Tant que fleuriront les citronniers : Le livre de Zoulfa Katouh

Tant que fleuriront les citronniers Tant que fleuriront les citronniers, livre écrit par Zoulfa Katouh, parle de Salama Kassab, une jeune syrienne qui avait l'avenir devant elle avec sa famille et était étudiante en pharmacie. Mais alors que de fortes révolutions éclatent, elle perd son père, sa mère ainsi que son frère et il ne lui reste plus que sa belle soeur est meilleure amie, Layla, qui est enceinte, et se retrouve à travailler dans un hôpital avec pour expérience sa seule année de pharmacie.Elle doit effectuer des chirurgies à vif. Dans ce livre on peut suivre l'histoire de cette jeune femme qui va tout faire pour essayer de quitter la Syrie elle et sa belle-soeur en rejoignant l'Europe clandestinement. Ce livre m'a énormément touché, du fait que son histoire est basée sur des faits réels qui sont atroces ( morts d'enfants, de bébés, chirurgies à vif, viol…). Il m'est arrivé de pleurer à certains moments car certaines des scènes étaient tellement fortes et bien écrites que l'on pouvait se les imaginer comme si elles se passaient devant nos yeux. Le moment qui m'a le plus mis sous le choc a été quand Salama s'était rendue compte qu'une personne chère pour elle était belle est bien morte. du début à la fin l'histoire est très bien ficelée. Durant 6 mois Salama croit que cette personne est vivante alors qu'elle avait été la cible de tirs alors qu'elle était sans défense. En termes d'écriture ce livre est facile à lire et personnellement je trouve que lorsqu'on le commence, il est difficile de s'arrêter. Il évoque les conditions de vies misérables en Syrie ( pénuries d'eau , de nourriture, de médicaments…), mais à côté on peut voir grâce à l'histoire d'amour qui va se créer entre Salama et Kenan, un jeune homme qui se bat contre le régime politique avec son appareil photo, que l'espoir est encore présent si on est avec les bonnes personnes.

Une lueur d’espoir dans un monde perdu … Tant que fleuriront les citronniers est un livre écrit par Zoulfa KATOUH, paru en version originale le 13 septembre 2022, traduit et édité en français par Nathan le 7 septembre 2023. Zoulfa KATOUH, âgée de 30 ans est une romancière canadienne d’origine Syrienne qui a vécu entre la Suisse et Dubaï. En Suisse, elle choisit de faire des études de médecine en pharmacie. Tant que fleuriront les citronniers est son premier roman, qui a beaucoup plu au public avec une note de 4,39/5 sur Babelio. Il a été traduit dans 22 langues et a reçu le prix des lecteurs des Cycles d’orientation Sécheron-Montbrillant en mai 2024. Salama Kassab, étudiante en pharmacie de 18 ans vit avec Layla, sa belle-sœur et meilleure amie à Homs, ville Syrienne détruite durant la Révolution Syrienne en 2011. Cette guerre a retiré la famille de ces dernières, se retrouvant seules. Salama est bénévole à l’hôpital et devient une chirurgienne improvisée. Elle vit constamment avec son subconscient Khawf (la peur, en arabe) qui lui provoque des hallucinations. Un jour, elle va rencontrer Kenan Aljendi, un jeune activiste de 19 ans qui montre au monde à travers des vidéos l’horreur vécue en Syrie. Nous suivons dans ce roman les choix, les peurs, les sentiments et le début d’une histoire d’amour de Salama. Quel chef d’œuvre ! Ce livre est l’un des plus émouvant, touchant et poignant que j’ai pu lire jusqu’à présent. Tout le long du roman, nous ressentons les peurs, les angoisses et les sentiments de notre personnage principal : Salama. Ce livre nous fait prendre conscience des atrocités vécues durant la révolution syrienne que l’on ne raconte pas forcément sur les réseaux sociaux. Zoulfa KATOUH nous fait ressentir, grâce aux mots choisis, l’horreur vécue par son pays d’origine. Les personnages sont tous attachants et surtout très courageux comme le jeune Ahmad qui trouve du bonheur dans la mort et qui « racontera tout à Dieu une fois au paradis » ou encore la petite Lama âgée de 9ans qui se fait opérer sans anesthésie et qui ne se plaint pas. « Vivre, ce n’est pas simplement survivre » est la citation qui pour moi résume parfaitement la situation en Syrie et le roman en général. Je trouve également que l’histoire d’amour entre Salama et Kenan est parfaitement bien placée et que cela redonne de l’espoir malgré les difficultés. Ensuite, le suspense et le stress sont présents durant tout le livre et dans chaque événement comme durant la manifestation ou les bombardements, ce qui fait qu’à aucun moment nous nous ennuyons. Le livre n’est pas compliqué à lire et le vocabulaire reste plutôt simple, il devrait être lu par beaucoup plus de personnes afin de les sensibiliser à ce sujet. Mais attention, âme sensible s’abstenir ! J’ai failli pleurer durant toute ma lecture ! Entre peur, rire, joie et pleurs, ce livre est parfait pour tous les amoureux de lecture ! Elise Asselin

Comme beaucoup de lecteurs de Tant que fleuriront les citronniers, j’ai été bouleversée par ma lecture. Ce livre est bien plus qu’un roman : c’est un chef-d’œuvre, et il figure désormais parmi mes préférés. On ne ressort pas indemne d’une telle histoire, si puissante, si humaine. L’histoire se déroule en Syrie, en pleine guerre. Salama, 19 ans, y est l’héroïne malgré elle. Chaque jour, elle donne tout ce qu’elle a à l’hôpital de Homs pour sauver des vies. C’est une tâche colossale, épuisante, d’autant plus qu’elle n’était “que” pharmacienne avant la guerre. Elle a dû apprendre sur le tas à devenir médecin, comme tant d'autres dans ce chaos. Salama, c’est un personnage que l’on porte dans son cœur bien après avoir refermé le livre. Elle est marquée, détruite par la guerre. Son travail la laisse exténuée, mais ce n’est pas tout : chaque nuit, Khawf, une illusion de son esprit, s’invite dans ses rêves. Il représente toutes ses peurs les plus profondes, tous ses traumatismes, et il les lui impose encore et encore.  Elle partage son quotidien avec Layla, sa meilleure amie mais aussi sa belle-sœur. Layla, enceinte d’une petite fille, vit des choses encore plus dures. Mais ce qui se passe avec elle… je ne m’y attendais pas. C’est un moment qui prend à la gorge et qui reste gravé. Seuls ceux qui ont lu le livre savent à quel point c’est poignant. Les deux jeunes femmes n’ont qu’un objectif : fuir la Syrie, trouver un endroit sûr. Mais le chemin pour y parvenir est semé d’embûches. Ce n’est pas juste une question de survie, c’est un déchirement : comment abandonner son pays, là où l’on a grandi, là où reposent tous ses souvenirs ? Et comme si ce dilemme n’était pas suffisant, Salama rencontre l’amour en Syrie. Oui, Kenan. Ce personnage est absolument magnifique. C’est un jeune homme de son âge, courageux, déterminé, qui se bat pour que le monde entier sache ce qui se passe dans son pays. Ses vidéos clandestines, son combat pour la vérité, son amour pour la Syrie… Kenan est un héros à sa manière. Et en plus de tout cela, il est d’une simplicité et d’une gentillesse désarmantes. Le lien entre Salama et Kenan est tout simplement magique. C’est un petit rayon de soleil au milieu d’une tempête. Leur amour n’est pas dans l’excès. Non, c’est un amour pur, pudique, qui se concentre sur les sentiments, le respect, la réflexion. Pas de gestes précipités. Et c’est justement cela qui rend leur relation si belle, si poignante. Ce livre ne se limite pas à Salama et Kenan. Les personnages secondaires sont tout aussi fascinants. Le Dr Ziad, par exemple, est un collègue essentiel pour Salama. Avec son expérience et son calme, il est un pilier pour ses patients et ses collègues. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié, même s’il reste discret dans l’histoire. Yusuf, lui, est bouleversant. La guerre lui a volé sa voix, mais pas sa force. Il ferait tout pour protéger sa petite sœur Lama, qui est elle-même un petit rayon de soleil dans ce chaos. Am, en revanche, m’a laissée plus perplexe. Ses motivations, centrées sur l’argent, sont discutables. Mais peut-on vraiment le blâmer dans un tel contexte ? Oui, il agit pour son bénéfice, mais au fond, il n’est pas si mauvais. On finit par comprendre, voire par compatir. Hamza et Baba, le frère et le père de Salama, bien qu’absents physiquement, pèsent lourd sur l’histoire. Salama ressent profondément leur perte et leur absence. Leur courage inspire, même à travers les souvenirs. Enfin, il y a Khawf. On ne peut pas vraiment parler de “personnage”, car il est une projection de l’esprit de Salama, mais il est omniprésent. Même si je ne l’apprécie pas – comment aimer ce qui n’est qu’angoisse et peur ? – il est crucial. Il force Salama à faire face à elle-même, à ses choix, et à avancer. Le citron et les citronniers sont bien plus qu’un motif récurrent dans l’histoire : ils incarnent l’espoir. Tout au long du livre, leur symbolique est une bouffée d’air frais, un rappel qu’il ne faut jamais abandonner, même quand tout semble perdu. C’est un roman puissant, mais pas facile à lire. Les descriptions de la guerre sont réalistes, parfois brutales, et elles mettent face à une vérité que l’on préfère souvent ignorer. Personnellement, je ne connaissais pas la guerre en Syrie avant de lire ce livre. Cela m’a donné envie d’en apprendre plus, même si c’est un sujet extrêmement difficile. Et pourtant, malgré la dureté du contexte, l’écriture est magnifique. Poétique, douce, pleine de nuances. Ce livre m’a tenue en haleine du début à la fin. Je ne voulais pas le terminer, tant je m’étais attachée aux personnages.

Les personnages sont tellement attachants, Salama est une héroïne forte et inspirante. Sa lutte entre rester pour aider son pays et fuir pour sa sécurité personnelle est décrite avec une profondeur exceptionnel. Zoulfa Katouh réussit à capturer les réalités brutales de la guerre tout en mettant en lumière la beauté et la force de l'esprit humain. Les descriptions sont si réalistes que j’ai été transportée en Syrie, aux côtés de Salama. Malgré les moments très difficiles, ce livre est une pépite. Il te rappellera que même dans les moments les plus sombres, il y a toujours une lueur de lumière et de possibilité de changement.