Paris-Briançon : Le livre de Philippe Besson, Nicolas Lormeau
Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit no 5789. À la faveur d'un huis clos imposé, tandis qu'ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l'intimité et la confiance naître, les mots s'échanger, et les secrets aussi. Derrière les apparences se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l'époque, des voyageurs tentant d'échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges. Ils l'ignorent encore, mais à l'aube, certains auront trouvé la mort.
Ce roman au suspense redoutable nous rappelle que nul ne maîtrise son destin. Par la délicatesse et la justesse de ses observations,
Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire.
De (auteur) : Philippe Besson
Lu par : Nicolas Lormeau
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Expérience de lecture
Avis Babelio
soniamanaa
• Il y a 1 mois
C'est vous, c'est moi, ce sont eux. Tous ces humains un jour croisés, parfois brièvement, dans la rue, sur un sentier ou le temps de quelques heures à bord d'un train ou d'un avion. C'est vous, c'est moi, ce sont eux, ces condensés de vie, beaux ou laids, riches et pauvres, heureux ou malheureux, mais forts de leurs joies et de leurs peines, saturés de questions ou de certitudes. Ce jour là, ils sont une centaine à embarquer dans l'Intercité N° 5789 qui relie Paris à Briançon. Je ne vous les présenterai pas, l'auteur le fait bien mieux que moi. Au fil des pages, des mots se disent, des regards se croisent, des sourires s'échangent. C'est long et c'est court un train de nuit pour Briançon. Et ces humanités vont se rencontrer, se découvrir, se chuchoter qui une histoire d'amour morte, qui un travail en suspens et la peur du chômage, celle-ci la violence des coups subis, cet autre la maladie qui grignote. Ils sont parfois seuls, ou bien en couple, ou encore en bande. Et qu'ils sont beaux, tous, petits missiles projetés dans leur existence qui expérimentent la douceur d'une pause. La suite est écrite dès la quatrième de couverture, et l'on sait qu'un dernier personnage sera du voyage. Restent ces rencontres précieuses et inaltérables. Philippe Besson nous en dit la valeur inestimable. Ce livre m'a rappelé le prix d'une minute, la grâce d'un sourire ou d'un regard, le don du mot offert. Ce livre est une autre rencontre, inouïe et inattendue, sans doute universelle.
lemurmuredesameslivres
• Il y a 1 mois
« Souvent, la vie se décide sur presque rien, une rencontre, une opportunité, une paresse. » Dans ce roman, nous allons partir à la rencontre de plusieurs personnages, qui en ce soir d’avril se retrouvent à bord d’un train de nuit, le Paris-Briançon. Ballottés dans ce train-couchettes, soumis à une lenteur d’un autre temps, les protagonistes de ce huis clos vont peu à peu faire connaissance, par le hasard des circonstances. Une douzaine d’heures comme une parenthèse hors du temps, une rupture du quotidien propice aux échanges. Si au départ tous semblent un peu inquiets de devoir passer du temps en compagnie d’inconnus, ils vont finir par se lier et se dévoiler, « le plus dur, c’était de prononcer les tout premiers mots. » Un roman choral intimiste et sous tension, annonciateur d’un drame. Il y a ce couple de sexagénaires. Elle est soucieuse à l’idée de se trouver dans le même wagon que ces cinq jeunes étudiants, sûrement fêtards, qui risquent de ne pas les laisser dormir. Mais, alors que l’heure avance, ils vont se découvrir quelques points communs inattendus. Puis, il y a cette mère et ses enfants, dans le même wagon que ce commercial un peu lourd, au bagou pénible et parfois terriblement ringard et décalé. Pour autant, l’auteur ne porte aucun jugement. Il nous dévoile simplement ces failles qui les composent et les rendent si attachants. Et pour finir, il y a aussi ce joueur de hockey de 28 ans et ce médecin de 40 ans. Entre questions et silences, chacun tâtonne avant d’enfin se livrer avec sincérité, jusqu’à se libérer d’un poids. Des confidences qui n’engagent à rien, puisqu’on le sait, une fois arrivé à destination, chacun reprendra la route de son côté. Au départ des inconnus, peu à peu des connaissances. Parfois, des générations les séparent, des modes de vie, et pourtant, cet ensemble disparate forme une communauté, que le drame viendra unir, encourageant une belle solidarité. Comme toujours dans les romans de Philippe Besson, j’ai trouvé l’atmosphère particulièrement soignée et réaliste. J’ai entendu le bruit caractéristique du train sur les rails, j’ai été bercée par son roulis rassurant, hypnotisée par les paysages défilant à travers la vitre, et j’avais, moi aussi, envie de faire partie de ce voyage nocturne. Cela étant, dès les premiers chapitres, la tension est notre compagne de route. Elle plane, ombre menaçante. Elle enfle au fil du trajet, alors que l’on s’attache un peu plus aux personnages. On sait, mais on ne veut pas savoir, on aimerait figer le temps, accablés par l’appréhension que tels des condamnés, les passagers vivent là leurs derniers instants. Qui ? Quand ? Comment ? « Difficile de croire que c’est une nuit pour mourir. » « Paris-Briançon » est un roman qui m’a sincèrement touchée, tant pour la tragédie qu’il raconte que pour la profonde humanité qui s’en dégage. On y retrouve cette écriture sensible qui convoque si aisément l’empathie et que j’aime tant chez Philippe Besson. Ce réalisme confondant, ce point de bascule qui peut transformer soudainement le quotidien le plus ordinaire. Cet évènement imprévu qui va nous réveiller de cette étrange parenthèse, nous confronter de plein fouet à la vie, mais aussi découvrir la force et la solidarité de tous ces êtres humains, compagnons d’une nuit. Chronique sur le blog. Caroline - Le murmure des âmes livres
Mabi_34
• Il y a 1 mois
Philippe Besson s'est inspiré d'un fait réel pour écrire son roman Paris-Briançon. Dès le prologue on pressent une issue tragique "Parmi eux certains seront morts au lever du jour". La règle des trois est appliquée ici, unité de lieu : le wagon du train, unité de temps : une nuit et unité d'action. Philippe Besson distille tout au long de son récit un véritable suspense. Il présente des rencontres improbables avec des personnages auxquels on s'attache. Un bon page-turner !
mireillew
• Il y a 1 mois
Hello, je viens de terminer ce roman, un Huis-clos très sympathique. L'histoire se passe dans un train de nuit. J'ai très vite été happée par ces différentes vies qui se dessinent, avec leur vécu, leur prise de conscience...et ce qui les attend. J'ai vite compris ou voulait en venir l'auteur, mais je me suis attachée à ces personnages et je voulais connaître leur histoire. J'ai bien aimé ce roman malgré sa fin tragique.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9791036622205
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre audio
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- Durée
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