Nos faces cachées : Le livre de Amy Harmon

Si Fern ou Ambrose m’avaient fait jouer à leur jeu où il faut entourer la proposition qui nous convient le plus face à deux choix, à la question LECTURE COUP DE COEUR ou LECTURE BOF, j’aurais entouré LECTURE COUP DE COEUR sans hésiter ! #10084; J’ai entendu parler de Amy Harmon grâce à son livre Ce que murmure le vent, très présent sur Bookstagram, mais j’ai décidé de craquer pour Nos faces cachées après avoir vu l’enthousiasme de Margaud Liseuse sur ce roman et le fait que ce soit une sorte de réécriture moderne du conte de La Belle et la Bête #129392; Mes attentes étaient donc assez élevées, d’autant plus que je lis peu de romances young adult/new adult. Ce roman a été un tel plaisir de lecture ! #10084; Je ne m’attendais pas à aimer autant, je craignais une romance à l’eau de rose, assez niaise et je redoutais de lire certains clichés. Eh bien, j’avais tout faux ! Ce roman est très bien construit, avec des titres de chapitres qui prennent un tout autre sens à la fin de l’histoire, mais surtout des personnages terriblement attachants et des situations qui nous surprennent toujours ! #129392; Tout d’abord, nous avons Ambrose Young. Lutteur vedette de son lycée, grand, musclé, beau, gentil, il fait chavirer tous les cœurs, mais il est bien plus sensible et profond que cette image de beau gosse du lycée qui lui colle à la peau. Ensuite, il y a Fern Taylor, cette jeune fille qui a traversé l’adolescence avec beaucoup de complexes : petite, menue, appareil dentaire, cheveux roux qu’elle a du mal à discipliner… Pourtant, c’est une belle âme. Rêveuse, liseuse de romans à l’eau de rose (elle en écrit aussi d’ailleurs !), elle est amie avec une très jolie fille, Rita, et s’occupe avec dévotion de son cousin, Bailey, atteint de la myopathie de Duchenne. Bailey… Je crois que ce personnage a conquis tous ceux qui ont lu ce roman et je les comprends tellement ! #10084; Courageux, plein d’humour, il évite autant que possible de se laisser abattre par sa maladie même si parfois son armure se fissure violemment, et il veut vivre pleinement tant qu’il le peut, donnant de véritables leçons à son entourage avec un franc-parler désarmant. On rencontre ce petit monde en septembre 2001, lorsque les tours du World Trade Center sont la cible de ces attentats qui ont marqué le monde entier. Pour les américains, ce drame a été énormément traumatisant et nombre de jeunes ont décidé de rejoindre l’armée pour défendre leur pays. C’est ce que décide Ambrose, accompagné de sa bande d’amis du club de lutte. Ces cinq jeunes pleins de vie et avec l’avenir devant eux partent donc comme soldats en Irak. Ambrose revient traumatisé, mais aussi défiguré. Le bel Apollon qui faisait craquer tout le monde a désormais une toute autre apparence à cause de ses blessures visibles, mais ce sont peut-être les blessures qui ne se voient pas qui le font le plus souffrir. A contrario, Fern est devenue une jolie jeune femme, mais elle ne semble pas en avoir conscience, ses anciens complexes étant bien ancrés dans son esprit. Pour elle, la nouvelle apparence d’Ambrose lui importe peu : elle est amoureuse d’Ambrose depuis ses treize ans, et le fait qu’il soit revenu de la guerre est tout ce qui lui importe. Comme dans le conte La Belle et la Bête, Ambrose et Fern vont s’apprivoiser et apprendre à accepter l’idée qu’ils peuvent être aimés malgré l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. J’ai adoré cette partie-là ! #10084; Pleine de tendresse, de moments aussi mignons que touchants, j’ai vibré devant cette histoire d’amour se dessinant lentement, sans que le sexe vienne s’en mêler, ce que j’ai beaucoup apprécié. J’ai aussi beaucoup aimé l’autre aspect principal du roman, à savoir apprendre à revivre lorsqu’on a vécu le pire, comme Ambrose, et apprendre à vivre lorsqu’on sait que le temps nous est compté, comme Bailey : les moments qu’ils passent tous les trois sont emplis d’espoir, à la fois émouvants et pleins d’humour et on ne peut qu’être touché par cette belle amitié qui les lie. En lisant cette histoire, les chansons de Taylor Swift me sont venues instantanément à l’esprit. Sûrement à cause de l’ambiance de certaines de ses chansons évoquant l’amour, l’amitié, et les chagrins, qui m’ont fait penser à l’ambiance du roman. Quoi qu’il en soit, j’ai lu les 100 dernières pages avec les versions instrumentales au piano de l’album Folklore et c’était l’association parfaite. Par contre, je ne vous cache pas que j’ai versé des larmes et eut la gorge nouée plusieurs fois au fur et à mesure que j’approchais de la fin #128557; J’ai fini le roman avec les joues ruisselantes de larmes, regrettant de n’avoir pu vivre d’autres moments aux côtés d’Ambrose, Fern et Bailey, regrettant les séances de karaoké avec Bailey dans la supérette, les matchs de lutte d’Ambrose ou les lettres si belles de Fern… J’ai beaucoup aimé la plume de Amy Harmon, fluide, vivante, immersive, touchante, pleine de justesse et d’émotions, avec de belles citations… Le roman aborde des thèmes délicats avec la guerre et le traumatisme dont elle enveloppe ceux qui en sont revenus, mais aussi la maladie, les violences conjugales ainsi que la religion, le père de Fern étant pasteur. Je suis passée par toutes les émotions avec cette histoire poignante et humaine, qui donne envie de vivre et de s’entourer de personnes qui nous aiment telles que nous sommes tout en faisant ressortir tout ce qu’il y a de meilleur en nous. J’ai Ce que murmure le vent dans ma PAL et si Amy Harmon a insufflé la même puissance émotionnelle à ce roman que dans Nos faces cachées, je vais attendre un peu avant de me lancer, le temps de me remettre de mes émotions suite à cette belle lecture qui fut mon coup de cœur du mois #10084; Je pense même que ce livre vient de se frayer une place de choix dans les moments marquants de ma vie de lectrice #10084;

Beaucoup de sujets très importants sont abordés dans ce roman puissant... Mais ça n'a pas pris avec moi. La plume est magnifique, les personnages profonds et réalistes, mais c'est l'ambiance du roman avec laquelle je n'ai pas réussi à accrocher... Dommage, j'en ai entendu beaucoup de bien ; j'en attendais peut-être trop. :/

Une recette efficace qui nous apporte toute une multitude d’émotions, un brin trop classique et prévisible. Beaucoup de critiques ont déjà été écrites… Je vais faire court. 11 sept + jeune hero de guerre + histoire d’amour chaste = Best seller aux USA — > Un livre pour ado américain ? Pour ma part, il m’a manqué quelque chose pour en faire un coup de cœur. J’ai beaucoup aimé, mais l’histoire d’amour n’est pas assez exploitée à mon goût ! L’écriture narrative à la troisième personne a mis une distance que je n’ai pas réussi à combler… dommage. Toutefois, cela reste un très bon livre sur l’amitié, le handicap et l’acceptation, le deuil et la résilience. Un message d’espoir très doux.

Ce roman est un coup de cœur, sans précédent. Sa plume et son style sont happant, ils emportent les lecteurs dès les premières pages. C'est une immersion totale, on se noie dans la tristesse qui émane de ce livre. Les personnages sont une réussite, aucun n'est laissé de côté, chacun à sa part à jouer, à un moment ou à un autre. Ils sont réalistes, on hurle avec eux. On voudrait les détruire, on voudrait les prendre dans nos bras. Et ces personnages principaux sont sublimes. Ils ont leurs défauts, et leurs nombreuses qualités. Et puis cette histoire est juste superbe. Elle nous montre tous les coups durs de la vie, que finalement, cette dernière n'est pas si belle. Elle est criante de vérité. C'est un roman dont on peut voir tout le développement, la maturité qui arrive. Alors certes, c'est une réécriture de la Belle et la Bête, mais c'est aussi une ode sur le temps qui passe. L'auteure allie à la perfection une plume délicate, des personnages attachants et une histoire émouvante ; elle maîtrise parfaitement la vie. Comme conclusion, je vous recommanderai juste fortement ce roman.