Tartarin de Tarascon : Le livre de Alphonse Daudet, Laurent Corvaisier

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Un grand classique provençal.

Tartarin de Tarascon est un roman écrit par Alphonse Daudet en 1872.
Ce livre plein d'humour conte les aventures burlesques de Tartarin, chef des chasseurs de casquettes de Tarascon. Personnage haut en couleurs, il anime les salons des bourgeois de la ville en racontant, avec une verve toute provençale, des chasses aux lions... imaginaires.
Poussé par la ville, à la suite d'une ultime forfanterie, à partir en Afrique pour une chasse au lion bien réelle, le héros un brin naïf va traverser des aventures peu reluisantes. Son tableau de chasse se résumera à un vieux lion, aveugle et apprivoisé.
Tartarin épousera même quelque temps les geôles africaines. Berné, moqué, meurtri et atteint au pus profond de sa dignité, Tartarin parviendra pourtant à revenir à Tarascon, et une dernière méprise lui permettra d'être porté en triomphe par ses compagnons.

De (auteur) : Alphonse Daudet, Laurent Corvaisier

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Readeronthestorm

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

On rit toujours aux éclats à la lecture de cette incroyable "galéjade" écrite au beau milieu du 19e siècle. Flaubert avait, paraît-il, qualifié le roman de chef-d'œuvre et on ne peut que tomber d'accord avec lui, d'autant qu'il y a dans la peinture des aventures de ce drôle de chasseur de lions, au-delà de la moquerie omniprésente, une certaine tendresse et même une admiration qui transparaît particulièrement dans l'hommage appuyé au Quichotte et à Cervantès. La construction de ce court récit me semble également admirable, transplantant le héros du vieux pays fermé (Tarascon) au pays neuf ouvert à toutes les aventures (l'Algérie coloniale). Daudet y révèle son sens aigu de la narration mais aussi beaucoup d'empathie pour l'humanité qu'il observe, y compris les personnages les moins recommandables. A relire sans aucun scrupule.

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papillon_livres30

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

Tartarin de Tarascon est un personnage, qui, dans sa ville du Midi, a une "réputation de héros" et de "Don Quichotte", avec ses aventures ou ses désillusions. Un roman d'aventures très drôle, captivant et original. Une écriture fluide, raffinée. Un personnage attachant. Très bon moment de lecture.

Wyoming

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

Aujourd'hui ce serait presque une satire des m'as-tu-vu, voire de certains bobos, à l'époque de Daudet c'était l'illustration d'un naïf, fier comme Artaban, qui imaginait ses propres exploits comme la chasse au lion de l'Atlas. Tartarin reste un gentil, un provençal que son verbe a emporté un peu trop loin, à tel point qu’il ne peut se déjuger et qu’il va devoir partir pour l’Algérie à l’époque de sa récente colonisation, assurant qu’il en rapportera la dépouille d’un lion de l’Atlas qui l’aura abattu. Alphonse Daudet semble se mouer pas mal de son personnage mais, finalement, il le rend atachant pour ses lecteurs. Car Tartarin est en fait un innocent les mains pleines qui aime le paraître, qui aime être la vedette dans son petit pays, il y parvient par ses talents de conteur en s’appropriant des aventures découvertes dans ses lectures. D’aucuns reprochent à Daudet ou Pagnol d’avoir forcé le trait sur leurs personnages, desservant ainsi la véritable Provence. En fait, ils ont observé, à plus de cinquante années d’intervalles la vie quotidienne et n’ont fait que traduire, en poussant le trait un peu loin quelquefois, ce qu’ils avaient vu. Giono a servi la Provence différemment, mais en touchant à une certaine méchanceté des campagnes qui n’est pas spécifique au pays de Mistral. Tartarin est une oeuvre que je vois surtout comme amusante, aujourd’hui pourrait-elle faire rire encore ou serait-elle non publiable du fait de l’image qu’elle donne de la colonisation ?

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Lamifranz

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

Tartarin a vraiment existé. Il semble en effet que Alphonse Daudet se soit inspiré d’un de ses cousins, horticulteur, avec lequel il a fait un voyage en Algérie en 1861 : Henri Reynaud est en effet un personnage excentrique, coincé ente une épouse rigide, vertueuse et autoritaire et ses rêves d’aventures et d’évasion. De là à forcer le portrait, lui ajouter une hâblerie exagérée, voire une naïveté plutôt ridicule, il n’y a qu’un pas. C’est ainsi que naquit (pour une bonne part) Chapatin, puis Barbarin, et enfin Tartarin, chef des chasseurs de casquettes de Tarascon, grand chasseur devant l’Eternel. A Tarascon (Bouches-du-Rhône) (ne pas confondre avec Tarascon-sur-Ariège, svp), Tartarin est une célébrité. Ses exploits, du moins tels qu’il les raconte, sont devenus légendaires, au point que lui-même se demande s’il ne les a pas réellement effectués. C’est bien le problème, un jour ou l’autre on se fait prendre à son propre piège, et voilà notre Tartarin contraint d’aller chasser le lion « pour de vrai » en Afrique. L’Afrique, pour les Tarasconnais (et la majorité des Français de l’époque) c’est ni plus ni moins que l’Algérie, département français depuis la conquête en 1830. Ses aventures africaines sont moins glorieuses, mais c’est nanti d’un chameau qu’il revient au pays, et la peau d’un vieux lion aveugle lui ouvre toutes grandes les portes de la gloire. Alors bien sûr, le trait est gros, forcé, « hénaurme » pour tout dire, trop gros pour être vrai. Assez toutefois pour que les Tarasconnais s’en vexent, et même qu’un certain Barbarin se sentant visé, élève une protestation. Mais derrière la galéjade, le portrait psychologique est finement tracé : des Tartarin il y en a partout, sans doute moins vantards, moins m’as-tu-vu (et encore), des qui s’attribuent des exploits imaginaires, et des qui pour épater les filles s’inventent des vies de héros…Tartarin n’est pas un héros, je ne suis même pas sûr qu’il soit un anti-héros. Bien sûr il est risible. Mais est-il pour autant ridicule ? Au fond c’est un grand naïf, victime de sa propre folie. Mais autour de lui, ces braves Tarasconnais qui jouent de lui en profitant de son propre aveuglement, tout comme ceux qui l’ont honteusement berné en Algérie, comment les qualifieriez-vous ? La faconde, l’accent, bien sûr c’est du soleil dans la voix, mais les méchancetés, les traîtrises, les coups tordus, même dits « avé l’assent », restent des méchancetés. C’est du reste un reproche qu’on a fait à Alphonse Daudet, et après lui à Marcel Pagnol : ils auraient folklorisé la Provence, en comparaison d’écrivains plus « authentiques » (comme aurait dit Ugolin) comme Jean Giono ou Henri Bosco. Soyons sérieux, tous quatre sont d’immenses écrivains (il est temps qu’Henri Bosco soit lui aussi réhabilité), et tous quatre ont aimé éperdument « leur » Provence, qui n’était pas forcément la même pour chacun d’eux : les deux premiers racontent la Provence de la plaine et des collines, et les deux derniers celle de la montagne. Pour utiliser une formule un peu passe-partout, mais en l’occurrence assez juste, il me semble, Daudet et Pagnol se sont attachés à décrire des types provençaux, alors que Giono et Bosco, à travers eux, ou à partir d’eux, cherchent à décrire l’âme de la Provence…

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Enfants , Roman Enfant 8-12 ans
  • EAN
    9782324003035
  • Collection ou Série
    Lectures de toujours
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

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7,49 € Numérique 176 pages