Quatrevingt-treize : Le livre de Victor Hugo

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LES GRANDS TEXTES DU XIXe SIÈCLE

Été 1793, la Révolution française s'enfonce dans la Terreur et la Vendée se soulève. Ils sont trois : le marquis de Lantenac, vieil aristocrate chevillé à l'ordre ancien ; l'implacable Cimourdain, homme du peuple et de la justice révolutionnaire ; et le clément Gauvain, noble passé à la République, neveu du premier et fils spirituel du second... Dans le nœud sanglant des événements, leur lien, fatalement, va se défaire, leurs destins s'affronter violemment. Par conviction de rang, par raison, ou par idéal – une certaine idée de la loyauté qui conduira chacun à l'héroïsme, ou à la mort.
Écrite dans l'écho de la Commune de 1871, cette fresque épique et tourmentée est le dernier roman de Victor Hugo. C'est une vision de l'Histoire, sans partisannerie, où le retour de la violence n'interdit pas l'espérance. Une ultime tribune, empreinte des préoccupations sociales et humanistes du poète légendaire, et une formidable invitation à relire son œuvre puissante.

@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE

De (auteur) : Victor Hugo

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Expérience de lecture

Avis Babelio

mathieuamyot94

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Un récit épique parvenant du début à la fin, dans un rythme bien commencé et romanesquement décrit en arrivant à soutenir le réel le plus proche de la révolution. Les violences et les espiegleries de celle-ci sont bien retranscrites. Dénonçant, dépictant les scènes les plus macabres mais également romantiques ou plus fraternelles. Les personnages sont attachants et peu dérisoires. A aucun moment on plonge dans le pathos.

Alban_

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Pour être tout à fait honnête, je me suis ennuyé les 300 premières pages. À part un petit interlude à Paris avec des personnes de la révolution et quelques phrases philosophiques. Ce n'était que pour beaucoup l'installation sans fin des personnages et de l'histoire. Il a fallu plus de 300 pages pour que les personnages se rejoignent enfin. J'avoue avoir été surpris par la plume de Victor Hugo. C'est d'après beaucoup un des plus grands auteurs, ce dont je ne doute pas. Mais les énumérations catalogues sans fin de lieux ou de noms ainsi que quelques dialogues secs et bruts, ont vraiment rebuté et compliqué ma lecture. J'ai à plusieurs reprises pensé l'arrêter. J'ai persévéré, je n'ai pas été déçu. J'ai apprécié la deuxième moitié. Une fois les 3 personnages importants rejoints, c'est batailles, échange d'affichages mesquins et poursuites. Hugo a développé pas mal de personnages secondaires, pour certains compréhensibles pour l'intrigue, pour d'autres un peu inutiles à mon sens. L'auteur a un brin d'humour que j'ai apprécié. De plus, les quelques dialogues ou réflexions internes philosophiques des personnages étaient très agréables. Le livre m'a surpris plusieurs fois dans ses retournements de situations. Malgré les énumérations catalogues, j'ai apprécié l'intrigue, les personnages, leurs réflexions, les lieux, les batailles, mais également la fin qui m'a plus que surpris et pleine de rebondissements. Qui nous démontre la dure réalité. Connaissant d'autres de ses œuvres comme le dernier jour d'un condamné, j'y décèle un lien dans son combat. Mais je n'en dit pas plus pour ne pas vous dévoiler l'intrigue !

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germ1tor

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Je n’avais que de vagues souvenirs (formatés) de mes cours d’Histoire sur cette période révolutionnaire. Bien des années plus tard, la lecture de ce récit formidable est éclairante: la Convention et ses épisodes - la Terreur, la guerre de Vendée, les guerres à toutes les frontières…- est certes fondatrice, mais surtout follement anarchique. Et Victor Hugo n’a pas son pareil pour nous conter tout cela en suivant une trame romanesque, celle de Gauvain le capitaine républicain (vicomte et bleu), et son grand-oncle royaliste Lantenac (marquis et blanc donc) s’affrontant férocement dans la guerre dite de Vendée. Mais c’est surtout de la Bretagne paysanne et bigote dont il s’agit ici. Les premiers chapitres sont époustouflants. Hugo nous gratifie de mise en scène magnifiques à bord de la corvette Claymore: la bataille à bord avec la caronade devenue folle en soute, sa prise en étau entre Les Minquiers et l’escadre française sont selon moi parmi les plus beaux morceaux de littérature. Et Lantenac s’en sort. Alors Hugo nous adresse quelques leçons d’histoire à propos de Paris en 1793, siège du pouvoir central et quelques vérités sur ses personnages révolutionnaires éminents. Entre la Convention (Girondins, Montagnards et le ventre mou du Marais), la Commune et l’Evêché, tout n’est que conflit et démesure. Les séances de la Convention démontrent tout le caractère chaotique de la situation politique, alors que nombre de décrets fondateurs sont cependant pris: déclaration des droits de l’homme, abolition des privilèges féodaux, conscription, égalité devant l’impôt… Une passe d’armes épique entre Robespierre, Danton et Marat nous fait bien comprendre toutes les menaces du moment: extérieures notamment avec la Prusse, intérieures avec la Vendée soutenue par les Anglais, et enfin le désordre et la désunion au cœur de Paris. Leur désaccord porte sur la priorité à porter sur ces trois fronts. Seul Robespierre semble garder la tête froide. Danton est un fou massacreur, Marat un idéologue terrifiant. La venue impromptue du prêtre révolutionnaire et jusqu'au-boutiste Cimourdain met tout le monde d’accord: ce sera priorité à la guerre civile, la guerre de Vendée. Un premier décret dit d'anéantissement de la Vendée qui prévoit l'exécution des hommes « pris les armes à la main » est promulgué. Cimourdain est mandaté pour faire appliquer la Terreur en Vendée avec le capitaine Gauvain. Celui-ci, vicomte et idéaliste révolutionnaire, est à la tête d’une armée de bonnets rouges de plusieurs milliers. Cimourdain agit en tant que commissaire politique (bien avant l’époque stalinienne!) et veille à ce que la répression soit effective, féroce et menée jusqu’au bout par Gauvain, soupçonné d’être trop tendre…et par ailleurs petit neveu de Lantenac, l’ennemi numéro un. Les éléments de légende sont en place avec le charisme froid de Lantenac et l’idéal rousseauiste de Gauvain. Les éléments d’histoire aussi. Et Hugo avec toute sa force de description et d’écriture nous conte l’absurde et la barbarie des deux camps, républicain et royaliste. Et les renvoie dos à dos. Puisque « Les circonstances absolvent tout » on aboutit à « Sauvagerie contre barbarie ». Hugo n’aime les atmosphères sombres que pour y faire naître les lueurs de l’espoir. Alors, il faut les voir dans les trois petits enfants sauvés et leur mère courage Michelle Fléchard, le vieillard mendiant Tellmarch, le soldat Radoub rendu à son humanité ou encore bien sûr Gauvain, héroïque en allant à l’échafaud: “Je pense à l’avenir”. Remarquable roman dont j’ai eu du mal à me détacher. L’auteur des Misérables réussit à démêler le problème de 1793 et nous convaincre que la violence si elle ne peut être malheureusement totalement écartée en politique, elle doit alors être absolument contenue par la raison. C’est le prix à payer pour la République. Je me demande encore comment la France a pu rester debout après cette année 1793.

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sadoul67

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Cette œuvre est un coup de poing, une épopée au cœur d’une métamorphose inédite dans l’histoire de l’humanité. La force mue par la grâce d’une écriture majestueuse et les lumières de la Révolution attaquées par les réactionnaires de toute l’Europe…de l’époque dans une Vendée d’ancien-régime aussi intrépide qu’arrriérée. J’ai pu respirer le même air que Danton, Robespierre et Marat quand ils s’affrontent dans l’arrière salle d’un troquet d’un Paris effervescent. Quand le flamboyant Gauvain hurle « Vive la République ! » les larmes et l’admiration ont brouillé ma lecture. Les Deux France de jadis découpées au scalpel d’un talent que dis-je du génie du père Hugo dont j’ai ressenti au plus profond de mon être les répliques telluriques d’une année 93, celle de la Terreur. En cette fin d’année 2024, la découverte d’une nouvelle évangile qui ravive par sa beauté et son souffle mes espérances humanistes et mon amour pour la littérature.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266286138
  • Collection ou Série
    Littérature - Classiques
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    512
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Victor Hugo

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5,80 € Poche 512 pages