L'Indifférence de l'eau qui dort : Le livre de Valentine Stergann

J'avais sélectionné ce roman sur les avis positifs de mes partenaires de la blogosphère. Les premières lignes m'ont tout de suite plu. L'écriture est plaisante et agréable. J'ai senti que cette histoire résonnerait en moi... La construction de l’histoire a beaucoup d’éléments pour mon convaincre : Faustine, son fils et la relation qu’ils entretenaient avec Georges sont adorables. J’aime les personnalités bienveillantes : Georges a été plus qu’un voisin, il a été un père de substitution pour Faustine et pour Tristan. Quant à Faustine, c’est une maman lionne qui élève un adolescent, tout mignon lorsqu’il n’est pas rebelle et dans l’âge ingrat… Faustine a une personnalité qui prête aux sourires : elle est spontanée, fonceuse, intrépide. Ses actions dynamisent le récit mais sont aussi des comportements qui dédramatisent les événements les plus noirs : le décès de Georges, la perte de l’être aimé, le passé de Faustine… La maman est un brin « inconsciente » : elle n’hésite à à se délocaliser quelques jours pour mener une enquête sur le passé de son ami et voisin décédé. J’imagine peu une telle décision dans la vie courante. Pourtant, dans le roman, cette initiative est acceptable et rend l’histoire intéressante et motivante. Les hôtes de Still Water ont aussi leur part de charme. Sur la marche la plus élevée, je citerai le jardinier, aussi sexy que désagréable (adorable cliché). Beck et Félix ont vécu un passé qui permet au roman d’être remarquable et tout à fait original. Je ne m’attendais pas à cette révélation qui passe assez bien. Quant à Brutus (imaginez une petite boule de poils inoffensive), il est adorable (lui aussi… décidément !) et son expression implique forcément un sourire attendri. Vous l’avez compris au vu de ma description, ce roman a touché mon coeur. Il est plaisant à lire et à découvrir. J’ai été satisfaite des bons moments qu’il m’a fait passer. Sans être mémorable, ses révélations et son déroulement ont été suffisamment intéressants pour égayer ma lecture.

Le jour de sa crémation, ils ne sont que deux. Elle, Faustine et son fils Tristan. La tristesse cède vide la place à la colère et à cette pensée intolérable. Peut-on vraiment partir comme ça, dans l’indifférence la plus totale ? Car pour Faustine, Georges n’était pas qu’un simple voisin. Il était celui qui les avait accueillis, aidés, épaulés seize ans plus tôt alors que la jeune femme, à peine majeure avait été rejetée par son petit-ami et ses parents. Lui, Georges, avait été cette figure paternelle qui leur manquait tant à Faustine et à Tristan. Alors, pour éviter que sa maison ne devienne l’héritage de ses cousins, qu’il ne portait pas particulièrement dans son cœur, Faustine décide de mener une véritable quête. Qui Georges était-il ? Avait-il eu une vie avant de s’occuper de ses parents malades ? Avait-il un héritier ? La machine est lancée et la première étape sera le domaine de Still Water dans le Sussex. Peut-être que la propriétaire, une certaine Rebecca Fishmann pourra éclairer Faustine et Tristan sur les liens qu’elle entretenait avec Georges…. Mais que je l’ai aimé ce roman ! Il rassemble tout ce qui peut me plaire dans une lecture. Le duo mère/fils est très touchant et très fusionnel. « Eux seuls, contre le reste du monde ». Voilà une phrase qui leur correspondrait tout à fait. Mise à la porte par ses parents lorsqu’elle a appris sa grossesse, rejetée par son petit-ami pour qui cette grossesse n’était pas son problème, Faustine a dû vite se débrouiller seule. Avec son fils, ils se sont forgé un cocon où très peu de personnes peuvent pénétrer. Sauf Georges. Georges, c’est aussi la même histoire. Pas d’amis, juste ses parents dont il s’occupait. Un homme plein de mystère qui ne dévoilait rien sur sa vie passée lorsqu’il photographiait les animaux aux quatre coins du globe. Seule Rebecca pourrait aider Faustine et Tristan à percer ses mystères. Lors de ces quinze jours de vacances en Angleterre, Faustine et Tristan vont découvrir la famille de Rebecca et les réjouissances vont vite commencer avec un certain Kit, jardinier plus que bourru du domaine. Si ce voyage est avant une enquête tout sur Georges, il permettra aussi à Faustine et son fils de renouer des liens et de se trouver eux-mêmes… Je conseille ? Foncez lire ce roman ! Une fois commencé, je n’arrivais plus à le lâcher. Tout m’a plu. Faustine est une héroïne comme je les aime, forte, indépendante qui se bat quotidiennement pour offrir une qualité de vie à son fils. Le domaine de Still Water offre un véritable cocon, une belle parenthèse autant pour ses locataires que pour nous lecteurs. Mais surtout, ce roman donne la parole à tous ceux dont on ne prend pas la peine (et le temps !) de connaître. Si l’auteur souhaite rendre hommage à toutes ces personnes oubliées, marginalisées, solitaires qui partent dans l’indifférence, on peut dire que le pari est plus que réussi. Méfions-nous toujours de l’eau qui dort…

Belle surprise que ce livre « feel good » de Valentine Stergann, autrice que je ne connaissais pas. Je l’ai découverte sous la forme d’audio livre et j’ai passé un très agréable moment. Je l’ai écouté presque non-stop. L’histoire en apparence sans prétention au départ - le décès d’un voisin secret incinéré sans aucune famille - déclenche une enquête qui nous emporte dans le Sussex. On y découvre des personnages attachants mais comme figés sous le poids d’un secret. L’arrivée de Faustine va faire l’effet d’un Tsunami ô combien déstabilisant, mais qui permettra au final de rebattre les cartes en attribuant à chacun la vie qui lui convient. Certes il y a des invraisemblances, mais qu’importe, l’histoire est touchante, emplie de bon sentiments. Le style est délicat et non dénué d’humour. Je me suis attachée aux personnages.

Ce roman nous emmène à la rencontre de Faustine et Tristan, un binôme mère-fils en deuil… George vient de les quitter. Ce voisin était bien plus qu’un simple voisin, il était un ami précieux… Il avait été présent des années plus tôt lorsque Faustine avait débarqué enceinte de huit mois… Il l’avait aidée et était rapidement devenu une figure paternelle pour Tristan. Après le décès de George, Faustine et Tristan vont tomber sur des photos et une lettre de quelques mots… Un mystère à résoudre qui va les conduire en Angleterre, sur les traces de son passé. Cette romance, c’est l’exploration d’un passé rempli de secrets bien gardés… C’est une histoire d’amours… Ce sont des émotions justement dosées… La plume de l’autrice est douce, sensible et poétique. Les personnages sont lumineux et attachants. Alors bien sûr, tout était un peu prévisible et les rebondissements ne m’ont pas vraiment surprise. Malgré tout, la lecture était si tendre que j’ai beaucoup aimé me laisser bercer par cette histoire qui déborde d’amour et de bienveillance !