Wilder Girls : Le livre de Rory Power

Un roman qui manie avec habilité horreur et suspense. L'atmosphère du livre est parfaitement maîtrisée. À défaut de me faire peur, il m'a dégouté dans certaines descriptions. Le sentiment de malaise est présent pour certains passages mais il ne durait jamais (cela s'explique par ma personnalité). L'univers et l'intrigue sont rendement menés et originaux. Il ressort des autres livres du même type. Les personnages sont attachants et bien écrits. Le quotidien des jeunes filles bloquées sur l'île en proie à l'épidémie et à la faim est décrit à la perfection. Il imprègne l'esprit et nous conduit directement auprès d'elles. L'épidémie est bien présente dans les attitudes, la façon de vivre des personnages mais elle est trop survolée. Elle laisse un goût amer quand on comprend à la fin qu'on n'en aura pas plus. La fin est trop sèche. Elle est trop ouverte et laisse vraiment sur la faim. Elle démange et énerve parce qu'on n'aura pas plus d'informations. Elle peut parfaitement correspondre au style du récit mais pour des lecteurs comme moi qui n'aime pas les fins trop ouvertes, elle irrite. Pourquoi elle correspond ? Simplement qu'elle laisse les questions en suspens pour le lecteurs comme les personnages sont restés dans l'inconnu tout au long du récit. Cette fin nous met dans les mêmes conditions que les personnages. Ce fut une excellente lecture que je ne peux pas qualifier d'horreur mais qui offre une vue imprenable sur une ambiance oppressante. Attention, pour les plus sensibles, certains passages sont clairement décrites et gores.

La fin a été bâclée et c’est dommage parce que le reste est tellement bien ! Ça aurait pu être un méga coup de cœur si la fin était bien construite. L’écriture est superbe, la tension et le suspense sont à leur comble. Je dévorais chaque chapitre et chaque chapitre pour avoir des réponses… on en a eu quelques-unes, mais aucunes sur les intrigues majeures, et c’est dommage. Bref, pour moi, ce fut un très, très bon début, quoiqu’un peu effrayante en ces temps d’épidémie, mais la fin est très décevante !

Il y a des romans qui nous intriguent par leur ambiance, et celle glauque et anxiogène de "Wilder Girls" vous happera ! Dans ce huis-clos situé sur une île, des jeunes filles d'un pensionnat voient leur corps se transformer monstrueusement à cause d'un virus... Un roman mystérieux qui vous tiendra en haleine !

Les premiers chapitres furent longs. Longs parce qu'ils installent le décor, les survivantes, la maladie, la quarantaine et les règles. Ils sont longs parce qu'ils font facilement une trentaine de pages chacun, qu'ils ne s'y passent pas grand chose au final. Mais après... Après, ça devient vraiment prenant. Les questions s'enchaînent. Qu'est-ce que la Tox finalement ? Va-t-on leur apporter un vaccin ? * Et les personnages. Ces jeunes filles laissées à elles-mêmes, dirigées par une directrice et une jeune enseignante, orientées par des règles strictes et qui affrontent une maladie provoquant des mutations physiques assez surprenantes (oui, quand une deuxième colonne vertable vous pousse dans le dos, je trouve ça surprenant). Ces jeunes filles qui vivent suspendues à l'espoir d'être un jour guéries et libres, qui affrontent cet événement avec beaucoup de self-contrôle, et qui trouvent quand du bonheur dans cette petite parenthèse isolée du monde. Je les ai aimées ces jeunes filles, recelant de secrets et d'émotions. À aucun moment je me suis sentie exaspérées par elles. Je les ai toujours trouvées juste avec leurs émotions. J'ai aimé cette part d'ombre un peu mystérieuse chez Byatt, le déchirement de Reese et la droiture d'Hetty. * Mais ce que j'ai préféré ? Déjà, les parties de Byatt, et ses pensées embrumées, décousues, jetées sans forme sur la page. Je trouve ça très immersif. Puis, l'environnement également métamorphosé par ce virus. L'environnement de Raxter est palpitant.