No Kids : Le livre de Julie REY

J'ai beaucoup aimé ce livre, je l'ai d'ailleurs lu en 2 jours. La lecture est très fluide, de plus, c'était d'abord une pièce de théâtre qui a été adapté en roman. On retrouve toujours le nom des personnages et les didascalies mais cela ne gêne absolument pas la lecture. C'est la première fois que je lisais un livre qui parlait d'un sujet aussi fort et engagé. Cela m'a appris beaucoup de choses et m'a fait réfléchir quand aux combats pour l'égalité homme-femme. Je trouve cela très bien fait la façon dont l'auteure nous permet d'apprendre des choses (je ne spoilerais pas de quelle façon). Cela me fait de la peine la relation qu'à kylian et son père.

Ce roman est écrit +/- comme une pièce de théâtre, mais tout en étant romancé. Et du coup ça donne un style très original, qui permet une lecture très rapide et très poignante. En fait je pense qu’on comprend d’autant plus les enjeux grâce à ce format, qu’on apprend à mieux connaître les personnages. Dans cette histoire, on parle de Malika et Morten, deux lycéens qui militent pour la planète et le fait de ne pas avoir d’enfant. Sauf que… Malika tombe enceinte. Et, en plus de ça, leur ami Kylian disparaît quelque temps sans répondre à leurs messages. Trois personnages dont les histoires s’entremêlent, trois fils conducteurs. Je ne sais pas si je me suis sentie plus proche d’un des trois, je ne pense pas. J’ai aimé voir l’évolution de leur pensée et de leurs relations. Je suis même curieuse de savoir ce qu’ils sont devenus des années plus tard. Mais dans les faits c’est un roman qui parlera aux ados. Les thématiques du climat, de l’asexualité, de la planète, du fait d’avoir ou non des enfants, les relations avec les parents… tout ça est bien abordé et je pense que ça pourrait vraiment bien matcher avec de jeunes lecteurs (mais aussi avec les plus âgés !)

Roman s’apparentant à une pièce de théâtre intimiste, « No kids » est un texte bouleversant et incarné, imprégné d’actualités fortes. S’articulant autour de la notion d’engagement et du militantisme, cet ouvrage propose un regard sensible sur l’avortement et l’environnement. « No kids » est une lecture qui se dévore et déploie avec aisance un propos nécessaire, en écho direct aux sujets qui ébranlent les questions politiques. Malika a dix-sept ans et comme les autres femmes de sa famille, elle est militante. Avec Morten, son copain, elle milite pour le mouvement écologique No Kids. Kylian, le meilleur ami de Morten, vient de perdre son papa et tente de faire accepter son sexualité à sa famille, malgré sa difficulté à faire le deuil de son paternel. Lorsque Malika tombe accidentellement enceinte et décide d’avorter, l’équilibre du trio est mis à mal. C’est auprès des carnets de sa grand-mère, engagée auprès de Gisèle Halimi et du Mouvement de Libération des Femmes, que Malika trouve la force de faire face à cette épreuve… Julie Rey propose avec « No kids » un texte empreint d’une grande puissance, à hauteur de son lectorat adolescent. S’activant à mettre en lumière la nécessité du droit à l’avortement et les combats qui ont légalisé cet acte médical, ce roman s’inscrit de façon vertigineuse dans une actualité brûlante. S’interrogant sur le rapport des adolescents au militantisme, à la sexualité ou encore à l’environnement, « No kids » explore des sujets essentiels aujourd’hui. Narré dans le format d’une pièce de théâtre, « No Kids » s’illustre par sa construction alternant détails scéniques, monologues, dialogues et extraits de journal intime. Véritablement oral et rendant justice aux adolescents par l’absence d’une quelconque aberration dans le vocabulaire, le texte emporte son lectorat. Par ce format d’écriture, il semble impossible de ne pas saisir la finesse du texte, la grande sensibilité des personnages ainsi que leurs caractères bien définit. « No kids » est un ouvrage qui frôle le coup de coeur. Une lecture à découvrir pour les messages qu’elle véhicule et pour son format qui se démarque en littérature adolescente ! A lire et faire découvrir autour de soi !

No Kids est un roman à la construction singulière. Il est présenté comme une pièce de théâtre intimiste, avec peu de personnages mais beaucoup de profondeur. Nous rencontrons Morten (oui, c’est un prénom scandinave !) et Malika. Ils sont en couple depuis huit mois (et demi) et militent pour le mouvement No Kids. Ce groupe cherche à éveiller les consciences sur l’impact environnemental gigantesque lié au fait d’avoir des enfants. Leurs actions sont surtout pacifistes. Il y a aussi Kylian, le meilleur ami de Morten qui ne parvient pas à surmonter le décès de son père ni à faire accepter son asexualité à ses proches. L’histoire de nos personnages sont entrecoupés d’extraits de journal intime de la défunte grand-mère de Malika, militante et amie de Gisèle Halimi. Les combats d’autrefois et ceux d’aujourd’hui ne sont-ils pas un peu les mêmes ? J’ai accroché au style du roman : peu de personnages, seulement trois décors différents et trois personnages secondaires mais qui se suffisent à eux-mêmes. Dans No Kids, on parle de sujets majeurs et de droits comme celui à l’avortement et celui de pouvoir décider pour son propre corps. On parle évidemment d’écologie, de féminisme mais aussi d’amour et de tolérance. J’ai adoré Malika et Morten, leur relation amoureuse qui rencontre des tumultes et qui est imparfaite mais tellement belle à la fois. La cause No Kids est un véritable coup de poing qui rappelle aussi qu’avoir des enfants n’est pas l’objectif de chacun et que personne ne devrait rien trouver à y redire. Pour conclure, un texte court et percutant qui se dévore en quelques heures à peine, j’ai adoré !