Raison et Sentiments : Le livre de Jane Austen

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Injustement privées de leur héritage par leur belle-mère, Elinor et Marianne Dashwood et leur mère se retrouvent démunies. Forcées de quitter Norland dans le Sussex pour Barton Cottage dans le Devonshire, les deux soeurs sont rapidement acceptées par la bourgeoisie locale. Marianne, dont la douce sensibilité et la nature ouverte charment John Willoughby, est bientôt amoureuse. Elinor, plus prudente, cache ses sentiments, mais Edouard Ferrars, laissé à Norland, lui manque. Malgré leur personnalité très différente, les deux soeurs vivent de grands chagrins : Marianne souffre avec ostentation des infidélités de Willoughby et Elinor ne permet à personne de voir sa peine. Ce sont, cependant, leurs qualités communes – discernement, constance et intégrité face aux mauvaises intentions des autres – qui leur permettent d'entrer dans une nouvelle vie de paix et de contentement. L'oeuvre restitue à la perfection la bourgeoisie et la noblesse terrienne d'une Angleterre de la fin du XVIIIe siècle encore agricole.

De (auteur) : Jane Austen
Traduit par : Isabelle de Montolieu
Autre : Hélène Seyrès

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Expérience de lecture

Avis Babelio

germ1tor

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Raison et sentiments. Tout est dans le titre. Elinor et Marianne. La raison et la passion. Leur caractère, leur approche de la vie et de l’amour, tout oppose les deux soeurs Dashwood. Marianne est jeune, belle, ouverte, franche et sincère. Extravertie et passionnée, son esprit romanesque s’emballe vite pour Willoughby, un jeune exalté, beau et romantique lui aussi. Elinor est intelligente et observatrice, prudente et raisonnable. Tout en maîtrise d’elle même, soucieuse des convenances, elle a le sens du devoir et présente un soutien indéfectible à sa soeur et sa mère. Elle voit son inclination grandir pour Edward. Sous emprise maternelle, Edward est bon et intelligent mais manque d’ardeur et de flamme en toute chose. Tout l’opposé de Willoughby. Et le voisin des Dashwood, le colonel Brandon est quant à lui réservé voire taiseux du haut de ses trente-cinq ans. La toile des intrigues et sentiments se tisse rapidement autour des deux filles Dashwood. Comme dans « Orgueil et préjugés », l’auteure nous dépeint la complexité pour les jeunes filles de parvenir à un bon mariage, à la fois pour assurer une sécurité financière et un rang dans la société et, pourquoi pas, y trouver leur bonheur côté cœur. Et si l’insipide bienséance cache bien souvent sottise et pauvreté intellectuelle, mesquinerie et jalousie, le charme délicieusement désuet des amours contrariées de jeunes aristocrates infortunées opère toujours à merveille. J’admire la finesse et la délicatesse de Jane Austen dans l’exposé de sentiments souvent croisés et contradictoires. Une écriture où le souci du détail, le choix des mots, les pointes ironiques rendent le récit dense, réaliste et captivant.

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5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

#x1f452 Bon. Il faut avouer que je me doutais de la considération que j’allais porter à cet ouvrage. Bien évidemment, étant une adepte des romans du mouvement romantique comme pour les œuvres de ce mouvement, j’adore ce livre ! Que dire ! Les paysages décrits sont à la hauteur des sentiments des sentiments du personnage Marianne. Celle ci représente les Sentiments tandis que son aînée Elinor représente plus la Raison. #x1fa77 Les deux sœurs vont vivre des histoires d’amour et traverser des épreuves similaires. L’une se laissera affligée par ses sentiments tandis que l’autre fera tout pour aider sa sœur tout en étant souffrante également. Je me suis sentie plus proche d’Elinor. Peut-être est-ce du au fait que je sois moi-même grande sœur… Ou bien que les sentiments et moi ne nous comprenons pas bien… #x1f33e La plupart des personnages sont détestables pour être honnête. Ils sont vaniteux ou hypocrites et surtout superficiels ! Leurs préoccupations ne sont que vaines à nos yeux de contemporains. J’adore la satire que Jane Austen emploie pour écrire ses parodies de la sociétés anglaises de l’époque ! C’est tout bonnement audacieux et ingénieux ! En bref, je crois que je ne me lasserai jamais de sa plume. Par conséquent je vous encourage à plonger dans son univers qui est rester trop longtemps dans l’ombre durant de nombreuses décennies !

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fantasybooksaddict

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Ce roman est une relecture pour moi mais quel plaisir de retrouver la plume de Jane Austen ! Cette fois-ci, elle met à l'honneur les sœurs Dashwood dans leurs déboires amoureux au sein de la société anglaise. Je trouve que le titre de ce livre est particulièrement bien trouvé car la raison caractérise parfaitement Elinor, l'aînée des Dashwood tandis que les sentiments représentent sa cadette, Marianne. Je dois reconnaître que je me suis plus facilement identifiée à Elinor, qui est réfléchie et posée. J'ai apprécié sa capacité d'écoute et la loyauté dont elle fait preuve tout au long du récit même auprès de personnages qui ne le méritent pas. Elle arrive toujours à rebondir malgré ses peines qu'elle intériorise, prouvant en tout temps son courage ! L'histoire nous démontre d'ailleurs que ce n'est pas toujours bon car à trop cacher ce que l'on ressent, on peut envoyer des signaux contradictoires. Marianne est, quant à elle, beaucoup plus impulsive. Elle rêve du grand amour et laisse toujours court à ses sentiments positifs comme négatifs. Cela peut parfois agacer mais son jeune âge (16 ans) justifie cet aspect de sa personnalité ! Finalement, ce que j'ai eu le plus de mal à supporter chez elle, c'est le fait que parfois elle soit dans le jugement et la morale alors qu'elle ne connait pas tous les tenants et aboutissants, frisant ainsi l'égoïsme... Malgré elles, toutes les deux vont donc souffrir de leur caractère mais vont se trouver plus de points communs qu'elles ne le pensaient au départ ! En bref, j'ai beaucoup aimé redécouvrir l'évolution des deux sœurs Dashwood, qui sont très différentes l'une de l'autre, même si je garde un préférence pour Orgueil Préjugés.

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Buzzato

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Confusion et Quiproquo serait plus adapté comme titre à cette première oeuvre de Jane Austen. On retrouvera bien des éléments scénaristiques et des caractères des personnages dans Orgueil et Préjugé que j'ai trouvé meilleur. Elinor et Marianne, deux soeurs déshéritées, se languissent de deux amours qui semblent leur être destinés mais dont la concrétisation peine à se dessiner. Voici en une phrase le fil conducteur de ce roman. Autour de ces mariages escomptés, beaucoup de mesquineries, hypocrisies, intéressements de quelques personnages annexes. En effet, gravitent autour des deux soeurs, un frère soumis à une femme égoïste, une mère pleine d'amour, un soupirant, deux soupirants, trois soupirants, une concurrente concupiscente, une soeur inexistante, etc. Bref un salmigondis d'états d'âme dans des tasses de thé. Il est indéniable que cette oeuvre située dans son contexte de création, réalisée par une auteure qui plus est, constitue une production séminale dans la littérature anglaise. Le style, la description des personnages, les conventions de cette gentry ou les mesquineries détaillées sont autant d'attraits pour le lecteur. Néanmoins, les trop nombreux quiproquo sont exaspérant tout autant que les crises de nerfs de Marianne ou la noblesse, que dire, la sainteté d'Elinor, d'Edouard ou de John Barton. Que de manichéismes. Les gentils sont récompensés, les méchants sont punis par là où ils ont pêché. Cette littérature par et pour une élite qui ne sait quelle cuillère disposée pour la réception de Sir Middletown a le don de parfois irriter ou insupporter. L'argent ne fait pas le bonheur et les émois de ces jeunes filles ont leur place dans la littérature. Néanmoins, cette oeuvre qui s'écrit alors que la plus grande partie de la société britannique est affectée par l'industrialisation, la prolétarisation, la pollution et le machinisme sans n'y faire aucune mention perd une grande partie de mon appréciation. 1811, année de publication de ce roman, 1811 année du début du mouvement luddite, violemment réprimé par cette upper society. Mes sentiments prennent le pas sur ma raison.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782352879930
  • Collection ou Série
    Collectors
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    427
  • Dimensions
    179 x 112 mm

L'auteur

Jane Austen

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