Un soir d'été : Le livre de Philippe Besson

Un soir d'été des années 80 à l'île de Ré qui n'était pas encore relié au continent par un pont. Une bande de copains, des locaux, le narrateur qui passe toutes ses vacances sur l'île et se sent un peu d'ici et des parisiens de passage, des amitiés, des premières amours et une nuit l'un d'eux qui disparaît. Et le narrateur (l'auteur) qui des années après ne peut s'empêcher d'y penser encore... Second roman que je lis de Patrick Besson (après Paris Briançon) et je ne suis toujours pas totalement convaincue, voire même j'ai du mal à comprendre l'engouement qui semble entourer chacune de ses publications. Alors oui bien sûr, ce soir d'été se lit avec grand plaisir, l'écriture est fluide et prenante, sans effets de manche appuyés et en quelques pages on est plongés dans cette ambiance de vacances insulaires un peu surannées, quand l'île était encore une île et qu'internet et les mobiles n'existaient pas. Quand comme moi on est née dans les années 70, c'est un vrai plaisir de se replonger dans cette époque et de découvrir tous les petits souvenirs que partage le narrateur / auteur et qui nous font nous rendre compte que le temps passe trop vite. Et puis le grand classique : les amitiés d'adolescence qu'on pense éternelles, les sentiments toujours plus forts et bien sûr les amours d'été. C'est bien vu, jamais mièvre, le lecteur a l'impression de partager ces longues journées d'été où on s'ennuie un peu, si peu, où on n'a rien à faire si ce n'est traîner avec les copains et aller à la plage, où la vie semble éternelle, faite de plaisirs, de rencontres et de petits moment partagés avec les copains et copines (et plus si affinité). Si ce roman était si agréable à lire et bien construit, que m'a-t-il donc manqué ? Et bien peut-être tout simplement qu'il se passe vraiment quelque chose, pas forcément de grands événements mais quelque chose qui nous fasse vraiment sentir le point de vue de l'auteur et pourquoi il a choisi d'écrire ce roman. Ici en dehors de la nostalgie, de l'accent mis sur ces événements qui vous marquent à jamais, une disparition ou un coup du sort qui vient clôturer un été qu'on pensait éternel, j'ai eu l'impression de ne pas vraiment comprendre le propos de l'auteur ni où il voulait en venir. Le roman est court et se lit très vite mais je l'ai refermé avec l'impression qu'il me manquait quelque chose, tout ça pour ça et une lecture sans doute vite oubliée qui manquera d'aspérités ou de faits marquants auxquels se raccrocher. Paris Briançon m'avait fait la même impression : une écriture certes agréable, un roman qui se lit vite mais qui au final n'apporte pas grand chose. C'est donc une lecture qui me laisse un peu perplexe. Non bien sûr je n'ai rien à reprocher à l'auteur, je dirais même que j'ai lu avec grand plaisir ce petit roman mais je l'ai terminé en ayant l'impression d'être passée à côté de quelque chose ou plutôt peut-être que l'auteur lui-même avait raté quelque chose puisqu'il partageait son histoire sans réellement nous émouvoir ou nous faire réfléchir. Avis un peu en demi-teinte au final et je ne sais pas si je retenterai l'expérience !

Un peu déçue par cette dernière lecture. Le style est agréable, ça se lit rapidement, mais moins percutant que celui de "ceci n'est pas un fait divers", l'intrigue plus longue à démarrer. il s'agit visiblement d'une histoire vraie sur laquelle l'auteur reviens près de 40 années plus tard. J'ai apprécié l'ambiance, ce voyage à l'île de Ré et ce retour aux années 80 mais je n'ai pas été emportée par l'histoire qui met du temps à se mettre en place.

18e roman de Philippe Besson que je lis, mais celui-ci à une saveur particulière puisqu'il a pour décor l'Ile de ré, mon lieu de vacances préféré. C'est un texte autofictionnel très touchant, toujours très pudique et intimiste et pourtant, Besson arrive dans n'importe quel sujet à trouver les mots justes, les mots qui résonnent. L'acceptation de l'homosexualité, les violences, le harcèlement, l'amitié, les premières amours... Tout est passé en revue dans une fresque adolescente qui dure un été. Si nous devions découper l'Oeuvre de Besson, il y aurait un avant Arrête avec tes mensonges et un après ; cet après c'est tout ces romans + engagés, + biographiques et pour moi, beaucoup plus touchants. Beaucoup de phrases sont universelles et ça me plaît de partager ces lectures et d'à chaque fois trouver des lecteur.ices qui comprennent. À lire avec beaucoup de nostalgie de l'été et de la jeunesse.

L’auteur nous partage cette une part de son intimité. Un été, des amis, des fêtes, une disparition. A l’aube de sa majorité, Philippe Besson. Oui raconte son été 1985 ou l’un de ses amis disparaît. Cette disparition le hante encore aujourd’hui parfois. Que s’est-il réellement passé ce soir-là ? Dès questions qui resteront sans réponse d’autant plus que les moyens de l’époque ne sont pas ceux d’aujourd’hui. Nous partageons cet été avec eux, leurs doutes, leurs incertitudes et leurs questionnements que nous nous posons à 18 ans. Mais aussi les moments de joie qui font de ces étés-là des souvenirs inoubliables. Malheureusement, il y a cette disparition qui vient noircir ce tableau de ce bel été. Ça n’arrive pas qu’aux autres.