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Oser la rencontre avec Charles Pépin
Publié le 20/02/2023 , par Pocket

Après « Les vertus de l’échec » et « La confiance en soi », le philosophe Charles Pépin continue de sonder l’âme humaine avec un nouvel opus : « La rencontre ». Derrière ce titre bref se cache un essai aussi prolixe que stimulant sur le mystère qu’est « la rencontre » entre deux êtres.
La rencontre a la forme d’une dissertation de philosophie en trois parties : « les signes de la rencontre », « les conditions de la rencontre » et « la vraie vie est rencontre ». Mais il n’y a rien de scolaire ni de figé au sein de ces trois parties. Au contraire, Charles Pépin définit, précise, interroge cette notion fertile au regard, non seulement de la philosophie, mais aussi de la littérature, du cinéma, de la religion, de la musique des mythes et de la psychanalyse. Il convoque tour à tour Hegel et les Rolling Stones, Platon et Sur la route de Madison, fait côtoyer Deleuze et France Gall, Louis Aragon et Clara Luciani. Il ressort de ce maelström un essai revigorant, fourmillant d’exemples et de citations, pour tous ceux qui s’interrogent sur leur rapport à l’autre, et à eux-mêmes. Charles Pépin, avec son insatiable curiosité et sa grande pédagogie, réussit à ouvrir notre regard sur l’autre au lieu de l’enfermer dans des préjugés ou des concepts. Il fait de la rencontre, amoureuse familiale ou amicale, une découverte de l’autre, un point de départ et un rendez-vous avec soi.
Extrait
« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous », aurait dit Paul Éluard. Il peut s’agir d’un rendez-vous avec l’autre, avec soi ou avec son destin, thème cher au poète surréaliste. Dans tous les cas, c’est bien ce sentiment d’évidence – ou, pour mieux dire, de reconnaissance – qui indique la rencontre en train de se produire. Je te reconnais, toi qui ne m’es en fait pas inconnu. Je me reconnais au sens où je me retrouve, moi, ou quelque chose que j’aime, un souvenir lointain, un état que j’ai déjà connu. Ou encore je reconnais mon destin au sens où je le démasque, caché sous le déguisement du hasard. Le signe de la rencontre est alors cette impression, au cœur du hasard, d’un rendez-vous avec ce qui n’est pas fortuit : le sentiment d’évidence est tel que l’accidentel prend soudain l’apparence du destin. »
Retrouvez également chez Pocket : Les vertus de l’échec
Dans cet essai qui ravira autant les philosophes que les lecteurs de développement personnel, Charles Pépin nous éclaire sur le thème de l’échec et de la résilience. S’appuyant sur de nombreuses personnalités historiques, sportives, scientifiques ou politiques qui ont connu l’échec de multiples fois avant de se réinventer, le philosophe nous enjoint avec bienveillance et pédagogie à nous interroger sur le sens de l’échec. Et si l’échec était une leçon d’humilité, un moyen de comprendre, d’affirmer son caractère ou bien encore un acte manqué ? Les vertus de l’échec remet en perspective cette notion si peu considérée et en fait un tremplin pour de futurs succès.
Extrait :
« Ces quelques exemples le suggèrent déjà : il n'y a pas une vertu de l’échec, mais plusieurs. Il y a les échecs qui induisent une insistance de la volonté, et ceux qui en permettent le relâchement ; les échecs qui nous donnent la force de persévérer dans la même voie, et ceux qui nous donnent l'élan pour en changer. Il y a les échecs qui nous rendent plus combatifs, ceux qui nous rendent plus sages, et puis il y a ceux qui nous rendent simplement disponibles pour autre chose. »
Retrouvez également chez Pocket : La confiance en soi
Deuxième opus de la trilogie philosophique de Charles Pépin, La confiance en soi aborde ce thème délicat selon trois ressorts : la confiance en l'autre, la confiance en ses capacités et la confiance en la vie. Le philosophe prend exemple sur les parcours de Madonna, Patrick Edlinger, George Sand, John Lennon, Serena Williams et bien d’autres…Des trajectoires de vie qui nous éclairent tous sur cette vérité fondamentale : on ne naît pas confiant, on le devient. Un ouvrage à mettre entre les mains d’un adolescent timoré ou d’un ami qui manque d’estime de soi !
Extrait :
« La confiance est la capacité enfantine d’aller vers ce qu’on ne connaît pas comme si on le reconnaissait », écrit joliment Christian Bobin. Nous avons une conscience des risques et des dangers que nous n’avions pas, enfants, sur notre vélo, lorsque nous nous sommes élancés pour la première fois. Nous sommes anxieux parce que nous sommes lucides. Mais cette lucidité ne doit pas émousser notre audace, notre capacité à y aller. Se faire confiance, c’est garder son cœur d’enfant, une âme d’enfant dans un esprit d’adulte. »