Traverser les montagnes et venir naître ici : Le livre de Marie Pavlenko
Astrid a tout perdu. À quarante ans, plus rien ne la retient, alors elle part. Elle achète sans l'avoir visitée une maison isolée dans la région montagneuse et sauvage du Mercantour. Parmi ses bagages, un carton marqué d'une croix rouge, ce qu'il lui reste de sa vie passée.
Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, sa famille, ses amis, son insouciance. Elle traverse la montagne pour rejoindre la frontière française en se cachant de la police. Dans son ventre, une vie qu'elle déteste grandit.
Deux destins de femmes inoubliables. Deux douleurs indicibles qui se rencontrent et s'apprivoisent.
À PROPOS DE MARIE PAVLENKO :
Marie Pavlenko vit entre la région parisienne et les montagnes cévenoles. Elle compose depuis bientôt quinze ans une œuvre originale, pour tous les publics et sous une diversité de formes, où s'articulent les thèmes de la métamorphose, de l'altérité, des liens tissés avec le vivant. Drôles, poétiques ou tragiques, ses textes sont marqués par son engagement pour les droits des femmes et de la nature sauvage, ils mettent en scène des personnages en marge, fragiles, obstinés, résilients.
Saluée par de nombreuses distinctions, dont le Grand Prix de la Société des gens de lettres en 2020, Marie Pavlenko est traduite dans une quinzaine de langues. Traverser les montagnes, et venir naître ici est son premier roman aux éditions Les Escales.
Son Instagram : marie__pavlenko
ILS EN PARLENT :
Un roman lu en avant-première et salué par une sélection de libraires
De (auteur) : Marie Pavlenko
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
marialyze
• Il y a 3 mois
" Je porte leur passage au monde." Mais...ils ne sont plus là ." Pas facile en plus de se retrouver dans un coin perdu mais magnifique, heureusement . "L'enfer invente toutes les histoires.Une vie de mouvement qui se fige " Astrid, malgré tout, continue la route de sa vie et y croisera Soraya. .Comment peut-on traiter son peuple ainsi ? Comment peut-on traiter un frère humain ainsi ? Soraya qui a tant marché , tant perdu, tant souffert et qui ne voit pas d'avenir à sa vie. Toutes les deux vont faire un bout de chemin ensemble, avancer avec Ida et Max. Mais notre monde est hélas tellement hostile... alors heureusement qu'il y a une étoile apparue neuf mois après le drame pour redonner une lumière à la nuit. " Nous aussi nous migrons Vers quelle saison ? Vers quel rivage ? Vers quel silence? " Claude Roy J'ai beaucoup aimé ce roman .
tamara29
• Il y a 3 mois
J’ai lu ce roman de Marie Pavlenko en trois jours, aimantée par Astrid et son drame personnel qui la fait tout quitter et acheter une vieille maison dans une région montagneuse du Mercantour. En se réfugiant dans cet endroit isolé qu’elle ne connait pas, c’est comme si son propre corps allait aussi se préparer au grand hiver. Sa douleur est palpable. Par des images, presque des mantras qu’Audrey se répète, on pénètre dans ses pensées, dans son ressenti, réalisant ce qu’elle peut vivre au quotidien, seconde après seconde. Rapidement, le lecteur se sent bouleversé face à cette femme qui a tout perdu de sa vie. Qui n’attend plus rien de la vie. On suit cette femme d’une quarantaine d’années dans son emménagement, contrainte presque malgré elle de se préparer à l’hiver (le bois pour la cheminée, la réfection des pièces, etc.). Peu à peu, elle va tout de même se laisser apprivoiser par sa voisine, Ida, une femme plus âgée, potière, avec qui, sans pour autant être capable de lui raconter son histoire, elle accepte ces petits moments de lien, de sociabilisation, par un peu de jardinage, un café près de la cheminée ... D’ailleurs, le feu, dans ce roman, est un des symboles de la survie, de la vie, de la chaleur, de la lumière aussi. Bien sûr dans la terminologie du feu, c’est aussi « le foyer » et même le foyer qu’on entretient. Le feu qu’Astrid doit apprendre à faire dans sa maison pour résister à l’hiver rugueux. Le feu qu’elle est forcée d’allumer et qui la maintient dans la vie, dans les gestes de survie. Le feu que justement les migrants doivent apprendre à faire, à « construire », pour ne pas mourir de froid dans ces montagnes glacées durant ces semaines de marche pour franchir les frontières, à la recherche de la liberté, à la recherche d’un nouveau foyer. C’est durant une de ses premières promenades à raquette, par une nuit glacée, qu’Astrid va découvrir et recueillir dans sa maison Soraya, jeune migrante syrienne de 17 ans, enceinte, haïssant l’enfant qu’elle porte. Une rencontre qui va sceller leur destin… Peut-être plus que le sujet des migrants, c’est surtout le parcours de deux femmes blessées qui est au cœur de ce récit émouvant. L’histoire de ces deux femmes seules, meurtries, fragilisées par leur histoire personnelle mais aussi courageuses et sensibles. Une rencontre entre deux réfugiées, deux immigrées (à leur façon) qui se déroule d’ailleurs presque comme dans un huis clos qu’est la montagne, protectrice (car elle permet de se cacher du regard des autres), à l’image de la pureté où on peut croire et espérer tout recommencer mais avec l’antagonisme aussi d’être des plus dangereuses. Et on comprend que le titre du roman « Traverser les montagnes, et venir naître ici » pourrait concerner les deux personnages. J’ai été chamboulée par la première partie, grâce à la plume de Marie Pavlenko me faisant immédiatement m’attacher à Astrid ; mais je dois le dire, moins par la fin du roman -peut-être plus attendue et avec moins de saveurs stylistiques du début. Durant les premières pages, l’auteure a réussi à retranscrire, avec subtilité et sans mélodrame, l’épreuve que subit Astrid, à nous faire ressentir sa douleur criante, ses souffrances qui rythment les battements de son cœur. Par la suite, la poésie qui s’immisce doucement durant le récit amène une sorte d’apaisement, comme un temps de repos salvateur et nécessaire, aussi bien pour les protagonistes que pour le lecteur. La poésie qui va être un liant entre les deux femmes. La poésie qui est ce par quoi Astrid réaborde la littérature. Et cueillant çà et là des mots parlant de souffrance et de chagrin, de vide, d’amour aussi, la poésie pourrait être aussi ce par quoi, touche par touche, mot après mot, elle pourrait réapprendre à faire le reste du quotidien, réapprendre à vivre, à accepter de vivre. J’ai apprécié ces références poétiques, tout comme j’ai eu l’impression de voir de la poésie dans ces pages, celles qui parlent de la douleur, mais aussi de beauté par la contemplation de la nature, de la montagne et son épais manteau blanc, son silence.
gromit33
• Il y a 3 mois
Une belle couverture et un titre si poétique mais pour une histoire terrible et le portrait si troublant et émouvant de deux femmes, cabossées, vaillantes et qui n'auraient pas dû se rencontrer. Astrid a tout perdu. À quarante ans, elle décide de refaire sa vie dans un village perdu de la montagne du Mercantour. Soraya a tout laissé derrière elle. Sa Syrie natale, et sa famille lors de ce départ vers une meilleure vie. Elle va se perdre dans ce Mercantour et va rencontrer Astrid. Par facile d'aborder des sujets si difficiles, l'auteure utilise avec justesse, émotion une écriture simple, poétique pour nous raconter le destin de ces deux femmes. Elle y glisse certaines références littéraires (Claude Roy, Andrée Chédid, René Char, Agota Kristof, Louise Glück). La littérature, la sculpture peuvent permettre d'essayer de se reconstruire et de continuer, de tenter de traverser les montagnes vers une vie meilleure. Un texte avec des passages bouleversants et qui permet de mettre des histoires derrière des statistiques, des discours. L'exil n'est pas un choix anodin et derrière chaque homme et femme qui décide de quitter leur pays, il y a un être humain. Je ne connaissais pas cette auteure mais vais continuer ma découverte de ses textes. #Traverserlesmontagnesetvenirnaîtreici #NetGalleyFrance
livrovore87
• Il y a 3 mois
TW : deuil, vi•l Deux femmes. Astrid, femme d’une quarantaine d’années qui part vivre au fin fond de la montagne car plus rien ne la retient et tente de consoler son cœur. Soraya, jeune femme encore mineure qui a fuit un pays en guerre et porte un enfant qu’elle déteste. Deux âmes qui vont se trouver et tenter d’aller de l’avant. J’ai lu ce roman sans même lire le résumé, simplement parce qu’il est écrit par Marie Pavlenko dont le dernier titre, Rita, m’avait bouleversée. Bien que celui-ci soit classé en littérature « adulte », le résultat est le même : j’ai pleuré en le terminant. La plume de Marie Pavlenko m’a transportée dans ces montagnes, m’a fait entrer dans l’intimité de ces deux femmes et m’a fait ressentir une multitude d’émotions. Les chapitres sont courts mais incisifs. L’histoire est brutale mais narrée avec poésie. Je ne peux me reconnaître dans aucune de ces deux femmes car je n’ai pas vécu ce qu’elles ont vécu. Pourtant, j’ai pu imaginer et ressentir ce qu’elles ont ressenti tant les messages véhiculés ici sont puissants et universels, tant ils s’inscrivent dans le cycle de la vie alors même que ça ne devrait pas arriver. Astrid et Soraya m’ont profondément émue, chacune à leur manière. Elles m’ont fait pleurer mais elles m’ont aussi fait sourire. Cette lecture, c’est un coup en pleine poitrine, tellement violent qu’il nous renverse. Cette histoire, c’est un coup de cœur, tellement foudroyant qu’il reste inévitablement dans notre mémoire. Pour clore cette chronique, voici quelques mots écrits par ma mère qui l’a lu après moi : « Quand la vie renaît à la croisée de destins perdus ». J’espère que cela vous aura donné envie de découvrir cette histoire bouleversante.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782365698078
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- Collection ou Série
- Littérature française
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 352
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- Dimensions
- 226 x 142 mm
Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.
21,00 € Grand format 352 pages