Tartarin de Tarascon : Le livre de Alphonse Daudet, Laurent Corvaisier

Lu après Tartarin des Alpes que j’ai préféré à ce premier et qui m’avait plus fait rire. Tartarin, pour devenir grand chasseur de lion, va se rendre en Algérie où, bien sûr, ça ne courre pas la Savane. Un peu les mêmes éléments que la suite : tombe amoureux, se fait avoir, mais revient au pays Gascon en héros.

Je m'aperçois que je n'ai jamais rien écrit sur ce livre alors que je l'ai lu et fait lire à mes élèves il y a des lustres voire des décennies. Pourtant je parlais de lui ce matin au petit déjeuner, adaptant peu ou prou son histoire. Notre Tartarin à nous, citoyens républicains du XXI ème siècle ne se déguise pas en chasseur de lion. Au lieu de pantalon bouffant, petite chéchia et gilet court brodé, il porte cravate rouge ou bleu vif, pantalon triste et écureuil jaune écrasé sur la tête. Il a promis non pas de ramener un trophée de lion mais d'avoir la peau d'un sale petit truc qui tue les hommes de son pays. Si ce truc se contentait des hommes du reste du monde, il s'en serait soucié comme d'une guigne. Ou d'un migrant mexicain. Le vrai Tartarin est à mourir de rire, il plastronne et redresse la tête avec fierté avant d'embarquer pour l'Afrique. Même si, intérieurement, il se fait bien du souci sur ce qui l'attend. Notre Tartarin à nous est à mourir tout court. Il bombe le torse, affiche la moue dégoutée de celui à qui on ne la fait pas et invective tout individu qui mettrait ses convictions en doute. Si le Provençal a fourbi ses armes : deux fusils, un couteau de chasse et un revolver, notre Tartarin à nous fourbit le deuxième amendement de la Constitution et dégaine sa seringue d'eau de Javel pour liquider le virus dans nos veines. Le vrai Tartarin n'avait pas pensé à mater le lion à coup d'UV. Le nôtre, si. Vous imaginez le virus, d'abord doucement chauffé, puis bronzé, puis carrément cramé au soleil de Californie ? Voire carrément promu carcinome ? Je sais comment se termine l'épopée du Tartarin d'Alphonse Daudet, je ne sais pas - mais je redoute le pire - jusqu'où nous conduira le clown pas drôle qui l'imite, là-bas, quelque part de l'autre côté de l'Atlantique. Notre Tartarin de Provence a toujours attiré la sympathie et fait rire sans ironie, encore moins avec sarcasme. L'autre, là-bas, parvient à entraîner des gens apparemment sensés derrière lui et sera, qui sait ? - peut-être en charge de la première puissance mondiale pour la deuxième fois en novembre 2020. NB : Je tiens à disposition les portraits de Rodomont, issu du Roland furieux de l'Arioste ainsi que celui de Matamore, tout droit sorti de la commedia dell'arte , pour qui voudrait les adapter également au sujet plus ou plus moins avoué de ma chronique.

un livre que j'adore, ce personnage d'alphonse Daudet, est un de mes préféré. l'histoire en deux parties est vraiment très bien construite. on y découvre que les gens du sud , malgré leur réputation, n'exagère jamais, c'est le soleil qui est la cause de tout. l'histoire de ce chasseur de casquettes de tarascon, qui par ses , non dit, est obligé d'aller chasser le lion en algérie, est truculente, savoureuse a souhait.. et je la savoure de temps en temps. pour cette oeuvre, ainsi que les lettres de mon moulin, je me suis fendu, d'une belle édition, reliée cuir. elle le mérite...

Un livre devenu un standart de cet auteur prolifique un livre pour petits et grands tres bien ecrit où le plaisir de lire est réel je vous le conseille fortement vous ne le regretterez pas le voyage en provence vaut le coup !