Petits poèmes en prose : Le livre de Charles Baudelaire

le spliff de paris vu qu'apparemment ici on est bien khapta #lachambredouble (hit tweet mais personne n'a eu le vision) c trop grandiose pr être nommé chef c trop fort imprimez moi ses poèmes ds mes veines j'avais déjà lu mais là g pris le temps donc ça change tout ''l'invitation au voyage'' hit trop hard ces temps ci ....

Avec le spleen de Paris, Baudelaire s'aventure sur des chemins novateurs, offrant une poésie en prose de haute volée, qui existait certes, déjà avant lui, mais qui demeurait néanmoins confidentielle et inégale en qualité. En de petits textes incisifs, le grand poète s'adonne à coeur joie à ses penchants misanthropes sur la nature humaine, laissant sa plume dérouler une extase presque morbide où il titille avec délice ses semblables et quel que soit l'habit qu'ils revêtent. Baudelaire à la différence des "Fleurs du mal", qui était un recueil beaucoup plus mystique et symbolique, emmène ici le lecteur dans une sorte de parcours visuel où il conte les travers de tous au sein de la grande ville. Durant ce chemin presque initiatique, sa prose poétique oscille entre réalité naturaliste et rêverie onirique, sans le vouloir vraiment, l'auteur pose ici les jalons d'un réalisme poétique qu'il n'est sûrement pas son véritable but, lui étant plutôt un représentant des écoles symbolique et décadente, mais en percutant de plein fouet les vrais visages de son époque, avec la misère du petit peuple, les différences de classe sociales, les femmes vénales, les parvenus et les riches hautains et méprisants, il s'immisce malgré lui dans une satire de cette société française du 19éme siècle dirigé par la grande bourgeoisie d'affaires. Cependant, le poète qui n'a jamais voulu s'engager politiquement et socialement pour quiconque, préfère rester dans son couloir intellectuel de dandy provocateur, constatant avec cynisme, les défauts de son temps, mais en les racontant souvent, avec une verve teintée d'une aura sibylline ou l'âme peut se perdre, en s'exhalant dans des confins surnaturels.

Également connu sous Le Spleen de Paris, ce recueil posthume, établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville, ouvre ses bras au grand public en 1869. Le Spleen de Paris a souffert d'une faible notoriété, l'œuvre la plus connue de Baudelaire étant Les Fleurs du mal parue en 1857. À travers les cinquante proses composant ce recueil, le lecture découvre une nouvelle forme de l'art de l'une des plus célèbres figures du '' poète maudit '' de la littérature française. Baudelaire y exprime ses voyages imaginaires et ses rêveries, sa philosophie et ses états d'âme, mais aussi l'œuvre de la folie et du destin

Saviez-vous que Le spleen de Paris est une réécriture de nombreux poèmes des Fleurs du Mal ? Œuvre posthume et inachevée, Baudelaire la justifie par ses mots : "J'ai une petite confession à vous faire. C'est en feuilletant, pour la vingtième fois au moins, le fameux Gaspard de la Nuit d'Aloysius Bertrand (un livre connu de vous, de moi et de quelques-uns de nos amis, n'a-t-il pas tous les droits à être appelé fameux ?) que l'idée m'est venue de tenter quelque chose d'analogue, et d'appliquer à la description de la vie moderne, ou plutôt d'une vie moderne et plus abstraite, le procédé qu'il avait appliqué à la peinture de la vie ancienne, si étrangement pittoresque".