Wilder Girls : Le livre de Rory Power
Voilà bientôt dix-huit mois qu'un mal inconnu, la Tox, a frappé l'île Raxter. Dix-huit mois que le pensionnat pour jeunes filles qui en occupe la pointe a été mis sous quarantaine.
D'abord, la Tox a tué les enseignantes, une à une, puis elle a infecté les élèves, dont les survivantes portent désormais ses monstrueux stigmates dans leur chair.
Coupées du reste du monde, cernées par les bêtes mutantes qui rôdent dans les bois alentour et livrées à elles-mêmes, celles qui restent n'osent plus sortir de l'enceinte de l'école. Jour après jour, elles attendent le vaccin que le gouvernement leur a promis.
Hetty et ses deux meilleures amies, Byatt et Reese, se serrent les coudes malgré les privations, bien déterminées à lutter ensemble jusqu'au bout...
Plus glaçant encore que Sa Majesté des mouches, un huis clos féminin et féministe qui a fait frissonner l'Amérique de plaisir !
De (auteur) : Rory Power
Traduit par : Frédérique Le Boucher
Expérience de lecture
Avis Babelio
Sophielit
• Il y a 4 ans
Avertissement : ce n’est pas le livre idéal en cette période. Un peu trop d’actualité, peut-être ? Les éléments angoissants qu’il met en scène évoquent certains aspects très réels de notre réalité actuelle, ce qui peut créer un certain malaise. Pourtant, j’ai été captivée d’un bout à l’autre par ce roman qui offre un huis clos stressant à souhait.
Marilyn_summariesbooks
• Il y a 4 ans
Comment passer à côté de Wilder Girls et de sa couverture tout aussi captivante que dérangeante signée Aykut Aydogdu. Premier roman de Rory Power, la quatrième de couverture nous promet un huis-clos malaisant et déroutant. Raxter : une petite ile au large de Boston. Rien dessus à part la forêt et un pensionnat pour jeunes filles, établissement encore plus coupé du monde depuis qu’un étrange mal, la Tox, est apparu sur l’île il y a un an et demi. De cette maladie, on ne sait rien si ce n’est qu’elle ravage les corps, a tué la plupart des adultes et n’est qu’une succession de crises qui conduisent les jeunes filles à muter ou mourir. Rien n’est épargné par la maladie : ni les animaux qui se sont transformés en d’effroyables créatures, ni la végétation oppressante et envahissante. Depuis le début de l’épidémie, l’ile vit coupée du monde, les jeunes filles recluses dans le pensionnat, seulement autorisées à sortir pour récupérer le maigre ravitaillement qu’on leur livre une fois par semaine. Aucun autre contact avec l’extérieur, pas même avec leur famille. Entre la faim et le froid, un reste d’organisation persiste sous la houlette de la directrice et de son adjointe en attendant qu’un remède ne soit trouvé. La narration se fait au travers du personnage d’Hetty qui évoque la vie sur l’ile auprès de ses amies Byatt (dont nous découvrons au fil des pages le point de vue) et Reese. Une amitié pas toujours simple, extrême, faite d’amour mais aussi de violence. Leur amitié est étrange, parfois malaisante parce que teintée de non-dits, d’animosité et de la Tox. La Tox qui dénature les corps de manière dérangeante, jouant clairement sur nos angoisses de morcellement, de destruction du corps. Les descriptions des tourments provoqués par la maladie sont sans fard et vraiment gores. La première partie du roman est assez lente, nous plongeant dans l’ambiance oppressante de ce huis-clos survivaliste au rythme de l’organisation bien rodée qui garantit tant bien que mal la survie de tous. La maladie, les relations entre les personnages… tout est fait pour que cela soit malaisant et l’autrice y parvient parfaitement. Le cadre même de l’ile est plombant entre ce sentiment d’isolement, la nature oppressante et le froid qui s’abat sur l’ile. Tout s’accélère dans la seconde moitié du roman, quand la machine dérape, quand le fragile équilibre se grippe. On se doute de certaines révélations, on est surpris par d’autres. On reste déstabilisé par nos personnages qui sont loin d’être irréprochables, pas toujours en accord avec certains de leurs choix. Rory Power ne leur facilite pas les choses et nous ballote sur une mer de sentiments contradictoires. En revanche, il est difficile de cerner les intentions de l’autrice sur les messages qu’elle souhaite véhiculer dans cette histoire, à l’image de la fin très ouverte qui nous laisse sans doute avec trop de perspectives. C’est sans doute la combinaison de l’absence de ligne directrice évidente et de cette fin abrupte sans que tout ne soit résolu qui peut d’ailleurs donner un sentiment d’inachevé à l’histoire. Wilder Girls est une lecture qui mise beaucoup sur son ambiance sombre et dérangeante pour susciter (avec succès) le malaise chez le lecteur. La question de l’isolement, de la maladie et du survivaliste sont bien traités. Il est juste dommage que les intentions de l’autrice ne ressortent pas plus explicitement à l’image de la conclusion du roman qui nous laisse sur notre faim.
Lademoiselleauxcerfs
• Il y a 4 ans
Bienvenue à Raxter, une superbe école pour filles. L’île sur laquelle se situe l’établissement est sombre, « morte ». La Tox, ce phénomène, ce virus, cette maladie qui détruit à petit feu chaque personne… Les pensionnaires de Raxter aussi sont infectées, chacune avec des symptômes différents. Nous suivons Hetty et Byatt, deux amies très proches. Il y a également Reese, qui n’est pas réellement une amie mais qui fait partie du trio. Et puis bientôt… L’une d’elle joue un grand rôle dans l’établissement et une seconde disparaît… La particularité de ce roman est qu’il s’agit d’un livre post-apocalyptique et l’autrice nous fait bien savoir que dans ce récit, rien n’est une partie de plaisir. En effet, les pensionnaires de l’école Raxter ne peuvent pas sortir de cet établissement puisque la Tox, un virus meurtrier, sévit. L’ambiance du roman est tout aussi glaciale que les affreux dégâts de la Tox. En effet, l’autrice met une distance entre le lecteur et le récit grâce à une plume extrêmement froide. Ce style d’écriture m’a perturbé au début et finalement, je me suis laissée prendre par l’effet sombre qu’a donné l’autrice à ses mots. La Tox, cette maladie qui se propage à grande allure dans le monde entier, est très bien travaillée. En effet, Rory Power s’attarde sur les différents symptômes de celle-ci. La Tox a des effets aléatoires, chaque personne contaminée possède un symptôme bien spécifique, c’est ce que j’ai adoré dans la description du virus. Nous ne savons pas à quoi nous attendre, nous ne savons pas à quelle sauce seront mangé les élèves de l’école et c’est excitant. Les personnages que l’on suit, Hetty, Byatt et Reese forment un trio même si l’une d’elles est un peu à l’écart. Ce sont des personnages que j’ai apprécié, elles ont chacune leur personnalité. Hetty est la plus sensible à mes yeux et la plus dynamique. Rapidement, elle obtient un rôle important dans l’école. Byatt est très proche d’Hetty, c’est la copine au grand coeur. Puis il y a Reese, une jeune fille discrète, froide et distante. J’ai fortement apprécié ma lecture et tous les rebondissements que l’on découvre au fil des pages, cependant, je suis déçue de la fin qui n’est assez aboutie.
chroniqueslivresques
• Il y a 4 ans
Avant toute chose, je tiens à préciser que "Wilder Girls" est le premier roman young adult que je lis depuis longtemps (7 ans environ), et que ce type de littérature ne m'attire pas plus que ça. C'est un roman que l'on m'a prêté, et le côté fantastique et féministe de l'intrigue me donnait envie de le découvrir. Dans cette histoire, on va suivre de jeunes adolescentes coupées du monde dans un pensionnat, sur l'île de Raxter, et atteintes d'une mystérieuse maladie : la Tox. Cette Tox les transforme, les stigmatise (et au passage leur fait pousser des choses abominables sur le corps), avant de les tuer brutalement. L'intrigue se concentre sur un trio d'amies, Hetty, Byatt et Reese, qui vont être amenés à soulever les nombreux mystères qui planent sur cet étrange virus. Honnêtement, j'ai passé un moment de lecture "moyen". Ça n'a pas été excellent, et loin d'être mauvais, mais chaque fois que j'adorais un élément de ce livre, un autre contrebalançait mon avis. Pour mieux vous expliquer, laissez moi vous faire un schéma (nan jdéconne) : - J'ai adoré le fait que l'on n'aborde que le point de vue des femmes tout au long du roman, et que l'on parle également de relations homo/bisexuelles. C'est un livre qui se veut féministe, et c'est d'autant mieux qu'il est destiné à un public plutôt jeune, qui sera sensibilisé (et parfois intéressé) par ces questions. MAIS Je n'ai pas compris les réactions de certains personnages par moments. Je sais que le livre est destiné à des adolescents qui se cherchent et qui ne prennent parfois pas les bonnes décisions à cause de ça, mais ça ne m'a pas empêché d'être déstabilisé par des décisions peu logiques (et parfois incohérentes au vu du contexte). En plus, cela m'a fait ressentir tout au long du roman un détachement émotionnel pour les personnages et ce qui leur arrivait. - La plume de Rory Power est simple, fluide et les 100 premières pages m'ont captivés : l'ambiance est posé rapidement, des personnages sont introduits efficacement et beaucoup de mystères sont posés, ce qui fait qu'on est tout de suite plongé dans l'histoire. MAIS Je n'ai pas compris l'utilité de certains personnages, et l'intrigue au fur et à mesure du roman me semblait moins solide : je ne savais pas où l'auteur voulait nous emmener, et c'était déconcertant. J'aurais d'ailleurs apprécié qu'on se concentre sur l'intrigue plutôt que sur certaines divagations de Hetty qui ne faisaient que ralentir celle-ci et ne m'intéressaient pas du tout (c'est dans ces moments là que j'ai fortement ressenti le côté young adult du roman). - Enfin, j'ai beaucoup aimé tous les mystères qui planaient sur la Tox et le côté très gore/horreur de l'histoire (qui peut choquer un lectorat sensible). Ces passages captivaient mon attention, et le gore reste quand même très explicite. MAIS Toutes les résolutions de ces mystères ne m'ont pas convaincu. Soit ça allait trop vite, soit c'était trop invraisemblable, et la fin nous laisse en plan. Donc oui, ce roman m'a diverti, mais c'est tout. En revanche, je l'ai trouvé assez original, et je pense qu'il peut convaincre et être apprécié d'un public habitué à la littérature young-adult. Ce n'est pas mon cas, et c'est pour ça que mon avis est à prendre avec des pincettes.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Ado & Young Adults , Romans adolescents 13+
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- EAN
- 9782221246788
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- Collection ou Série
- Collection R
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 450
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- Dimensions
- 217 x 137 mm
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17,90 € Grand format 450 pages