Momo, petit prince des Bleuets : Le livre de

#128218;C'est les vacances pour Momo. Pour la première fois, il pousse les portes de la bibliothèque de la cité des Bleuets. Et avec une simple carte, il découvre un monde vaste, peuplé de personnages passionnants. Mais c'est en faisant la rencontre de Monsieur Edouard que cette richesse va prendre une part importante de ses journées. #128394;Momo, Petit prince des Bleuets est la deuxième adaptation consacrée à un roman de Yaël Hassan. Par le biais d'un récit optimiste, l'auteur rend hommage aux bienfaits de la littérature et de la culture en général. En poussant les portes de la bibliothèque, le jeune Momo découvre une multitude de récits, plus ou moins complexes, l'amenant à une ouverture vers l'extérieur. Récit intergénérationnel, il témoigne de la richesse des interactions avec nos ainés. Momo, Petit prince des Bleuets est un récit lumineux, plein d'espoir, qui croit dans la jeune génération des quartiers. #129492;chronique complète :

C'est l'été à la cité des Bleuets. Pour Momo, les dernières grandes vacances avant l'entrée au collège s'égrènent le plus tranquillement du monde, jusqu'au jour où la directrice de l'école lui rend visite pour lui offrir une liste de livres à emprunter à la bibliothèque. Le garçon ne se le fait pas dire deux fois et saute à pieds joints dans l'univers de la lecture. Ses découvertes littéraires vont l'amener à croiser le chemin de Monsieur Edouard, un instituteur à la retraite qui saura l'encourager et qui le baptisera "Petit prince des Bleuets". Exploration de la capitale, fresques murales et découverte des classiques de la littérature : la rencontre sur fond d'amitié intergénérationnelle sera déterminante et l'été restera inoubliable pour Momo. Une chouette adaptation par Marc Lizano du roman de Yaël Hassan. La BD en photo ici m'a été prêtée par une collègue prof de français, qui m'en a dit le plus grand bien. J'ai beaucoup aimé aussi, les traits tout doux des personnages les couleurs vives qui mettent bien en valeur les décors urbains. L'histoire de Momo date un peu, mais elle ne se démode pas : elle nous rappelle que, si on a fini par prendre le pli de se méfier des mauvaises fréquentations, on en est venus à oublier qu'il peut y en avoir des bonnes, propres à nous tirer vers le haut.

Dès la couverture, on identifie le style caractéristique de Lizano, dont les personnages ont une grosse tête sur un corps tout fin. Par contre, j'ai trouvé que dans cet album, le dessin était vraiment succinct, voire négligé plus les pages défilaient, avec des arrière-plans unis ou hachurés bien tristes. Heureusement l'histoire est chouette, entre "les sœurs qui assurent", la sympathique Souad du bibliobus et bien sûr monsieur Edouard avec qui Momo partage son amour de la lecture ("Dans un roman, tu peux vivre des vies qui ne sont pas la tienne... C'est ça qui est intéressant"). J'ai beaucoup aimé les impressions de pages de livres en arrière-plan quand Momo est plongé dans sa lecture ("C'est un beau voyage"). J'ai été surprise de trouver dans cette bande dessinée des passages qui ne se trouvent pas dans le roman, comme la balade à Paris (au musée, au zoo, à la mosquée), les parties d'échecs ("Il est très fort, monsieur Edouard") ou encore la sortie à Etretat avec le centre de loisirs ("C'était la première fois que j'allais à la mer"). C'est peut-être parce que j'ai lu la version adaptée aux dyslexiques. Ces épisodes développent l'idée de curiosité culturelle apportée par le vieil homme. A l'opposé, il est dommage qu'ait été occultée toute la partie se déroulant dans la maison de retraite, qui est touchante selon moi, et encourage les jeunes à garder le lien intergénérationnel, quoi qu'il advienne (le thème de la maladie n'est pas développé non plus).

Pour Momo, l'été s'annonce interminable dans la cité des Bleuets. Pour moi, la soirée d'hier s'est illuminée d'un rayon de soleil grâce à lui. Je venais tout juste de relire le roman de Yaël Hassan, ma fille l'étudiant en classe. L'histoire est encore toute fraîche dans la tête. Alors quel bonheur de tourner les pages de cette BD. D'y retrouver l'essence même du roman. L'amitié entre un jeune garçon de la cité des Bleuets et un monsieur vivant dans l'ehpad d'à côté. Entre Momo et monsieur Édouard. Bien sûr, ici, il y a eu quelques digressions. Des choses qui ne sont pas dans le roman. Mais qui sont aussi jolies. L'important, c'est que l'essentiel y est. J'ai beaucoup aimé les dernières pages où Momo nous fait rencontrer le dessinateur Marc. Et qui nous partage son travail et sa vision des choses. C'était vraiment chouette de le faire sous cette forme. Merci Babelio pour cette jolie lecture d'un roman que j'avais beaucoup aimé pour le message qu'il véhicule.