Plein Gris : Le livre de Marion Brunet

Un thriller psychologique iodé qui tien en haleine jusqu'au bout. Le roman est très bien construit avec des flashbacks qui permettent de mettre à jour la relation de ces 5 adolescents partis en mer et dont 4 seulement reviennent. J'ai aimé cette plongée dans la navigation et le partage de la passion de ces jeunes ( de l'auteure) pour la mer. La lecture est emprunt de sel, de vent et de sable mais surtout il nous relate l'histoire d'une amitié toxique et la manipulation que certains adolescents peuvent avoir sur d'autres. Même si on ne comprend pas tous les termes de navigation si on est pas expert, on a plaisir à naviguer avec cette jeunesse qui a soif de liberté. On ne peut pas en dire beaucoup plus car cela gâcherait le plaisir de la lecture et de la découverte de cette histoire troublante.

Un huit clos sur un bateau où la question de la mort est très vite mise de côté pour se concentrer sur la survie en pleine tempête. On y parle de manipulation, d'emprise, d'un groupe soudé qui ne voit pas le petit grain de sable se glisser petit à petit dans l'engrenage jusqu'à ce que tout vol en éclat. Si c'est assez classique j'ai passé un bon moment sur ce bateau au milieu de la tempête.

Un roman que j'ai englouti, totalement addictif, un récit haletant qui réveillera immanquablement vos peurs les plus profondes. Accrochez vous bien, car la plume précise et incisive de Marion Brunet va vous immerger littéralement au cœur de cette tempête monstrueuse dont vous ne sortirez pas indemne. Plongez dans ce huit clos en plein cœur de l'océan où l'amitié ne tient quelquefois qu'à un fil, où les confessions font face aux rancœurs et jalousies. Un roman époustouflant, qui vous happe dès les premières pages, vous êtes comme en apnée, secoué, rincé, mais ressortez plus vivant que jamais.

Huis clos en pleine mer, en pleine tempête pour ces cinq amis… Elise, Sam, Emma et Clarence, quatre amis d’enfance, férus de voile… Et Victor, le dernier arrivé, qui ne connait rien à la navigation… Dès le début, nous savons que l’un d’entre eux est mort…. Clarence… mais le lecteur ne connait rien aux circonstances de sa mort… D’un chapitre à l’autre, nous oscillons entre leur histoire, en pleine tempête, en pleine mer et un retour sur leur histoire d’amitié pour comprendre comment ils en sont arrivés là… Une histoire d’amitié et de rivalité… Une histoire de non-dits et de sournoiserie… Une histoire de manipulation adolescente où l’on se cherche, fait du mal aux autres pour éviter de se confronter à son propre mal-être… Une histoire où les sentiments sont aussi complexes que confus… Un roman qui se lit facilement mais dont le style ne m’a pas emballée… je ne suis pas une grande adepte du langage parlé et familier dans la littérature et peut-être encore moins dans la littérature jeunesse, surtout quand elle n’apporte rien à l’histoire. Tout le vocabulaire marin m’a un peu perdue par moment mais j’imagine que l’immersion doit être encore plus importante pour le lecteur avisé. En effet, même si je n’ai pas été très sensible au style d’écriture, j’ai été totalement tenue en haleine tout au long du roman pour découvrir ce qui était arrivé à Clarence et s’ils allaient s’en sortir… Mais la fin, elle m’a laissée pantoise…. Evidemment je ne la divulguerai pas ici mais j’avoue qu’elle me questionne… Je sais que je vais à l’encontre de la plupart des chroniques sur ce roman… Cependant, j’imagine très bien ce roman en « lecture guidée » pour amener à la réflexion sur le groupe et les places de chacun, pour travailler sur la psychologie du personnage de Clarence, mais aussi pour aborder la mort…