Focus
Simenon en poche mais aussi en BD et en film !
Publié le 08/02/2024 , par Presses de la Cité

John Simenon raconte comment l’idée d’adapter des « romans durs » de Simenon en BD, dont les deux premiers volumes sont à découvrir aux éditions Dargaud, s’est imposée à lui :
« Mes premiers souvenirs de bandes dessinées remontent à quand j’avais entre 8 et 12 ans. C’était une tradition pour mon père, tous les dimanches matin, de nous conduire en voiture, ma sœur et moi, chez le marchand de journaux de la gare de Lausanne, le seul ouvert ce jour-là, que nous dévalisions alors littéralement de toutes ses bandes dessinées : Tintin, bien sûr, mais aussi Spirou, Pilote, Mickey, Picsou, et toute une quantité de titres d’origine américaine, des westerns surtout, imprimés sur mauvais papier avec de l’encre qui nous collait aux doigts. Je garderai toujours la douce nostalgie de ces après-midis pluvieux passés à lire ces bandes dessinées dans le silence du bureau de mon père empli de l’odeur de sa pipe. C’était il y a un peu plus de soixante ans. Depuis, tout comme moi, la BD a bien changé, son public aussi, et si je ne peux prétendre être plus connaisseur qu’alors, mon domaine étant l’audiovisuel, cela fait des années que je suis convaincu que des adaptations de “romans durs” de Simenon en BD s’imposent avec la même légitimité que celles qui se font depuis toujours pour le cinéma, la radio ou la télévision. »
Maigret en poche
En ce mois de février, le Livre de Poche offre un nouvel écrin aux enquêtes du commissaire Maigret. Vous retrouverez sur les tables des libraires : Un crime en Hollande, Maigret et les Témoins récalcitrants, Mon ami Maigret et Le Fou de Bergerac.
Des apparences décidément trompeuses…
Signé Picpus, paru en 1944 chez Gallimard, a été adapté pas moins de cinq fois à l’écran. D’abord au cinéma, en 1943, avec Richard Pottier à la réalisation et Albert Préjean dans le rôle de Maigret. Ce roman fera ensuite le bonheur du petit écran, avec des adaptations à la télévision britannique, italienne et française – une première fois avec Jean Richard en 1968, puis avec Bruno Cremer en 2003.
Malgré un avertissement « signé Picpus », la police ne peut empêcher le meurtre de Mme Jeanne, voyante de son état. Dans l’appartement de la victime, Maigret découvre, enfermé dans la cuisine, l’énigmatique Le Cloaguen, un vieillard hébété qui prétend ne rien savoir du crime…
Signé Picpus