Sharko : Le livre de Franck Thilliez

Quand le suspens se noie dans l'hémoglobine, ça donne ce roman où la noirceur humaine et le gore ont le rôle principal. Le suspens s'installe très vite dans cette histoire sanguinaire dans laquelle Sharko et Lucie vont passer de chasseurs à gibiers suite au meurtre accidentel que commet Lucie, qu'ils doivent dissimuler. Mais l'aspect médico-scientifique de l'histoire, même s'il est intéressant et très documenté, installe des longueurs qui cassent le rythme et éteignent rapidement le suspens du départ. On finit par se demander si l'auteur a voulu écrire un thriller ou une thèse sur le sang et les maladies issues de sa contamination. C'est pourtant bien écrit et construit mais la fiction est écrasée par l'information scientifique, la multitude de personnages autour et le gore presque à chaque page. Dommage.

Depuis le temps que j'entends parler de Franck Thilliez, j'ai enfin ouvert l'un de ses thrillers. Dès les 1ères pages, je me suis retrouvée plongée au cœur de l'action. Le lecteur vit les évènements avec les personnages, on tremble avec eux. On a envie de tourner rapidement les pages pour connaître la suite. Mais, on la redoute, également. L'histoire est bien menée, bien documentée, comme s'il s'agissait d'un fait divers qui a réellement existé. Je me suis attachée aux personnages et une chose et sûre, j'irai les retrouver dans les autres tomes de la série. Peut-être dans l'ordre, cette fois-ci ?

L’histoire en elle-même est assez complexe. L'enquête principale sur le meurtre de Ramirez va finalement donner lieu à d'autres enquêtes périphériques. Au final, l'ensemble est lié mais je pense qu'une seconde lecture me permettrait de mieux saisir la globalité du livre. Malgré les nombreux récapitulatifs des enquêteurs du 36 Quai des Orfèvres, j'ai parfois été un peu perdue dans les liens existants entre les différents thèmes. En bref, si vous aimez les thrillers sombres, n'hésitez plus, Sharko est fait pour vous. Avec ce livre, Franck Thilliez nous offre une histoire complexe et incroyablement addictive !

Livre audio lu par Jérémie COVILLAULT. Sortie en 2017. C’est le 10ème tome des aventures de SHARKO et HENNEBELLE…ils vivent ensemble, ont des jumeaux. Ils vont être impliqués dans une enquête totalement folle qui va mettre en danger leur famille, les faire agir à l’encontre de leurs convictions, menacer la confiance de leurs proches et de leurs collègues et les pousser à piétiner les valeurs qu’ils défendent. Quand deux policiers franchissent toutes les frontières dans une enquête qui va mêler la sauvagerie, les meurtres en séries, une épidémie, un futur scandale sanitaire dans le domaine du sang, cela donne ce roman très nerveux, énergique et surtout très très tordu. La première scène qui se déroule dans un musée océanographique dans un bassin à requins donne ton de manière directe et brutale. Si vous ne supportez pas cette scène, dites vous que vous lirez bien pire jusqu’à la fin. On retrouve le talent de l’auteur. L’ensemble des recherches qu’il a du mener dans les domaines scientifique, épidémiologie, dans les milieux satanistes vont ensanglanter toutes les pages. C’est gore, violent dans le descriptif des scènes, dans les récits des pratiques de ces milieux terrifiants. On n’a pas du tout envie de rigoler et de prendre cela à la blague! On a du mal à se décoller de la lecture, et la voix du lecteur y est pour beaucoup: vibrante, éraillée, profonde. Une lecture remarquable. Lecture non recommandée pour les âmes sensibles, ceux qui n’aiment pas les scènes sanglantes, ceux qui ont peur des vampires ou qui sont hypocondriaques. Un très très bon polar, même si les multiples interactions des différents milieux concernés peuvent nous perdre, de même que l’abondance des explications techniques et scientifiques est parfois un peu « too much ». Il manquait un suspicion de guerre nucléaire et on était au complet quant aux différents items de l’anxiété. Juste un petit coup de griffe de ma part qui n’enlève rien à la très grande qualité de cette histoire très bien construite, écrite……et lue! Petit sourire: il y a un capitaine au nom de Jacques Saussey (en hommage à l’auteur) et un autre à Mathieu Chedid surnommé M, en scientifique fan de guitare!!