecin venu tester un nouveau traitement pour sauver les habitants de l'île. Plus tard, c'est avec le médecin devenu son mari, qu'elle voyagera dans le monde entier pour aider à vaincre cette redoutable maladie. Encore une fois, je suis tombée sous le charme de cette histoire que je connais bien maintenant ! Victoria Hislop a réussi parfaitement à adapter son roman en roman graphique adapté aux enfants. Les textes sont faciles à comprendre, l'histoire est fidèle au roman d'origine. Les illustrations sont magnifiques et m'ont fait voyager... Et ce d'autant plus qu'il y a 15 ans, j'ai visité l'île de Spinalonga, et je m'y suis retrouvée à me promener dans les ruelles où entrain de contempler la vue sur l'océan.... Envoyé de mon
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Enfants , Livre Enfant 3-7 ans+
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- EAN
- 9782324032141
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- Collection ou Série
- Lectures de toujours
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- Format
- Livre numérique
-
- DRM
- Filigrame numérique
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