Tu m'as volé mon étoile : Le livre de Jean Nainchrik

Chère Toi, Mais quelle merveille ce roman ! Il est d’une telle intensité, d’une telle beauté, que ça fait peur ! Peur de souffrir à sa lecture et d’aimer ça, car les mots sont un coup de poing, un baume, une caresse, une déchirure. Et le plus douloureux, et merveilleux, c’est que c’est un récit vrai. L’instant d’une vie, de la vie de l’auteur. Ici, tu vas suivre Jean, Jean qui te racontera, et se racontera, cette rencontre qui a marqué sa vie, façonné un peu son cœur, cette rencontre qui est unique, gravée dans son âme et qui pourtant regorge de tant de regrets, de secrets. Tu liras ici l’histoire d’un amour impossible entre deux hommes, l’histoire d’un rendez-vous manqué qui cimentera leur destin. Tu liras ici toute la passion et la pudeur d’un amour silencieux où seul le cri de l’amour se répond. Tu liras ici l’espoir, le chagrin, l’angoisse, la joie, la peine, l’amour, le souvenir. Et tant encore. Un entremêlement d’émotions et de sensations qui offre un texte grandiose, entre passé et présent. Tu liras aussi le bruit du silence. De celui qui manque. De celui qui n’est plus. De celui qui crève d’amour. Tu rencontreras donc Jean, qui est un homme, et Léo, qui n’aimait que les femmes. Et la vie qui s’en mêle. La vie qui chamboule tout. Le cœur qui frissonne et offre l’amour. L’amour. Juste l’amour. Je ne sais que te raconter d’autre. Lis. Lis et tu verras. Lis et tu ressentiras. Lis et tu vibreras. Lis et tu pleureras. La plume de l’auteur est juste… étincelante. Une plume fluide, tendre, claire. Une plume d’émotions. Une plume qui touche. En bref, tu l’auras compris, j’ai eu un énorme coup de cœur pour ce roman. J’adore la couverture. J’adore le titre. C’est écrit avec passion, avec pudeur, avec sincérité, avec humanité, avec le cœur. Un mélange de poésie et de narration. C’est beau. C’est fort. C’est vrai. C’est émouvant. Poignant. Poétique. Plein d’amour. Merci pour ce souvenir si intime. Personnel. J’en ai ressenti toute la peine et tout l’amour. Ce cri du cœur.

Voici le premier roman de Jean NAINCHRICK. Un roman autobiographique retraçant son histoire d'amour brève mais intense avec Léo. Un roman court mais d'une grande beauté à l'intensité folle. Un amour défendu, secret, interdit par la société, qui renait lorsque celui-ci peut s'afficher. Il reprend vie alors comme un second souffle dans la vie de Jean qui voit réapparaitre ses émotions, ses regrets, au travers des pages de ce livre incroyable. Un récit d'une grande poésie, délicat, d'un amour qui restera sans nul doute le plus beau pour le narrateur. Un livre remplit d'émotions et de sensibilité décrivant avec une grande pudeur ce lien unique entre deux êtres. En un seul mot, une Merveille!

Aujourd’hui je vais évoquer Tu m'as volé mon étoile roman de Jean Nainchrik. L’auteur est né en 1941 et publie son premier roman autobiographique. L’octogénaire raconte l’histoire d’amour la plus forte de sa vie, survenue en Italie alors qu’il avait dix-sept ans et qu’il n’a jamais oubliée. C’est lors du confinement de 2020, en rangeant des documents que Jean Nainchrik exhume une vieille lettre de Léo Finck qu’il avait oubliée et se remémore ces moments partagés qui ont été fondateurs pour lui. A l’initiative d’un professeur communiste les deux adolescents participent à un voyage scolaire de deux semaines ; ils vont partager leur chambre et tomber radicalement amoureux. Les souvenirs de la cour d’école permettent à Jean d’évoquer son premier contact avec Léo qui l’avait défendu lors d’une brimade infligée par des camarades. Plus de soixante ans après les faits l’auteur n’a rien oublié de ce désir ardent, de cet amour incandescent. Il écrit : « jamais un instant je n’ai imaginé l’hiver de nous. » Pourtant après cette fougue amoureuse de l’été 1958, les circonstances de la vie, et l’époque aussi certainement vont conduire les deux garçons à ne rien dire de ce qui s’est passé, des sentiments qui les dévorent et mener chacun leur vie. En 1973, Léo devenu reporter de guerre après avoir été champion de ski nautique, est blessé dans le Sinaï et meurt à Paris peu de temps après. Avant son départ il avait écrit à Jean qui n’a pas entendu l’appel ou y est resté étranger. Il ne se rendra pas à la morgue voulant garder le souvenir intact du sublime éphèbe qu’il a aimé. Enfants de la guerre, les deux hommes sont les porteurs de l’histoire de la Shoah à travers leur judéité. Ce point commun n’est pas non plus verbalisé, mais Jean reconstruit l’histoire et se remémore ses échanges avec Hélène la mère de Léo qui lui a raconté son propre amour pour le père de Léo qui lui avait sauvé la vie lors d’une rafle. Le titre Tu m'as volé mon étoile fait référence à une médaille que Léo avait subtilisée à Jean lors de leur séjour italien. Le texte est court, souvent poétique, hommage et appel à l’être aimé trop tôt disparu. Une certaine mélancolie, des regrets de n’avoir pas assumé cet amour pour être plus dans le rang se lisent en filigrane. Des décennies après la mémoire est intacte : « tu as été ma première histoire, quand je ne savais pas ce que c’était d’aimer, j’étais une terre vierge, et tu as été une tempête de feu, un continent de feu, Léo. (...). D’un seul coup tu m’as pris dans tes bras, caressé, embrassé. Je sens encore ta main sur mon sexe et la mienne sur le tien. J’étais comme hors de moi-même. (...). Nuit après nuit, dans la parenthèse italienne, rien ne sera jamais dit. Ne sortiront d’entre leurs lèvres que les gémissements ténus de la lente initiation qui les rassemble. Ce qui se passe entre eux, en eux, n’a rien d’autre à dire qu’eux. Ce qui se passe entre eux participe à les construire. A leur ouvrir un chemin. (...). Toi et moi étions l’air et l’eau. Après que nous l’un pour l’autre le feu. » Tu m'as volé mon étoile est une histoire d’amour intemporelle qui perdure par-delà la mort et qui pose son empreinte indélébile sur la vie. Jean Nainchrik qui a été ingénieur, journaliste et agent de stars révèle ici que Léo est demeuré éternellement présent au point de gâcher toute autre relation car : « c’est cela, l’amour entre deux êtres, quelque chose qui ne s’écrit pas, se vit jusqu’à la mort. » Voilà, je vous ai donc parlé de Tu m'as volé mon étoile de Jean Nainchrik paru aux éditions Récamier.

#127802;Tu m’as volé mon étoile #127802; de Jean Nainchrick - 163 pages. - 18,90€ L’auteur se dévoile à travers ce récit sur son grand amour à l’âge de 17 ans avec un jeune homme, Léo, qui aimait les femmes. Lors d’un voyage scolaire à Venise, ils ont vécu une passion torride, se sont découvert Puis Léo est parti, sur le terrain en tant de guerre pour fuir. Quelques années après, Jean qui n’a jamais retrouvé cet amour avec d’autres partenaires, reçoit une lettre de Léo, quatorze mots, un cri d’amour. Cette lettre arrivera trop tard. Un récit poignant, une relation forte à une époque où où l’homosexualité était banni et rejeté. J’ai beaucoup aimé le côté partage d’une passion mais moins le côté vie de l’auteur.