Orgueil et préjugés : Le livre de Jane Austen

Classique de la littérature, ce roman possède une plume engagée, et très agréable. Le style d'écriture permet de nous ancrer dans l'époque et les descriptions des lieux et des événements nous plongent dans l'ambiance. Les différents caractères et les différentes aspirations des personnages (notamment féminins) permettent bien de voir les différences qu'il existait à l'époque ainsi que les élans féministes et d'émancipations qui avaient lieu. De plus, les différentes strates de la société et leurs différentes intrinsèques sont très bien développées. Cependant, la première moitié du roman est beaucoup trop longue et lente, l'histoire tourne un peu en rond et l'on attendant le moment fatidique où l'engrenage se mettra enfin en route. La seconde moitié du roman a, elle, un très bon rythme et est bien plus agréable à lire. Un très bon livre mais un manque de rythme sur le début.

Un livre que j'ai beaucoup et relu, pas seulement pour son intrigue romantique, mais surtout pour la plume vive et acérée de Jane Austen et sa peinture très juste de la bonne société anglaise au 19e siècle, et des contraintes pesant sur les femmes de l'époque. Un livre parfait à lire sous un plaid au coin du feu pour voyager dans le temps.

Première incursion dans l’univers de Jane Austen sur les conseils avisés d’Anna et de Sandrine que je remercie mais sans oublier celle qui a été mon incitatrice, ma petite fille. Après mille trois cent quarante deux critiques sur Babelio, je serai brève ! L’auteure nous raconte la vie d’une famille bourgeoise, désargentée, vivant dans un village, à la campagne, du Hertfordshire, les Bennet. Mr et Mme Bennet ont cinq filles. N’ayant donné naissance à aucun fils, ils ne peuvent pas compter sur celui-ci pour assurer la lignée ni transmettre le domaine. Pour assurer l’avenir de leurs cinq filles, il est impératif de les marier avec un jeune homme bien doté, c’est là l’essentiel, qu’importe les qualités ou les défauts du prétendant pourvu qu’il est de l’argent – du fric, du pognon, de l’oseille -. Madame Bennet, parfaite caricature de la femme insupportable, en a fait le sel de son existence ! Mais c’est sans compter sur l’imprévisibilité des évènements. Cinq étoiles, sans aucune hésitation, pour ce petit bijou de roman au parfum délicieusement suranné que je viens de découvrir ! Cinq étoiles tant les premières pages m’ont subjuguée par la beauté de l’écriture que je m’autorise à comparer à un ouvrage de dentelière, c’est aussi beau que le tableau de Vermeer ! Je fus d’autant plus émerveillée que nombre d’auteurs d’aujourd’hui ont perdu cette écriture raffinée, élégante qui sait mettre à l’honneur la beauté de la langue française ! Jean Paulhan disait « les mots sont aussi des idées » et j’ai pu admirer la traduction de Valentine Leconte et de Charlotte Pressoir qui ont su restituer les phrases en français sans rien perdre de la sensibilité d’une jeune femme britannique du début du XIXème siècle. J’imaginais cette jeune femme, d’une vingtaine d’années – elle est née le 16 décembre 1775 dans le Hampshire - penchée sur sa table d’écriture, en train de rédiger « First Impression » qui deviendra « Orgueil et Préjugés ». A quinze ans, elle écrit Love and Friendship pour amuser ses camarades d’école. Le talent pointe le bout de son nez. Fille d’un pasteur, il nous faut lui prêter un sacré tempérament pour oser sortir des sentiers imposés aux jeunes filles de son âge et de son époque quand on connait la rigueur qu’exigeait la société et l’Eglise dans l’éducation de celles-ci. La bienséance les astreignait au mariage et aux taches subalternes, alors écrivaine ? Jane était une rebelle ! Elle a préféré mettre son intelligence, sa finesse, au service de la littérature plutôt que d’exister dans le rôle de potiche assignée aux jeunes filles de sa génération et ce fut pour notre plus grand plaisir Et c’est bien l’analyse sociologique de cette société qu’elle tient à nous raconter dans ses romans. Au prétexte d’une romance, elle nous dévoile avec précision, sens de l’observation, mordant, humour, liberté de ton, sans oublier un rythme mélodieux dans les phrases, une critique acerbe de la société anglaise. Elle nous dépeint parfaitement cette superposition de classes sociales qui se regardent mais ne se mélangent pas, figée entre « Orgueil et Préjugés ». Derrière cette histoire, une morale s’est glissée et je vous laisse le soin de la découvrir comme j’ai hâte d’avoir l’avis de ma petite fille à qui je destine ce livre ! Dans ce roman « collection 10/18 », je vous conseille de lire l’excellente préface de Virginia Woolf.

Est-ce l'effet du Cabernet-Sauvignon ou l.écriture de Jane Austen mais je suis tombé amoureux de son écriture et particulièrement de ce roman. Il est vrai que même à 75 ans j'ai mon côté midinette et qu'il m'arrive d'être en amouir avec l'amour. Peut-être que le roman ' Le vieux qui aimait lire des romans d'amour' a été écrit pour moi. Plus sérieusement j'ai beaucoup aimé ce roman et grâce à une vidéo que j'ai regardé sur Youtube j'avais toutes les clés pour le bien comprendre ( voir Benjamin McEvoy sur youtube sur ce roman en particulier et toutes ses vidéos en général, génial ). Ce que j'ai particulièrement aimé ce sont les dialogues souvent pleins d'ironie ou de sarcasme, particulièrement la rencontre entre Lady Catherine et Elizabeth vers la fin du roman. Pour ce qui est du reste de ce roman , d'autres que moi ont sûrement fait des critiques plus fouillées et plus complètes que je ne pourrais faire.