Focus
5 excellentes raisons de lire Agnès Martin-Lugand
Publié le 01/03/2023 , par Pocket

En dix ans et dix romans, cet auteur phare du paysage littéraire français a marqué des centaines de milliers de lecteurs. Arrimée aux grands thèmes qui font le sel de l’existence, Agnès Martin-Lugand se réinvente à chaque nouvelle sortie, toujours avec un rapport très fort à l’intime. Pour qui ne connaît pas encore sa plume et la richesse de son œuvre, voici 5 raisons de s’y atteler sans attendre.
- Des personnages complexes
Dès son premier livre, Les gens heureux lisent et boivent du café, publié en 2013, Agnès Martin-Lugand faisait exister avec force son personnage principal, Diane, que l’on retrouvera d’ailleurs deux ans plus tard dans La vie est facile, ne t’inquiète pas. Une femme meurtrie par le deuil qui fait appel à des ressources insoupçonnées pour parvenir à vivre à nouveau. Il faut dire que l’humanité que confère l’auteur à ses personnages n’est pas étrangère au succès retentissant qu’ont connu ces premiers ouvrages. Car, chez chacun d’entre eux, il y a matière à s’identifier, à se passionner pour leur trajectoire insoupçonnée.
- Des thèmes très actuels
Chez Agnès Martin-Lugand, il est souvent question de grands choix, d’un parcours qui semble tout tracé mais que vient troubler une personne ou un événement. Qu’il s’agisse de carrière, de rencontre amoureuse ou de rapport à la maladie, comment emprunter la bonne route, celle d’un bonheur retrouvé ? Une question que l’auteur se pose inlassablement, en explorant différents chemins de vie, comme dans Entre mes mains le bonheur se faufile (2014), où Iris, coincée dans un quotidien qui l’oppresse, finit par accomplir son rêve de devenir couturière. Une façon très inspirante de jouer un tour au destin, de s’emparer de ses envies les plus intimes pour atteindre un accomplissement libérateur.
- Une plume délicate
Emmenés par un style limpide – qui révèle le caractère exceptionnel d’individus qui nous ressemblent –, les romans d’Agnès Martin-Lugand font preuve d’une véritable intensité romanesque et d’une proximité inouïe avec les personnages. Des histoires qui s’écrivent à la première personne, comme au plus près des émotions de l’héroïne, décrites avec des mots qui trahissent beaucoup d’empathie. Peu étonnant quand on sait que l’auteur a précédemment officié comme psychologue clinicienne auprès d’enfants. Sa façon sobre, mais d’autant plus émouvante, de narrer la trajectoire des personnages – comme avec Hortense, prise d’un terrible vague à l’âme dans À la lumière du petit matin (2018) –, donne une patte très reconnaissable à son œuvre.
- Une lecture en musique
Chacun des livres d’Agnès Martin-Lugand est associé à une playlist (accessible sur Spotify et Deezer), ce qui offre une tout autre dimension encore à son œuvre. D’autant que certains titres de l’auteur, à l’image de Nos résiliences (2019), s’appuient sur la passion dévorante d’un des personnages pour la musique. Dans La Déraison, son dernier roman en date, elle explore à nouveau ce thème avec Joshua, pianiste, un homme qui survit plus qu’il ne vit. Une lecture à vivre en musique, au rythme des morceaux qui ont inspiré l’écrivain à l’écriture, pour appréhender toujours plus finement son univers.
- L’écriture comme exutoire
Si elle écrit ses romans à destination du public, Agnès Martin-Lugand ne fait pas de secret quant au fait que ces mêmes textes sont souvent des exutoires pour elle. D’ailleurs, elle confie volontiers que La Déraison, son dixième et dernier livre en date, est celui où elle a déposé le plus d’elle-même. « Il s’agit de mon roman le plus personnel, le plus viscéral, celui qui me ressemble le plus, celui à travers lequel mon inconscient s’est le plus livré. » À l’image de ses personnages, dont elle explore les fulgurances comme les aspects moins reluisants, l’auteur se livre très librement dans ses réflexions et ses doutes.